Balbuzard d'Australie

Pandion haliaetus cristatus - Osprey (cristatus)

Systématique
  • Ordre
    :

    Accipitriformes

  • Famille
    :

    Pandionidés

  • Genre
    :

    Pandion

  • Espèce
    :

    haliaetus

Descripteur

Vieillot, 1816

Biométrie
  • Taille
    : 58 cm
  • Envergure
    : 127 à 174 cm.
  • Poids
    : 1200 à 2050 g
Longévité

32 ans

Distribution

Distribution

Identification

Balbuzard d'Australie
immature
Balbuzard d'Australie
juvénile

Chez ce rapace de taille moyenne, les parties supérieures sont brun sombre ou brun noirâtre. Le cou et le dessous sont blancs. La tête est blanche avec des stries sombres et une crête brun noirâtre. Un trait noir démarre en arrière de l'œil et se poursuit jusqu'aux couvertures auriculaires. Une large bande brun roussâtre, brune ou brun-noir traverse la poitrine. Ce dernier caractère est nettement visible chez les femelles, il est pratiquement absent chez les mâles. Le dessous des ailes est blanc et gris-brun pâle avec des taches noires au niveau des poignets. Le dessous de la queue varie du blanc au gris-brun pâle. Les iris sont jaunes, le bec noir. Les tarses et les pieds varient du blanc au gris clair. Les sexes sont identiques mais peuvent être distingués quand ils sont ensemble, la femelle étant plus grande et possèdant une bande pectorale plus nette. Les juvéniles se distinguent principalement de leurs parents par leurs iris jaune-orange. Les balbuzards d'Australie se distinguent des balbuzards européens par leur plus petite taille et par leur plus brève envergure (voir données biométriques). Ceci est particulièrement visible chez les populations du nord. Le blanc de la tête se développe jusqu'à l'arrière du cou. Du coup, l'étroite ligne noire de l'arrière de l'œil se poursuit le long du cou et rejoint souvent la bande la bande pectorale brune.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

  • Osprey (cristatus),
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Voix chant et cris

Quand ils sont éloignés du nid, les balbuzards d'Australie sont assez discrets voire silencieux. Quand ils paradent, quand ils sollicitent ou quand ils doivent défendre leur territoire, ils deviennent bruyants et utilisent une gamme de 4 à 20 notes qui varient en vitesse et en hauteur, montent, descendent ou tremblent selon les circonstances. Leur répertoire est donc composé de sifflements clairs, de piaulements, de glapissements et de grincements. On peut également entendre des séries de notes plus ou moins douces produites en rafales ou des cris gutturaux.

Habitat

Les balbuzards d'Australie fréquentent les habitats côtiers et les îles de la zone tropicale et tempérée.

Dans le nord de l'Australie, on peut également les observer à l'intérieur des terres humides, le long des cours d'eaux les plus importants. Ces oiseaux occupent une grande variété d'habitats humides tels ques les pièces d'eau situées près du littoral, les récifs, les baies, les falaises qui bordent l'océan, les plages, les estuaires, les mangroves marécageuses, les rivières dont le lit est assez large, les réservoirs ainsi que les grands lacs et les mares. Dans certaines régions, ils marquent une préférence pour les falaises élevées et pour les îles qui culminent bien au-dessus du niveau de la mer, mais ils ne dédaignent pas pour autant les côtes basses sableuses, les endroits vaseux, les plages recouvertes de rochers et les barres de corail. Les balbuzards d'Australie vivent également dans des habitats atypiques tels que les landes, les zones boisées et les forêts quand ils se déplacent pour se rendre sur leurs lieux de nourrissage.

Comportement traits de caractère

Balbuzard d'Australie
juvénile

Les balbuzards d'Australie vivent généralement en solitaire, occasionellement en couples et plus rarement en groupes familiaux.

Sur le continent australien, les couples nichent en solitaire. Dans les Nouvelles-Galles-du-Sud, les nids sont souvent distants de un à trois kilomètres les uns des autres. Les parents s'éloignent jusqu'à trois kilomètres du nid pour trouver de la nourriture pour leurs petits.
Les balbuzards pêcheurs sont sédentaires. Une bonne partie de l'année, ils mettent en place une stratégie agressive pour défendre leur zone d'influence contre leurs congénères et d'autres espèces de rapaces. Néanmoins, des déplacements sont perceptibles, notamment dans les îles situées au large des côtes où ces oiseaux sont absents en dehors de la période de reproduction. Les immatures ont des mœurs dispersives, ils sont capables de parcourir des centaines de kilomètres mais, une fois qu'ils ont atteint la maturité sexuelle, ils reviennent généralement sur leur lieu de naissance pour nicher.

Alimentationmode et régime

Les balbuzards d'Australie consomment surtout des poissons et plus particulièrement des mulets lorsque ceux-ci sont disponibles.

Balbuzard d'Australie
juvénile
Occasionnellement, ils attrapent des mollusques, des crustacés, des insectes, des reptiles, des oiseaux et des mammifères. Ces prédateurs ont une activité diurne mais il leur arrive parfois de pêcher la nuit. Ils utilisent presque toujours la même stratégie : ils planent au-dessus d'une pièce d'eau, volant en cercle et quadrillant la zone jusqu'à ce qu'ils aient repéré un poisson. Parfois, ils pêchent également à l'affût à partir d'un perchoir. Quand la proie est localisée en vol, le balbuzard pratique momentanément le vol stationnaire puis plonge les pieds en avant pour saisir sa victime près de la surface. Quand elle est repérée à partie d'un perchoir, ils s'alignent sur la cible puis plongent directement. Quand ils pêchent, les balbuzards peuvent s'immerger totalement jusqu'à environ 1 mètre de profondeur. Ces oiseaux sont également capables de poursuivre des oiseaux en vol. Les proies capturés sont rapportées au perchoir pour y être consommées.

Reproduction nidification

Balbuzard d'Australie
juvénile

Les balbuzards d'Australie sont généralement monogames, mais on a recensé au moins un cas de polyandrie. D'autre part, chez les oiseaux qui nichent dans les îles, la polygamie n'est pas rare, sans doute à cause de la fragmentation des zones de nidification. En Australie, la saison de nidification se déroule d'avril à février, mais elle subit quelques variations en fonction de la latitude, les oiseaux qui vivent au sud nichant légèrement plus tard. Les nids varient assez considérablement en taille et en forme, mais ils sont généralement assez grands et ils sont construits la plupart du temps avec des morceaux de bois.

Leur emplacement est également assez variable : sur les branches nues des arbres morts, les falaises, les empilements de rochers. On peut également les trouver à terre dans des promontoires marins, sur des barres de corails, des plages désertes, des dunes sableuses et des marais salants. Les balbuzards utilisent aussi des sites artificiels tels que les pylones, les jetées, les phares, les tours qui servent à la navigation, les grues, les épaves de bateaux et les plate-formes de forage. Le sites de nidication sont utilisés pendant plusieurs années par un ou plusieurs couples.
Les femelles déposent de 1 à 4 œufs (habituellement 2 ou 3) de couleur blanche ou chamois avec des taches et des marques brunâtres. L'incubation dure de 33 à 38 jours, elle est assurée par les deux parents mais principalement la femelle. Les oisillons sont soignés par la femelle et par le mâle lorsque cette dernière s'absente du nid. Au départ, il sont souvent nourris par la femelle qui distribue les proies que le mâle lui rapporte. Par la suite, une fois que les jeunes sont un peu plus développés, les deux partenaires unissent leurs efforts pour alimenter leur progéniture. Les petits prennent leur envol approximativement de 7 à 11 semaines après l'éclosion mais ils retournent au nid pendant un certain temps pour y être nourris. La durée de dépendance n'est pas vraiment connu mais on suppose qu'elle peut se prolonger pendant encore 2 mois. Les balbuzards d'Australie n'élèvent généralement qu'une couvée, mais ils peuvent pondre à 2 reprises dans la saison si les conditions sont exceptionelles. Néanmoins, ces oiseaux ne se reproduisent pas systématiquement tous les ans, il peut y avoir parfois une pause de deux ou trois ans entre 2 tentatives. Le taux de réussite des nichées à été calculé pour de nombreuses régions d'Ausralie : il est plutôt faible, et varie de 0,9 à 1,1 oisillon en moyenne par couvée.

Distribution

Le balbuzard d'Australie ne mérite pas vraiment son nom car on le trouve également en Indonésie, aux Philippines, aux îles Palaud, en Nouvelle-Guinée, aux îles Salomons et en Nouvelle-Calédonie en plus du continent australien. L'aire d'occupation du balbuzard est estimée à plus de 117 000 kilomètres carrés sur le territoire australien. On le trouve principalement sur les côtes ouest et nord et sur les îles qui les bordent, d'Albany en Australie Occidentale jusqu'au lac Macquarie dans les Nouvelles-Galles-du-Sud. Une seconde population isolée vit sur la côte sud, de la pointe de Bight jusqu'au cap Spencer et à Kangaroo Island. Etant une espèce nouvelle, le balbuzard d'Australie est considéré comme monotypique. Toutefois, les spécialistes locaux lui adjoignent parfois deux sous-espèces : P. c. melvillensis (nord de l'australie) - P. c. microhaliaetus (Nouvelle-Calédonie et nord-est de l'Australie). Ces deux taxons sont rarement retenus.

Menaces - protection

Balbuzard d'Australie
juvénile
Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Les balbuzards d'Australie ne sont pas reconnus comme une espèce à part entière par Birdlife et l'IUCN. On ne possède des statistiques que pour le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). G. P. Clancy s'est beaucoup intéressé à la biologie du balbuzard d'Australie. Grâce à lui, nous possédons une somme de renseignements très intéressants : cette espèce est assez courante en Australie, mais sa répartition est très irrégulière. Dans le nord, les densités sont assez importantes et même très abondantes dans les rares endroits où l'habitat est optimal. En Australie Occidentale, ces oiseaux sont très épars et en Australie Méridionale (région du golfe de Spencer), ils sont considérés comme rares. Le déclin de cette espèce en Australie est dû principalement à la dégradation de l'habitat et au développement du tourisme. Dans la péninsule d'Eyre en Australie Méridionale où les balbuzards nichent à terre faute d'arbres, la présence d'intrus est une cause aggravante de menace.
L'utilisation de poisons et de pesticides dans les années passées ont été également une cause de déclin. Heureusement, leur interdiction et leur remplacement par des produits plus appropriés ont marqué un progrès indéniable. D'après Olsen, les populations de balbuzards d'Australie ont effectué de nets progrès dans les années récentes. Le nouvel essor est particulièrement visible dans les Nouvelles-Galles-du-Sud.

Références utilisées

QRcode Balbuzard d'AustralieFiche créée le 13/08/2011 par
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