Cassique à tête brune
Psarocolius wagleri - Chestnut-headed Oropendola
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Ictéridés
-
Genre:
Psarocolius
-
Espèce:
wagleri
Descripteur
Biométrie
- Taille: 28 à 35 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Identification
Chez ce cacique à tête brune, les longues ailes sont plus pointues que chez les autres oropendolas et les primaires externes sont plus découpées. Les battements d'ailes sont plus rapides que ceux des grandes espèces de la famille. Les rectrices centrales noires sont notablement plus brèves que les rectrices extérieures jaunes.
Les mâles ont un bec ivoire verdâtre pâle avec parfois une pointe sombre, les yeux sont parfois bleu blanchâtre, le bec est large au niveau du culmen formant une sorte de casque. La tête, le cou, le capuchon et la poitrine constituent une ensemble châtain foncé. Les 4 plumes vaporeuses forment une crête fine. Les plumes du dos et des scapulaires sont noires avec un net lustre bleuâtre. Cette nuance se poursuit sut la poitrine et le bas du ventre. Le flanc et le bas-ventre noirâtres contrastent avec les cuisses et le croupion châtain. Les petites et les moyennes couvertures ont un lustre bleu et contrastent avec les rectrices jaunes.
Les femelles adultes sont comme les mâles mais elles sont distinctement plus petites. Leur plumage est un peu plus terne, mais il y a le même lustre bleuâtre. La crête est absente. Le casque frontal est nettement moins développé. Les primaires ne sont pas aussi longues et aussi fuselées que chez le mâle. Les parties nues ont les mêmes couleurs.
Les immatures mâles ont la même couleur que les adultes de leur sexe. Toutefois, leurs primaires ne sont pas aussi longues et aussi pointues.
Chez les juvéniles, le bec est nettement plus clair que celui des adultes. Les iris sont bruns. Le plumage est plus terne que celui des parents, le noir étant remplacé par du châtain fuligineux. Les juvéniles se distinguent parfois par un peu de jaune sur la zone lorale. Le plumage juvénile est très éphémère, rapidement remplacé par la mue.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Psarocolius wagleri wagleri (se Mexico to ne Nicaragua)
- Psarocolius wagleri ridgwayi (s Nicaragua to sw Ecuador)
Noms étrangers
- Chestnut-headed Oropendola,
- Cacique cabecicastaño,
- japu-de-cabeça-castanha,
- Rotkopf-Stirnvogel,
- Waglers Oropendola,
- Oropendola testacastana,
- brunhuvad oropendola,
- Kastanjeoropendola,
- trupiál hnedohlavý,
- vlhovec kaštanovohlavý,
- Stornæbbet Oropendola,
- seepiakultapyrstö,
- cacic de cap bru,
- kacykowiec grubodzioby,
- Каштановоголовая оропендола,
- クリガシラオオツリスドリ,
- 栗头拟椋鸟,
- brunhuvad oropendola,
- 栗頭擬椋鳥,
Voix chant et cris
Le cassique à tête brune est reconnaissable par la qualité explosive de son répertoire. Le chant commence par un "GUUUUUA" doux et se poursuit par une note plus désintégrante, ce qui donne une phrase globale "GUUUAA -PHHHRRRRRRRRTTTTT". A l'intérieur d'une même colonie, les mâles émettent un dialecte différent de celui de la femelle.
Toutefois, certains cris sont partagés par les 2 sexes : les cris de contact, d'alarme et les cris de dissuasion. Les cris qui servent à séduire les partenaires sont également identiques. Un croassement de grenouille et un sonnement de cloches sont également communs. Certains cris sont sexuellement dimorphiques: les femelles produisent des gargouillis, des "avee-chuck-chuck" alors que leurs partenaires délivrent des "guaa" et des "waau" entremêlés. Les mâles font claquer leurs primaires en vol alors que leurs compagnes qui ne les ont pas aussi pointues pendant la parade ne peuvent produire le même bruit. Parfois, ces oropendolas sont capables d'émettre des bavardages semblables à ceux des orioles du genre Icterus.
Habitat
Les oropendolas à tête brune fréquentent les plaines humides et les forêts tropicales, se maintenant généralement dans les canopées des forêts voisines et s'aventurant aussi parfois dans les collines boisées denses.
Comportement traits de caractère
Les groupements sont assez variables. Pendant la nidification, les caciques à tête brune se rassemblent en groupe d'une cinquantaine d'individus parmi lesquels les femelles sont légèrement majoritaires, si bien que l'on a surtout des colonies polygames.
Pendant la saison, des poursuites aériennes peut être souvent aperçues, plusieurs mâles chassant une femelle dans la forêt. Plusieurs mâles fréquentent avec assiduité les abords de la colonie, chacun portant son attention sur une femelle pendant que celle-ci dépose ses œufs. Leur attention se reporte sur une autre reproductrice dès que la première commence à couver.
Les caciques à tête brune sont considérés comme sédentaires. Sur l'ensemble de leur territoire qui s'étend du Mexique à l'Équateur, il n'y a pas de traces de véritables migrations. Pendant les 26 ans que dure leur vie (ce sont les plus vieux de tous les ictéridés, ils restent assez fidèles à leurs lieux de naissance et ils ne s'en éloignent guère, même sur le continent sud-américain.
Alimentationmode et régime
Les caciques à tête brune recherchent leur nourriture en bandes unisexuées. Un pourcentage très important de fruits compose habituellement leur menu qui est très constant, et recueilli la plupart du temps dans les hautes branches ou dans la canopée.
L'examen de l'estomac de cet oropendola ou cacique démontre que la diète est également composée d'insectes arboricoles tels que les sauterelles, les tattigoniidés et les scorpions. Le reste du repas comprend une proportion intéressante de baies. Les caciques à tête brune consomment aussi du nectar de fleurs. Apparemment, il y a un des échanges limités dans les colonies où les oiseaux pratiquent une alimentation collective.
Reproduction nidification
La début de la saison de reproduction coïncide avec le commencement de la période sèche. Au Panama, elle a lieu en décembre et elle se poursuit jusqu'aux mois de mai et de juin. De petits groupes nichent à la saison humide, c'est à dire entre le mois de mai et le mois de juillet. On ne sait pas exactement s'il y a des couvées de substitution ou des couvées tardives selon les différentes stratégies utilisées. Au Costa Rica, les dates sont identiques à celles de Panama, s'étalant du mois de janvier à celui de juin. Le commencement de la saison est signalé par le cri des mâles qui s'expriment dans leurs sites traditionnels pour marquer leur territoire.
Les colonies ont une taille variable et parfois, elles ne contiennent que 4 nids. Les colonies les plus vastes contiennent plus de 130 nids, mais les colonies moyennes possèdent généralement 30 ou 40 édifices.
Le nid est un sorte de panier construit avec des fibres pendantes de 1 mètre de long, il a une entrée circulaire sur la partie sommitale. Chaque ponte comprend en moyenne 2 œufs, le taux de réussite est faible, avec une moyenne de 40 % par nid. Les œufs sont bleu pâle avec des taches noires, certaines étant plus fortement concentrées sur la partie la plus large de la coquille. L'incubation dure environ 17 jours. Les poussins sont nidicoles et mettent généralement 35 jours à s'envoler.
La principale menace qui affecte ce genre d'oiseau est constituée par une forme de parasites ou de larves de diptères qui se développent sous la peau des victimes et qui est souvent la source la plus importante de mortalité. La maladie est transmise par des oiseaux de la même famille des ictéridés comme les quiscales de Grant et les quiscales bronzés, la deuxième espèce contaminatrice rencontrant un peu moins de succès.
Distribution
Les cassiques à tête brune sont originaires du nord-ouest du continent centre-américain, du nord-ouest du Costa Rica et du Panama jusqu'à la Colombie et l'Équateur
P. w. wagleri (G. R. Gray, 1844) - versant atlantique ; du sud-est du Mexique (Veracruz et Nord-Oaxaca) vers le sud jusqu'au Honduras et au nord-est du Nicaragua.
P. w. ridgwayi - de l'est du Nicaragua jusqu'en Colombie et au sud-ouest de l'Équateur (Manabí, rarement jusqu'à El Oro).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook, cette espèce n'est pas particulièrement menacée. Ces oiseaux ont une répartition très inégale, étant localement communs à rares selon les régions. Au Costa Rica, on les trouve dans de nombreuses zones protégées, de même qu'au Panama et en Colombie.
Références utilisées
- A Field Guide to the Birds of Brazil, Ber Van Perlo
- A Guide to the Birds of Mexico and Northern Central America, Steve N. G. Howell, Sophie Webb
- Birds of Venezuela, Steven L. Hilty
- Birds of Colombia, Steven L. Hilty and William L. Brown
- Birds of Mexico Central America, Ber Van Perlo
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- HBW Alive,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- Wikipedia (English version),
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes