Passériformes
Fringillidés
Spinus
spinus
11 ans
Les Fringillidés (fringilles dans le langage courant) sont des passereaux de taille petite à moyenne (9 à 25 cm de longueur). Leur plumage est extrêmement variable et souvent haut en couleurs. Leur bec court et conique est adapté à un régime granivore, mais non exclusif. Ils occupent des mili... lire la suite
Le Tarin des aulnes est un petit fringille de taille inférieure à celle du chardonneret. C'est un oiseau du nord de l'Europe et des montagnes du sud, hivernant commun en France.
Le mâle adulte nuptial se reconnaît d'abord au jaune qui est partout dans son plumage, mais pas de façon uniforme. Ce jaune est particulièrement vif sur les côtés de la tête, les couvertures alaires, le croupion et la queue. Les parties inférieures sont bien jaunes aussi, et diversement striées de noirâtre suivant les individus. Certains sont bien striés sur les flancs, d'autres pas du tout, peut-être en rapport avec l'âge. Le manteau lui est plutôt olive. En vue de face, on note la calotte, le front, les lores et le menton noirs, caractère sexuel secondaire. Le bec est couleur corne, bien conique et pointu. Les pattes sont rosâtres à brunâtres.
La femelle adulte est sensiblement différente. Tout d'abord, elle n'a pas de noir à la tête. Ensuite, bien qu'ayant le même patron de plumage, elle est bien moins jaune que le mâle, plus pâle. Le jaune le plus vif est sur le croupion. Elle est bien striée de noirâtre sur la calotte, le manteau et toutes les parties inférieures. Parties nues comme le mâle.
Le juvénile est encore moins coloré et plus strié que la femelle. Le jaune n'est présent que sur les ailes (liserés des rémiges) et sur la queue. Le manteau est chamois strié de noirâtre. Les extrémités roussâtres des moyennes et grandes couvertures forment deux barres alaires bien visibles. Le bec est plus sombre.
Le cri est typique mais difficile à transcrire. Il comporte un "tuui" ou "tsuui" ou même "tsiiu" suivi de quelques notes basses, sèches et précipitées "tche tche tche". Ce sont surtout ces dernières qui sont typiques. Elles font un peu penser à leur équivalent chez les sizerins. Le "tuui" seul est un cri de contact.
Le chant est un babil typiquement fringille, élaboré mais intranscriptible, et quand tous les mâles d'une troupe posée dans un arbre se mettent à chanter, cela donne un concert sonore plutôt mélodieux.
J'évoquerai seulement la situation dans l'ouest du continent eurasiatique. Le Tarin des aulnes est un habitué des forêts de conifères boréales ainsi que d'altitude.
Plusieurs éléments attirent l'attention sur cette espèce, tout d'abord son petit cri typique, puis le plumage jaune du mâle, son habitude à se rassembler en groupes compacts et sa fréquentation des aulnaies.
Le vol du tarin est un vol typique de fringille, onduleux. Il n'a pas la lourdeur de celui du pinson et la petite taille de l'oiseau rend son vol un peu bondissant. Ses grandes ailes sont mises à profit par les migrateurs du nord de l'aire qui ont de nombreux km à parcourir.
Le vol nuptial est un vol rapide aux battements particuliers, comme mécanique, les ailes tenues rigides.
Le tarin est essentiellement granivore. En Europe en saison hivernale, on connaît sa forte dépendance des aulnes et de leurs nombreuses petites graines.
La saison de reproduction s'étale de fin février à août. Le tarin est monogame et niche isolément ou en petites colonies lâches dans les forêts favorables.
L'aire de nidification du Tarin des aulnes est scindée en deux. À l'ouest, une population de plaine occupe le nord de l'Europe et l'ouest de la Russie jusqu'au nord de la Mongolie environ et une population méridionale les forêts de conifères des montagnes d'Europe du Sud. La majorité des tarins de Fenno-Scandie et de Russie sont migrateurs et viennent hiverner en Europe tempérée d'Ouest et du Sud, en Asie mineure et un peu au Maghreb. Une population "caucasienne" est sédentaire.
A l'est, une population occupe le sud-est russe, l'extrême nord-est de la Chine et l'Île de Sakhaline. Les oiseaux sont tous migrateurs et vont hiverner au Japon, dans la péninsule coréenne et dans l'est de la Chine.
L'espèce est commune et non menacée. Elle est donnée en expansion dans plusieurs pays européen. Si problème il y a, ce ne peut être que dans les noyaux de peuplement méridionaux du fait des étés très chauds et secs observés ces dernières années.