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LES RAPACES NOCTURNES IDENTIFICATION

CHOUETTE EFFRAIE

 

La Chouette effraie (Tyto alba) est la plus connue du grand public car elle niche le plus souvent dans des bâtiments: greniers, églises, fermes.
Les chuintements étranges qu'elle émet la nuit lui ont valu, lorsque les croyances étaient bien tenaces, d'être clouée sur de nombreuses portes de grange. Aujourd'hui, elle donne du fil à retordre aux chercheurs car elle possède une détection auditive si fine qu'elle peut détecter sa proie dans le noir complet avec une précision de 1 à 2 degrés. Cette précision remet en cause certaines théories sur les neurones!
voir à ce sujet l'article de La Recherche
L'Effraie mesure de 33 à 39 cm pour une envergure de 93 cm. Son poids moyen est de 330 g.
Ses proies préférées: campagnols et petits oiseaux
La Chouette hulotte (Strix aluco) vit dans les forêts et les parcs boisés , d'une taille proche de celle de l'effraie, elle se nourrit également de rongeurs et de petits oiseaux.
Elle niche dans les trous d'arbres
Son chant est le plus connu de tous (c'est son hululement que l'on entend bien souvent dans les films pour donner une ambiance nocturne).


CHOUETTE HULOTTE


CHOUETTE CHEVECHE
La Chouette chevêche (Athene noctua) habite nos vergers, et bien que ne mesurant qu'une vingtaine de centimètres, on peut avoir la chance de l'apercevoir car elle se risque à des activités en plein jour.
Malheureusement, ses effectifs sont en chute libre sans doute à cause de l'emploi de pesticides qui empoisonnent les insectes dont elle se nourrit.
L'abattage systématique des vieux arbres creux et des saules têtards dans lesquels elle construit son nid peut être aussi une explication.
On en trouve encore par endroit en Lorraine nichant dans d'anciens bâtiments ou dans quelques vieux vergers préservés. Souhaitons que la prise de conscience qui voit le jour s'accélère.
Ainsi la petite chouette aux yeux d'or retrouverait-elle les haies, vergers et quelques prairies naturelles qui font tout le charme de nos campagnes.
Le Hibou moyen (asio otus) duc affectionne également les milieux boisés, avec une préférence pour les conifères. Il lui arrive de se regrouper l'hiver avec ses congénères dans le même arbre, en dortoir. Lorsqu'il se repose, il étire sa silhouette de manière à se confondre avec les branches qui l'entourent. Il récupère souvent le nid délaissé d'un corvidé pour pondre ses oeufs. D'une taille voisine de celle de l'effraie, il se nourrit principalement de rongeurs et de petits oiseaux.
HIBOU MOYEN-DUC

HIBOU GRAND DUC
Le Grand Duc (bubo bubo) est le géant des oiseaux de nuit d'europe. Son envergure peut atteindre 1.80 m! C'est sans doute le rapace dont le régime alimentaire est le plus varié: grenouilles, hérissons, poissons, rats, lapins, oiseaux, sans oublier, à l'occasion, renardeau, busard, écureuil, lièvre, hérisson et même faucon pèlerin, tout lui est bon. Ses grands yeux oranges, sa taille, sa force et son plumage en font un oiseau fascinant.
Il avait disparu de la région Lorraine mais on le trouve à nouveau suite à des relâchés en Allemagne et au Luxembourg.
Il niche sur des falaises et divers escarpements. Son nom allemand est Uhu.
(Asio flameus)
Il a la particularité de nicher au sol dans des marais et des landes.
Il change de lieu de nidification en fonction des pullulations de proies (rongeurs) .
Il est un peu plus grand que l'effraie, il lui arrive de chasser en plein jour.
Le Hibou des marais est rare dans la région.

HIBOU DES MARAIS

CHOUETTE DE TENGMALM
La petite Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus) vit dans les hêtraies sapinières des hautes Vosges. Elle récupère les loges creusées par le pic noir pour y nicher. Elle se nourrit de rongeurs et de petits oiseaux mais en période de nidification, elle va jusqu'à s'attaquer aux grives presque aussi grosses qu'elle.
Elle ne craint pas les rigueurs de l'hiver tout comme la Chouette chevêchette (Glaucidium passerinum) qui partage avec elle les vieilles forêts d'altitude des hautes Vosges.
Le département des Vosges a également le privilège d'héberger le petit duc (Otus scops) (vallée de la saône) espèce méditerranéenne qui trouve là, la limite nord de son aire de répartition. C'est la seule espèce du groupe qui soit migratrice (passe l'hiver en Afrique et au sud de l'europe).

 



LES RAPACES NOCTURNES, MENACES ET PROTECTION

MENACES

PROTECTION
La menace la plus grave est la destruction des milieux de vie de la faune sauvage:
les prairies naturelles où les rapaces peuvent chasser sont transformées en champ de labour, les haies arrachées, les vergers détruits, les sols drainés.
Planter et faire planter des haies et fruitiers, convaincre les gens de ne pas arracher les vieux arbres.
Si vous connaissez un espace remarquable dans votre commune (faune ou flore intéressante),faites le savoir à une association de protection de la nature comme la L.P.O (Ligue pour la protection des oiseaux ) à METZ ou au Conservatoire des Sites Lorrains à Fénétrange ou à votre association locale, en dehors de la Lorraine. Pour les contacter, allez à la page LIENS
Prévenez le maire de la commune.
L'utilisation de produits phytosanitaires (pesticides) qui empoisonnent la chaîne alimentaire. N'en utilisez pas dans vos pelouses et jardins.
Privilégiez dans votre alimentation les produits biologiques ou garantis sans traitements; également les produits dont vous connaissez l'origine, issus d'une agriculture raisonnée. En cas d'achats directement chez le producteur, montrez lui votre sensibilité.
Les nocturnes sont très souvent les victimes des collisions avec les voitures car ils chassent en planant au ras de la végétation et se font éblouir par les phares. Faire attention lorsque l'on roule en rase campagne au milieu de prairies naturelles.
Si on trouve un rapace écrasé, relever l'endroit et tenter d'intervenir auprès du gestionnaire (DDE, commune) pour y faire planter une haie afin de dévier les autres oiseaux qui viendraient chasser au même endroit. Mettre en avant que tous les rapaces bénéficient d'une protection intégrale. Si vous trouvez un oiseau blessé (avec des chances de survie) apportez le au centre de soin le plus proche. La L.P.O. Loraine assure la gestion du Centre de soins de Nancy en forêt de Haye contactez en cas de besoin le: 03-83-23-31-46
Beaucoup de poussins d'oiseaux tombent du nid et semblent délaissés, ils sont alors récupérés par les passants.
Chaque année, les centres de soins recueillent des jeunes oiseaux qui n'étaient pas du tout abandonnés.

Evitez de ramasser les jeunes oiseaux tombés du nid. Dans la majorité des cas, les parents sont là, les nourrissent et les surveillent. Il s'agit en réalité d'une étape normale dans l'émancipation du jeune oiseau. Un photographe y a même laissé un oeil, quand voulant photographier un poussin de Hulotte tombé à terre, ses parents sont venus le défendre.

Les clochers des églises sont grillagés pour en interdire l'accès aux pigeons qui salissent. Du coup, la chouette effraie ne peut plus accéder à ses sites de nidification. Demandez l'accord de la commune et mettez en place un nichoir en faisant une découpe du grillage accolée à l'ouverture du nichoir.
Vous constatez des électrocutions d'oiseaux sur des poteaux EDF. Contactez EDF qui viendra neutraliser le poteau mortel, au besoin, prévenez la L.P.O.

vous souhaitez en faire plus, rejoignez une association de protection de l'environnement et demandez à vous investir dans une mission: voir les adresses à la page LIENS


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