Oiseaux.net s'appuie sur une nomenclature rigoureuse pour structurer et présenter les informations relatives aux espèces d'oiseaux.
La classification des oiseaux suit les standards internationaux définis par des institutions scientifiques reconnues telles que l'IOC (International Ornithologists' Union) et la Clements Checklist. Chaque espèce est répertoriée selon la hiérarchie taxonomique suivante :
Règne : Animalia (Règne animal)
Embranchement ou Phylum : Chordata (Chordés)
Classe : Aves (Oiseaux)
Ordre : Ex. Passeriformes (Passereaux)
Famille : Ex. Corvidés
Genre : Ex. Corvus
Espèce : Ex. corax
Sous-espèce : Ex. tingitanus
Ainsi, Corvus corax tingitanus est le nom scientifique complet de la sous-espèce nord-africaine du Grand Corbeau. Sur Oiseaux.net on se limite aux espèces, les sous-espèces étant mentionnées dans les fiches (sauf cas particulier d’espèces devenues des sous-espèces d’une autre espèce)
Nous venons de voir que la terminologie scientifique est latine. Elle a été initiée par Carl von Linné qui a attribué à chaque espèce d’être vivant un binôme latin pour l'identifier formellement.
Ainsi chaque espèce d'oiseau possède un nom de genre et un nom d'espèce. C'est ce qu'on nomme la terminologie binominale. Les noms scientifiques utilisés sur Oiseaux.net sont actuellement exclusivement issus de l'IOC World Bird List (v14.2).
ls sont donnés en plusieurs langues, mais sur notre site, c'est le français et l'anglais qui font référence.
Les noms français standardisés sont ceux définis par la Commission de l'avifaune française (CAF 2022) pour les espèces observables en France, et par d’autres organismes listés à la fin de cette page pour les espèces absentes de notre pays.
Les noms anglais, internationalement utilisés, ainsi que les noms dans les autres langues, sont exclusivement ceux de la liste de l'IOC (IOC World Bird List).
Cependant cette classification binominale n'est pas immuable. Les travaux des chercheurs entraînent des modifications dans la liste des oiseaux du monde. Ces changements sont encore plus rapides depuis l'avènement de la génétique.
L'ajout ou la suppression d'espèces de la liste résultent :
de la découverte de nouvelles espèces (très rare mais possible)
de l'élévation au rang d'espèce de sous-espèces (split en anglais)
de la fusion en une espèce de deux espèces sœurs (lump en anglais)
Certaines espèces peuvent aussi changer de genre ou de famille, généralement à la suite à des recherches sur l'ADN, qui prouvent que l'oiseau n'était pas à la bonne place dans la classification.
Ces changements sont proposés pour plus de cohérence scientifique et cela peut être déroutant.
Deux exemples :
Le Troglodyte familier, un des troglodytes les plus communs en Amérique, vient d’être divisée en deux espèces (split) : celle présente en Amérique du Nord a gardé le nom de Troglodyte familier, alors que celle présente en Amérique du Sud se nomme maintenant Troglodyte austral.
Jusqu’à récemment, il existait 3 espèces de Sizerins : le Sizerin flammé, le Sizerin cabaret et le Sizerin blanchâtre. Les scientifiques considèrent maintenant qu’il n'y a qu'une espèce, le Sizerin flammé et 3 sous-espèces.
On imagine facilement la difficulté pour un site comme oiseaux.net d’intégrer ces changements et pour les photographes contributeurs de les accepter.
L'identification repose sur un processus collaboratif. Initialement, l'auteur de la photo lui assigne une espèce en s'appuyant sur notre base de données. Cette identification est réalisée sous sa propre responsabilité et peut être erronée.
Un collectif d'ornithologues, spécialisés selon les régions qu'ils connaissent, examine ensuite les identifications proposées. En cas d'erreur détectée, une suggestion de correction est transmise à l'auteur de la photo via une interface dédiée. Ce dernier peut alors confirmer ou refuser la modification et échanger avec la personne qui a signalé l'erreur potentielle.
En l'absence de réponse d'un auteur pendant un grand laps de temps (généralement deux ans), les corrections proposées sont automatiquement validées afin de garantir la cohérence des données.
De plus, une à deux fois par an, en fonction des mises à jour de l'IOC, nous procédons à une actualisation de la base de données. Cette mise à jour inclut l'intégration des nouvelles espèces, ce qui peut entraîner une modification substantielle de la classification et donc des noms d'espèces associés aux images. Ces ajustements peuvent temporairement impacter l'affichage des photos et la structure des pages associées.
En cas d'évolution taxonomique et après signalement, l'auteur de la photo reçoit une suggestion de modification avec le nom de la nouvelle espèce, via l'interface dédiée, afin de procéder à la modification.
Le rythme des changements taxonomiques suscite des avis partagés : certains estiment que les évolutions sont trop rapides, tandis que d'autres trouvent qu'elles tardent à être appliquées. Beaucoup reconnaissent que les modifications taxonomiques résultent des avancées scientifiques, notamment dans le domaine de la génétique, et qu'elles sont donc inévitables.
Comme on l'a vu plus haut, les noms français standardisés proviennent de plusieurs listes. Historiquement, les ornithologues francophones, européens et canadiens, ont cherché à se mettre d'accord sur une liste de noms d'oiseaux en français, mais pour certaines espèces il n'y a toujours pas de consensus. On peut citer par exemple la Harelde boréale, que nos amis québécois appellent Harelde kakawi.
Cependant, contrairement aux noms anglais, les noms français des oiseaux sont standardisés : ils sont binominaux et essaient de coller aux évolutions de la classification. Le premier terme du nom désigne le genre ou un groupe de genres proches, tandis que le deuxième caractérise l'espèce. Ainsi la Mésange bleue, la Mésange charbonnière et la Mésange huppée sont 3 espèces d'oiseaux proches qui appartiennent à la famille des Paridés. Par contre les scientifiques ont prouvé que l'oiseau que l'on appelait Mésange à longue queue appartenait à une autre famille, assez éloignée de celle des mésanges vraies. C'est pourquoi on appelle maintenant l'espèce Orite à longue queue.
Les mises à jour des noms français sur Oiseaux.net sont effectuées régulièrement en fonction des révisions scientifiques et des observations des contributeurs.
Certaines modifications, notamment lorsqu'elles concernent des espèces bien
connues, peuvent provoquer de l’incompréhension chez les contributeurs et les visiteurs du site. Les exemples de la Harelde boréale et de l’Orite à longue queue cités plus haut illustrent ces interrogations. Certains trouvent à juste titre ces mises à jour déstabilisantes, en particulier en raison des distorsions qu’elles créent entre la documentation existante et les plus anciennes. Pour cette raison, nous appliquons de plus en plus une double dénomination sur les fiches et certaines listes, permettant ainsi une transition progressive vers la nouvelle nomenclature.
A terme, cette approche sera généralisée à l'ensemble du site afin de garantir une meilleure compréhension et une acceptation plus fluide des changements par la communauté.
L'IOC World Bird List (v14.2) est notre référence principale pour ce qui est des séquences des ordres et des familles, ainsi que pour la nomenclature latine et anglaise.
Les références taxonomiques des noms français reposent avant tout, pour les régions concernées, sur la liste des Oiseaux de France (CAF janv 2022) et la Liste des Oiseaux du Paléarctique occidental (AERC TAC 2008). Pour le reste du monde, elles s'appuient initialement sur la liste des noms français des oiseaux du Monde (CINFO 1993 rev. 2013 par Alain Fossé) et de plus en plus sur Avibase (2024).
Les autres références taxonomiques (autres langues) reposent sur les Listes de l'IOC World Bird List (v14.2) Gill F, D Donsker & P Rasmussen (Eds). 2024. IOC World Bird List (v14.2). doi : 10.14344/IOC.ML.14.2.
La distribution des espèces repose principalement sur les données fournies par Avibase (2024). Toutefois, un décalage pouvant aller jusqu'à plusieurs mois peut exister entre les mises à jour taxonomiques et l'actualisation des listes de distribution. Cela impacte notamment les petites listes régionales ainsi que celles les entités géographiques restreintes, de même que les cartes qui en dépendent.