Buse de Ridgway
Buteo ridgwayi - Ridgway's Hawk
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Buteo
-
Espèce:
ridgwayi
Descripteur
Biométrie
- Taille: 40 cm
- Envergure: 69 à 81 cm.
- Poids: -
Longévité
1 ans
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
Ce rapace aux couvertures alaires châtain présente des éléments ornementaux différents sur la queue. L'absence de roux sur les primaires le distingue de la Buse à gros bec (Buteo magnirostris). Les pattes et les griffes sont plus solides. Le mâle a un dessus gris-brun et une épaule roux brillant. La tête et le cou sont gris, la gorge blanche. Les parties inférieures rousses sont traversées de multiples barres blanches. La queue grise comporte 4 ou 5 barres blanches régulièrement espacées. L'extrémité est également blanche. En ce qui concerne les parties nues, les iris et les pattes sont respectivement brun-jaune et jaune.
La femelle a un dessus plus terne. Elle est légèrement nuancée de rose sur le ventre et la zone anale. Les cuisses sont barrées discrètement, la queue est marquée plus nettement que chez le mâle.
Les juvéniles n'ont pas de tache rose sur l'épaule. Le dessus gris-brun contraste avec le dessous chamois clair. L'abdomen est faiblement orné de stries fauves.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Ridgway's Hawk,
- Busardo de La Española,
- bútio-haitiano,
- Haitibussard,
- haiti ölyv,
- Ridgways Buizerd,
- Poiana di Ridgway,
- hispaniolavråk,
- Hispaniolavåk,
- myšiak pestrý,
- káně dominikánská,
- Hispaniolavåge,
- hispaniolanhiirihaukka,
- aligot de Ridgway,
- myszołów siwogłowy,
- Гаитийский канюк,
- ヒスパニオラノスリ,
- 里氏鵟,
- 島鵟,
Voix chant et cris
Habitat
Les Buses de Ridgway peuvent être aperçues dans une grande variété de lieux accidentés recouverts de forêts, qu'ils soient humides ou arides.
On les trouve dans les forêts pluviales, les parcelles boisées subtropicales qui ont accumulé une plus ou moins grand quantité d'eau.
Elles montrent un grand intérêt pour les peuplements de pins, les endroits qui ont un substrat karstique, les broussailles marécageuses et les prairies alpines. Parfois, mais de façon très occasionnelle, les Buses de Ridgway visitent les boisements secondaires en cours de régénération, ainsi que les terrains agricoles qui ont une exploitation peu intensive.
Les Buses de Ridgway vivent du niveau de la mer jusqu'à 2 000 mètres d'altitude.
Les Buses de Ridgway sont endémiques d'Hispaniolia, la grande île de la mer des Caraïbes qui contient la République dominicaine. Elles sont cependant absentes ou très rares dans la partie haïtienne, étant à peine visibles dans la Cordillère Nord. À Santo Dominico, elles subsistent en assez grand nombre dans la Sierra de Neiba et la Sierra de Bahoruco. On peut aussi les apercevoir dans les îles adjacentes de la côte sud : Grande et Petite Cayermite, île à Vache, île de la Gonave, île Alto-Velo, et Beata.
Comportement traits de caractère
Les Buses de Ridgsway vivent en solitaire ou en paires, mais il leur arrive parfois de planer en petits groupes de 3 ou 4 individus.
Des vols simples et circulaires sont assez courants. Peu avant l'accouplement, le mâle effectue des plongeons ondulants pour tenter de séduire une partenaire.
Les Buses de Ridgway surveillent leur environnement à partir d'un perchoir. Quand elles ont repéré une victime qu'elles veulent consommer, elles la poursuivent d'un vol glissant et lent, pénétrant dans la végétation et dans les cavités, plongeant à l'intérieur des feuilles si cela est nécessaire.
Alimentationmode et régime
Les Buses de Ridgway consomment principalement des reptiles, c'est à dire des lézards et des serpents, ainsi que des petits mammifères.
La liste de ces derniers comprend des rats, des souris et des chauve-souris de la famille des chiroptères.
Elles attrapent également des oiseaux, parmi lesquelles des tourterelles terrestres, des colombins et des grives de taille moyenne (genre Turdus ardosiaceus). En raison de leur taille et de la morphologie, elles capturent moins fréquemment les insectes et les grenouilles que les autres espèces du genre Buteo à l'envergure plus modeste.
Reproduction nidification
Les parades nuptiales commencent au début du mois de janvier. Elles se déroulent généralement en fin de matinée.
Des couvées plus précoces peuvent être entreprises dès la mi-février. Cependant, la plupart du temps, les Buses de Ridgway nichent de mars à juin. Elles installent le nid dans un grand arbre entre 6 et 37 mètres au-dessus du plancher de la forêt. Le mâle est chargé de trouver l'emplacement du site dans un arbre mort ou en pleine activité comme un pin ou une couronne de palmier royal (raystonea). Il rapporte au nid toutes les proies qui servent au ravitaillement de jeunes. Le reste des obligations et des tâches revient aux femelles. Il n'y a pas de colonies, mais les nids sont construits à proximité les uns des autres. Ceux-ci ont une structure assez compacte constituée de brindilles et ils ont un diamètre central de 50 millimètres.
Il y a 2 couvées au cours de la saison, chacune dure 28 ou 29 jours et présente 2 œufs de couleur blanc-craie avec une abondante moucheture rouge-orange. Les petits sont nidicoles et passent une longue période au nid. À leur naissance, ils ont un duvet blanc.
Le territoire des Buses de Ridgway est défendu énergiquement contre les congénères, les autres rapaces et les corvidés.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les Buses de Ridgway sont en danger critique. Dans de nombreux sites où elles étaient autrefois courantes, elles sont devenues rares. Depuis peu, elles sont très locales, notamment dans la Cordillère Centrale d'Haïti. Dans l'île à Vache, elles semblent même avoir disparu. Dans les autres îles satellites, le statut de cette espèce est douteux. Dans les très vastes étendues de territoire, les populations sont devenues très éparpillées et elles continuent à décliner. Dans le parc national, les effectifs atteignent 240 individus avec, au maximum, 150 adultes opérationnels. Aux moments les plus cruciaux de la décadence, dans les années 30, ils avaient disparu de 96% des territoires. L'éclaircissement des habitats a eu une influence non négligeable.
La nidification semble avoir repris de la vigueur, 31 pontes ont été aperçues en 2004, avec un taux de 33% (11 sur 34) mais des mesures plus sévères de protection doivent être prises pour sauver l'espèce.
Références utilisées
- Les Oiseaux des Antilles, Herbert Raffaele, James Wiley, Orlando Garrido, Alan Keith, Janis Raffaele
- Vol. 7 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Bird Web, Seattle Audubon Society
- Wikipedia (English version),
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes