Buse d'Hawaï
Buteo solitarius - Hawaiian Hawk
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Buteo
-
Espèce:
solitarius
Descripteur
Biométrie
- Taille: 46 cm
- Envergure: 87 à 101 cm.
- Poids:
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
Les buses d'Hawaï sont de petits rapaces aux ailes larges, à la queue assez courte et comme chez la plupart des oiseaux de proie, la femelle a une taille sensiblement supérieure à celle du mâle. Cette espèce possède deux phases ou colorations différentes, une phase sombre et une phase claire ainsi qu'un grand nombre de plumages intermédiaires et de variations individuelles. En phase sombre ou mélanistique, le dessus et les parties inférieures sont uniformément foncées, cependant les oiseaux immatures présentent généralement des marques plus brunes, chamois et blanchâtre sur le ventre et sur la partie dorsale. Les adultes en phase claire se distinguent par leur tête pâle, leur poitrine peu colorée et les quelques chevrons clairs qui maculent les flancs. La cire est bleu, les pattes jaune verdâtre.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Hawaiian Hawk,
- Busardo hawaiano,
- bútio-havaiano,
- Hawaiibussard,
- hawaii ölyv,
- Hawaiibuizerd,
- Poiana delle Hawaii,
- hawaiivråk,
- Hawaiivåk,
- myšiak samotársky,
- káně havajská,
- Hawaiivåge,
- havaijinhiirihaukka,
- aligot de Hawaii,
- myszołów hawajski,
- Канюк-отшельник,
- ハワイノスリ,
- 夏威夷鵟,
- hawaiivråk,
- 孤鵟,
Habitat
Les buses d'Hawaï dépendent généralement de la forêt indigène pour ce qui concerne la nidification. Elles occupent notamment les peuplements denses de métrosidéros polymorphes, les forêts éparses d'acacias ou les parcelles d'eucalyptus, du niveau de la mer jusqu'à environ 2000 mètres. Mais, pour leur recherche de nourriture, elles sont capables de s'adapter à une grande variété d'habitats locaux, notamment les plantations de papaye ou de noix de macadamia, les zones agricoles et les prairies pourvues en grands arbres clairsemés. Les buses d'Hawaï développent de remarquables qualités d'adaptation aux habitats modifiés, pourvu qu'ils possèdent des sites favorables au perchage et à la construction des nids ainsi que des ressources suffisantes en proies de base (rats). La modification de son habitat d'origine et sa transformation en zones de cultures plus ou moins intensives, ne constituent pas , pour l'instant du moins, un obstacle à son maintien ou à son développement. Comme son nom l'indique, ce rapace est endémique d'Hawaï où il niche presque exclusivement dans l'île principale. Cependant quelques observations ont été effectuées dans les îles voisines : Maui, O'ahu, et Kaua'i. Quelques découvertes de fossiles attestent sa présence passée sur Moloka'i.
Comportement traits de caractère
Pendant la parade nuptiale, les deux partenaires volent de concert, planant, plongeant , produisant un vol ondulant et se touchant les serres. Le couple mène une défense agressive de son territoire. Particulièrement pendant la période de nidification, il est très virulent à l'encontre de tout intrus ( y compris visiteur humain) qui pénètre sur son aire.
Alimentationmode et régime
La chauve-souris cendrée (Lasirus cinereus) étant le seul mammifère vivant sur les îles, les oiseaux devaient vraisemblement constituer la principale ressource lorsque cette buse colonisa l'archipel. L'absence de reptiles, d'amphibiens et de poissons d'eau douce limitaient alors considérablement son régime. Toutefois, avec l'arrivée des polynésiens et des colonisateurs européens, de nouvelles possibilités de prédation potentielle furent introduites. Si bien qu'aujourd'hui, les buses d'Hawaï sont très opportunistes en matière d'alimentation et capables de s'adapter en fonction de la disponibilité des ressources. Leur régime actuel, assez bien connu, comprend 23 sortes d'oiseaux, 6 de mammifères, 7 d'insectes ou d'arachnidés, une de crustacés ainsi qu'une espèce d'amphibiens. La composition du menu change selon le type d'habitat de nidification fréquenté. A faible altitude, lorsque les nids sont situés dans les zones forestières ou cultivées, les petits oiseaux constituent la plus grande partie des proies capturées (environ 64%). A mi-élévation, les mammifères constituent par contre la quasi-totalité des prises (84%). En plaine, on constate également une différence dans la prédation en fonction du sexe du prédateur : Les mâles rapportent au nid une plus grande proportion d'oiseaux que les femelles. Par contre, à mi-élévation, on ne constate pas de différence.
Reproduction nidification
La plupart des buses solitaires défendent un territoire pendant toute l'année. Elles sont monogames. La nidification s'étend de mars à septembre ( pique à la fin du mois d'avril ou au début du mois de mai). Bien qu'il y ait des différences considérables dans les précipitations annuelles, la saison intervient de façon régulière, toujours aux mêmes périodes. La femelle ne dépose en général qu'un oeuf. Le nid est situé dans un grand arbre , entre 3,5 et 18 mètres au-dessus du sol. Bien qu'il soit assez large (50 cm), il est généralement placé sur une branche de faible circonférence. La femelle couve la plupart du temps pendant la période d'incubation qui dure 38 jours. Au même moment, le mâle s'occupe de la chasse et, dès que l'oeuf est éclos, la femelle l'autorise à visiter le nid pour porter le ravitaillement. Le jeune prend son envol au bout de 7 à 8 semaines. Le taux de réussite des couvées s'élève de 50 à 70 %. La totalité de la période de nidification, de la ponte jusqu'à l'envol dure 154 jours. Les couples ne nichent pas systématiquement tous les ans. Ceux qui se sont reproduits avec succès l'année précédente, ont tendance à faire l'impasse l'année suivante.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes