Aigle de Bonelli
Aquila fasciata - Bonelli's Eagle
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Aquila
-
Espèce:
fasciata
Descripteur
Biométrie
- Taille: 72 cm
- Envergure: 150 à 180 cm.
- Poids: 1500 à 2100 g
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
L'Aigle de Bonelli est un aigle de taille moyenne, au plumage contrasté et à la silhouette caractéristique. La longueur de la queue, équivalente à la largeur de l'aile ou même un peu supérieure, l'apparente à l'Aigle botté, mais au vol, la petite tête et la longue queue évoquent plutôt la Bondrée apivore, d'où une possible confusion en mauvaise lumière.
L'adulte a le dessus d'un brun moyen avec les rémiges plus sombres, mais ce qui se voit bien au vol, c'est la tache claire au milieu du dos.
En vue de dessous, le contraste entre les ailes et le corps est frappant et évite toute confusion. En effet, le corps est blanc avec des stries sombres plus ou moins marquées mais peu visibles à distance. Les couvertures quant à elles sont sombres et même franchement noires pour les plus grandes. Les rémiges sont grises, avec toutefois la main un peu plus pâle, mais cela accentue l'aspect sombre du dessous de l'aile. La queue est grise comme les mains avec une barre noire terminale bien nette.
Au posé de face, on notera surtout la pâleur du plumage du corps, y compris des culottes et des tarses, celle de l'iris, et la robustesse du bec contrastant avec la finesse de la tête.
Le juvénile est très différent de l'adulte. En vue de dessous, le corps et les couvertures alaires sont uniformément roux. Les rémiges sont pâles avec 6 doigts noirs à l'extrémité de la main. La queue est pâle elle aussi et dépourvue de barre noire terminale. L'oiseau fait plutôt penser à une Buse féroce qui n'aurait pas de taches sombres aux poignets et au ventre.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Aquila fasciata fasciata (n Africa and s Europe to s China and Indochina)
- Aquila fasciata renschi (Lesser Sundas)
Noms étrangers
- Bonelli's Eagle,
- Águila perdicera,
- águia-perdigueira,
- Habichtsadler,
- héjasas,
- Havikarend,
- Aquila di Bonelli,
- hökörn,
- Haukørn,
- orol jastrabovitý,
- orel jestřábí,
- Høgeørn,
- vuorikotka,
- àguila cuabarrada,
- Haukörn,
- orzeł południowy,
- svītrainais ērglis,
- kragulji orel,
- Ястребиный орёл,
- Elang bonelli,
- ボネリークマタカ,
- 白腹隼雕,
- นกอินทรีแถบปีกดำ,
- 白腹鵰,
Voix chant et cris
Habitat
Dans l'ouest de son aire, cet aigle peut être qualifié de méditerranéo-montagnard. Il recherche en effet les reliefs de basse altitude, bien exposés et pourvus de falaises en climat méditerranéen.
Dans l'est de son aire, il peut monter beaucoup plus haut en altitude, jusqu'à près de 4 000 m, et alors se trouver en sympatrie avec l'Aigle royal.
Comportement traits de caractère
L'Aigle de Bonelli mène une vie assez retirée et son observation requiert une certaine attention car il est discret.
En revanche, quand vient l'heure de la pariade, il se livre à des manifestations territoriales, gestuelles et vocales, qui trahissent sa présence. Mais cela dure peu et cesse dès que commence la reproduction.
Sa chasse s'exerce dans des lieux sauvages et difficiles d'accès et échappe le plus souvent à l'observation. C'est un chasseur puissant et opiniâtre, capable de poursuivre ses proies avec acharnement. Cependant, son caractère indépendant ne le prédispose ni à la captivité, ni à l'utilisation en fauconnerie, comme c'est le cas pour l'Aigle royal par exemple. De plus, c'est un oiseau susceptible. Dérangé sur ses lieux de reproduction, il peut très bien abandonner son nid.
Il supporte mal la présence d'autres grands rapaces sur son territoire. Malgré la différence de taille, il est capable d'en expulser un Aigle royal par exemple, comme j'ai pu le constater.
Vol
L'Aigle de Bonelli a un vol plus actif que celui d'autres rapaces de taille équivalente. Il pratique moins le vol plané.
C'est au moment des parades nuptiales qu'il peut donner toute la mesure de ses capacités de vol (piqués vertigineux, ressources aux limites de la résistance du corps).
Même s'il peut chasser à l'affût, il pratique plus volontiers une recherche active de ses proies d'un vol bas et assuré, profitant le plus possible de l'effet de surprise.
Alimentationmode et régime
L'Aigle de Bonelli est un prédateur de vertébrés de taille moyenne se recrutant dans les trois classes supérieures, reptiles, oiseaux et mammifères.
Reproduction nidification
L'aire est un gros amas de branchages dans une paroi rocheuse, souvent dans un dièdre surplombant le vide.
À une date qui dépend de la population concernée, la femelle y pond 2 œufs en moyenne qu'elle couve pendant une 40e de jours. Le séjour au nid des juvéniles est de 2 mois environ. Le rôle du mâle est de ravitailler la famille. L'émancipation des jeunes interviendra plus tardivement, d'autant plus tardivement que les ressources sont abondantes.
Distribution
L'Aigle de Bonelli est distribué sur tout l'Ancien Monde à des latitudes subtropicales. On le trouve ainsi de l'Espagne et du Maroc au sud-est de la Chine, en passant par l'Asie Mineure, la péninsule arabique, l'Iran, l'Inde et le nord de l'Indochine. En Afrique, seul le Maghreb est occupé. Une petite population excentrée se trouve dans les îles de la Sonde. À ces latitudes basses, l'espèce est strictement sédentaire. mais la dispersion des juvéniles émancipés peut les conduire à des centaines de kilomètres de leur aire natale.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce n'est pas globalement menacée au niveau mondial. En Europe, elle est néanmoins considérée "en danger" par la Communauté européenne. Son bastion européen est la péninsule ibérique qui cumule près de 90 % de la population estimée à 1 100-1 200 couples et qui a connu un déclin récent important. La France est assez mal lotie avec moins de 30 couples et l'avenir de l'espèce n'y est pas du tout assuré. En effet, les menaces qui pèsent sur l'espèce sont nombreuses et bien identifiées : destructions directes, en particulier lors des excursions de chasse hors du territoire habituel, et ce malgré la protection officielle, électrocutions sur les pylônes et collisions avec les câbles électriques, de plus en plus percussions avec les éoliennes, nouvelle menace, mais aussi plus largement altération des paysages et réduction du nombre de proies, dérangements par des activités de loisirs de plein air toujours plus prégnantes, etc. L'espèce devrait être l'objet de mesures de protection spécifiques, tout particulièrement ses territoires de reproduction.
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes