Alouette lulu
Lullula arborea - Woodlark
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Alaudidés
-
Genre:
Lullula
-
Espèce:
arborea
Descripteur
Biométrie
- Taille: 15 cm
- Envergure: 30 cm.
- Poids: 26 à 35 g
Distribution
Description de la famille
Les Alaudidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 23 cm de longueur, soit de la taille d'un pouillot à celle du merle), assez compacts.
Ils occupent tous les milieux ouverts ou semi-ouverts de tous les continents à l'exception de l'Amérique du Sud. Ils ont besoin d'un accès... lire la suite
Identification
L'Alouette lulu est un oiseau que l'on identifie selon les circonstances à la silhouette, au plumage et à la voix. Elle est plus petite que l'Alouette des champs et plus compacte. En comparaison, ses ailes sont plus larges et plus arrondie. Sa queue est très nettement plus courte et le blanc est à l'extrémité et non sur les bords externes. Concernant le plumage, il faut regarder la tête qui montre de nets sourcils blancs qui se rejoignent sur la nuque et des couvertures auriculaires roux chamois avec souvent une tache claire sous l'oeil. Ensuite il faut s'intéresser au bord de l'aile au niveau de la main où se trouve un insigne caractéristique de l'espèce. L'alula est largement blanchâtre et juste en arrière, les couvertures primaires sont noires à la base et blanches à l'extrémité, ce qui donne un insigne " blanc-noir-blanc " longitudinal bien visible. On verra la voix au chapitre suivant. On peut noter également un bec plus fin, rose à la base de la mandibule inférieure, un ongle postérieur plus long.
Autrement, le plumage est assez similaire. Parties supérieures brunes striées de brun noirâtre. Parties inférieures blanc crème avec des stries brun noirâtre, fines sur la poitrine et indistinctes sur les flancs. En revanche, en vue de dessous en vol, l'aspect est très différent de celui de l'Alouette des champs. Les rémiges noirâtres contrastent avec les couvertures blanches et la queue noire à bout blanc contraste avec les sous-caudales blanches.
Le juvénile a les tectrices de la tête, du manteau et du dos ainsi que les couvertures alaires et les tertiaires brun sombre avec une large bordure beige chamois et une extrémité blanche. Cela donne à la tête un aspect moucheté et aux parties supérieures un aspect écailleux. Son patron de tête est plus marqué. Ainsi on voit mieux que chez l'adulte la moustache noire, la sous-moustache blanche et le trait malaire noir bordant la gorge blanche.
Il n'y a pas de dimorphisme sexuel. La sous-espèce " pallida " du sud de l'Europe est un peu plus pâle et plus grise.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Lullula arborea arborea (n, w and c Europe to w Russia and Ukraine)
- Lullula arborea pallida (s Europe and nw Africa through the Middle East to Iran and Turkmenistan)
Noms étrangers
- Woodlark,
- Alondra totovía,
- cotovia-dos-bosques,
- Heidelerche,
- erdei pacsirta,
- Boomleeuwerik,
- Tottavilla,
- trädlärka,
- Trelerke,
- škovránik stromový,
- skřivan lesní,
- Hedelærke,
- kangaskiuru,
- cotoliu,
- Trjálævirki,
- lerka,
- sila cīrulis,
- hribski škrjanec,
- Лесной жаворонок,
- モリヒバリ,
- 林百灵,
- 木百靈,
Voix chant et cris
Le chant de la lulu consiste en la répétition de notes dont la tonalité baisse sur la fin, ce qui donne une impression de mélancolie. La suite la plus classique est " lululululu... " dont l'espèce tire son nom. Les notes diffèrent d'un moment à l'autre et d'un mâle à l'autre. Il y a de nombreuses variantes " tiu tiu tiu...wuitu wuitu wuitu...Tui Tui Tui...lulululululu...pipipipipi...tututututu...pli pli pli yutu yutu yutu etc. Elle peut chanter de nuit par temps calme.
Le cri de contact est une note bi- ou trisyllabique modulée et mélancolique aussi " duliu " " diwu " ou d'autres sons proches. Le cri en vol est du même type " diliu diTuitu " et variantes. Il se repère bien à l'oreille.
Habitat
L'Alouette lulu occupe les milieux ouverts à semi-ouverts, naturels ou incultes, sur sol bien drainé à couverture herbacée basse et éparse, du niveau de la mer à 2000 m d'altitude (plus haut en Afrique du Nord).
Comportement traits de caractère
L'Alouette lulu a l'essentiel de son activité au sol, mais si on la compare à l'Alouette des champs qui se perche rarement sur un piquet, un arbuste ou un autre perchoir bas, elle se perche au contraire régulièrement même en hauteur.
Autre trait de caractère, mais partagé par de nombreuses espèces de passereaux, le grégarisme inter-nuptial qui apparaît après la reproduction. Les lulus restent en groupes familiaux l'été puis se regroupent en petites troupes pour la migration post-nuptiale en septembre-octobre. Sur les lieux d'hivernage, on la trouve toujours en groupe, à se nourrir au sol. Elle peut y côtoyer l'Alouette des champs.
Vol
Le vol de la lulu est un vol assez lent, légèrement onduleux, qui, associé à la silhouette et au cri, est typique. Le mâle chanteur survole son territoire d'un vol papillonnant assez lent et festonné du fait des séquences de battements assez espacées.
Alimentationmode et régime
L'Alouette lulu recherche sa nourriture au sol ou dans la végétation herbacée basse. Son régime est mixte, granivore et insectivore.
A la mauvaise saison évidemment, c'est l'inverse, les graines dominent, mais comme la majorité des oiseaux hivernent dans des régions méridionales où il ne gèle pas et où le soleil se montre volontiers, les invertébrés restent actifs et peuvent ainsi être consommés.
Reproduction nidification
L'Alouette lulu est monogame et territoriale au printemps. La saison de reproduction commence dès mars dans le sud, en avril et mai plus au nord, et se termine en juillet.
Distribution
L'Alouette lulu niche en Europe sous climat tempéré et méditerranéen, et ce jusqu'à l'Oural en Russie. Au nord, elle ne se trouve que dans l'extrême sud de l'Angleterre, de la Suède et de la Finlande. Au sud, elle est résidente, plutôt en altitude, au Maghreb, au Moyen-Orient, en Asie mineure, autour de la Mer Noire, dans la région caucasienne et en Iran au sud de la Caspienne (Mts Elbourz) et jusqu'au Golfe persique par les Monts Zagros. Les oiseaux du nord de l'aire (nord de l'Europe, Russie) et de l'est (centre de l'Asie mineure et régions caucasienne et perse) sont migrateurs et viennent hiverner autour de la Méditerranée et à l'ouest de la Mer Noire. Les oiseaux du nord et du nord-est de la France ne sont pas présents en hiver.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce est notée LC (Least Concern) sur la liste de l'IUCN. Elle n'est donc pas menacée actuellement, malgré une répartition pratiquement restreinte à l'Europe.
Références utilisées
- Les passereaux d'Europe, tome 1, P. Géroudet, M. Cuisin
- Avibase, Lepage Denis
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes