Bécassine sourde
Lymnocryptes minimus - Jack Snipe
Systématique
-
Ordre:
Charadriiformes
-
Famille:
Scolopacidés
-
Genre:
Lymnocryptes
-
Espèce:
minimus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 19 cm
- Envergure: 38 à 42 cm.
- Poids: 35 à 70 g
Longévité
5 ans
Distribution
Description de la famille
Les Scolopacidés constituent, avec les Charadriidés, un groupe d'oiseaux appelés limicoles, c'est à dire littéralement "oiseaux de rivages". Les Scolopacidés sont majoritairement des oiseaux migrateurs de l'hémisphère nord, mais seul le continent antarctique en est dépourvu. Ce sont des ois... lire la suite
Identification
La Bécassine sourde est la plus petite des bécassines. Elle est à peine plus grande qu'une Alouette des champs. Le mâle est plus grand et plus lourd, parfois du simple au double en poids. Lorsqu'elle s'envole, on la reconnaît à sa petite taille associée bien sûr à sa silhouette de bécassine. C'est d'ailleurs le plus souvent en vol qu'on peut l'observer. Il est très rare, sans affût spécifique, de la voir posée dans son milieu car elle ne se montre pratiquement jamais à découvert de jour.
Il est difficile de bien l'observer en vol car on la voit le plus souvent de derrière et brièvement. Récapitulons les critères utilisables : la petite taille - le vol beaucoup moins énergique que celui de la B. des marais et silencieux - un cri de type "B. des marais" à l'envol, mais moins puissant - le bec court, un peu plus long que la tête - la queue pointue sans blanc - un peu de blanc à l'arrière de l'aile et avec un peu de chance, les bandes claires sur le fond sombre des parties supérieures.
Si on a la chance de la voir posée, il n'y a plus de problème, elle est unique en son genre. Ce qui frappe de prime abord, c'est l'homochromie et le mimétisme du plumage qui se fond dans le contexte de vase sombre et de feuilles linéaires, sèches et vertes, de poacées/cypéracées du milieu où elle se tient immobile. Une photo de la galerie est spécialement parlante à ce propos, c'est la "vipa97 221". Elle nous montre bien aussi la brièveté du bec (env. 1,3 fois la tête) et un caractère spécifique, l'absence de raie médiane claire sur la calotte (2 raies sur les côtés). Les parties supérieures sont très sombres. C'est un mélange de noir, majoritaire, de chamois, de fauve et de blanchâtre en liserés. Les zones sombres exhibent à la lumière des reflets verts ou violacés. Sur ce fond sombre se découpent nettement 4 lignes longitudinales claires de couleur paille, 2 sur le "dos" du haut du manteau à la queue et 2 latérales sur les scapulaires, se prolongeant en liseré sur les rémiges tertiaires. Cela suffit à l'identification. Pour le reste, il suffit de regarder les images proposées. Les sexes sont semblables, excepté par la taille. Le juvénile ressemble à l'adulte et la distinction ne peut se faire qu'en main.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Jack Snipe,
- Agachadiza chica,
- narceja-galega,
- Zwergschnepfe,
- kis sárszalonka,
- Bokje,
- Frullino,
- dvärgbeckasin,
- Kvartbekkasin,
- močiarnička tichá,
- slučka malá,
- Enkeltbekkasin,
- jänkäkurppa,
- becadell sord,
- Dvergsnípa,
- bekasik,
- vistilbe,
- puklež,
- Гаршнеп,
- コシギ,
- 姬鹬,
- นกปากซ่อมเล็ก,
- 小鷸 〔小田鷸,姬鷸〕,
Voix chant et cris
À l'envol, elle émet un "etch" assez semblable à celui de la B. des marais, mais moins puissant donc moins audible. On peut entendre aussi un "haa" à tonalité d'ardéidé. Le chant est très particulier. Il évoque un chant de cuculidé. Il commence par la répétition d'une note simple "ciou cou cou cou cou..." suivie d'une phrase plus complexe évoquant un galop lointain "coutcoutouc coutcoutouc coutcoutouc...". Il est émis en vol nuptial au crépuscule, parfois de jour.
Habitat
La Bécassine sourde se reproduit au nord du continent dans les marais, les plaines et vallées inondables et les tourbières, dans la toundra arborée et dans la taïga.
En hiver, on la trouve dans divers milieux saumâtres et d'eau douce, souvent une mosaïque de vasières humides et gorgées d'eau avec des touffes de végétation. Pendant les périodes de froid, elle se retranche volontiers le long des cours d'eau ou dans les prairies en eau alimentées par des sources artésiennes.
Au passage, elle s'arrête volontiers dans de petits points en eau de taille ridicule qu'elle exploite minutieusement entre les touffes de graminées ou de carex.
Comportement traits de caractère
Contrairement à leurs cousines les bécasses qui sont des individualistes, les bécassines aiment la compagnie.
Son trait de caractère majeur, c'est son extrême discrétion. En cas de danger, elle se plaque au sol, confiante dans le mimétisme de son plumage dans un contexte végétal. Elle peut se laisser approcher à très courte distance, moins d'un mètre, mais le moindre mouvement brusque provoque un envol brutal souvent accompagné d'un cri bref. Elle s'éloigne d'un vol assez lent et un peu hésitant mais a hâte de retrouver l'abri de la végétation et ne tarde pas à se reposer dans le voisinage s'il y a d'autres endroits favorables.
Les premiers migrateurs arrivent dans nos régions tempérées vers le milieu d'octobre. Beaucoup s'y cantonnent, du moins jusqu'aux grandes gelées qui les font fuir. Lors de la migration prénuptiale, les Bécassines sourdes sont assez pressées de rejoindre leurs contrées nordiques, elles stationnent moins longtemps et sont donc moins visibles.
Vol
Le vol de cette bécassine est moins rapide que celui de la B. des marais, en particulier du fait de battements moins appuyés. Néanmoins, c'est une grande migratrice dont les déplacements nocturnes sont à l'évidence efficaces même s'ils passent inaperçus.
Alimentationmode et régime
Quand la Bécassine sourde se nourrit, elle agite le corps de bas en haut avec souplesse comme un jouet mécanique.
Reproduction nidification
La période de reproduction court de mai à début septembre L'espèce est probablement monogame. Le mâle chante en vol démonstratif, typiquement à l'aube et au crépuscule, mais parfois tout au long de la journée.
Distribution
La Bécassine sourde se reproduit du nord de la Scandinavie à l'extrême est russe aux latitudes boréales et sub-arctiques. Quelques points de nidification sont connus plus au sud en Europe au sud de la péninsule scandinave et dans les pays baltes.
Elle hiverne en Europe de l'Ouest tempérée, autour de la Méditerranée, puis localement d'Asie mineure au sud-est de la Chine, jusqu'à Ceylan au sud. En Afrique, on peut la trouver dans une large bande sub-saharienne. C'est donc une grande migratrice.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce est classée "Least Concern" par BirdLife International. Elle est encore commune et son aire de répartition est vaste. Elle n'est pas actuellement considérée menacée.
Références utilisées
- Limicoles, gangas et pigeons d'Europe, Paul Géroudet (mise à jour Georges Olioso)
- Shorebirds, an identification guide to the waders of the world, Peter Hayman, John Marchant Tony Prater
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes