Colibri roux
Selasphorus rufus - Rufous Hummingbird
Systématique
-
Ordre:
Apodiformes
-
Famille:
Trochilidés
-
Genre:
Selasphorus
-
Espèce:
rufus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 8 cm
- Envergure: 11 cm.
- Poids:
Longévité
4 ans
Distribution
Identification
Chez les Colibris roux, le mâle a un bec moyen, rectiligne et de couleur noire. Le capuchon est vert-bronze, le reste des parties supérieures est roux. Occasionnellement, il y a quelques plumes vertes sur le dos. La gorge est bronze écarlate irisé à vert doré. Le reste du dessous est blanc sur la poitrine, virant au roux sur le bas du ventre. La queue est arrondie, rousse sur le dessus avec des terminaisons noires sur les paires centrales. Les 3 paires extérieures des rectrices ont les filets extérieurs et les pointes gris foncé.
Chez les femelles, il y a du vert bronzé sur la tête. Les plumes noires de la gorge ont des pointes bronze irisé, se transformant parfois en une large brillante. Le reste des parties inférieures, y compris le menton, sont blanc terne. Les rectrices centrales sont métalliques. Les rectrices latérales sont rousses, avec une bande subterminale verte et noire et une pointe blanche.
Les immatures ressemblent à la femelle adulte.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Rufous Hummingbird,
- Colibrí rufo,
- beija-flor-ruivo,
- Rotrücken-Zimtelfe,
- vörhenyes kolibri,
- Rosse Kolibrie,
- Colibrì rossiccio,
- rostkolibri,
- Rødkolibri,
- čmeľovec škoricový,
- kolibřík rezavolesklý,
- Rød Dværgkolibri,
- kettukolibri,
- colibrí rogenc,
- rudaczek północny,
- rudais kolibri,
- Рыжий колибри,
- アカフトオハチドリ,
- 棕煌蜂鸟,
- 棕煌蜂鳥,
Voix chant et cris
Les Colibris roux sont généralement assez silencieux, mais de temps en temps, on entend des bourdonnements bavards et répétés. Les cris émis pendant le plongeon ont une intonation plaintive. Le répertoire du Colibri roux possède quelques caractères communs avec le Colibri d'Allen.
Habitat
L'habitat hivernal et l'habitat de nidification de cet oiseau ne sont pas aussi différents que l'on aurait pu penser.
De même au Canada, ces minuscules oiseaux opèrent dans une grande variété de paysages : côtes marines, petites îles proches du littoral, fonds de vallées et pâtures situées à la limite supérieure des bois.
Les pâturages d'altitude, les plaines basses, les jardins urbains sont souvent visités par les oiseaux en migration.
Pendant la période de nidification, les Colibris roux fréquentent les parcelles de conifères qui semblent le premier choix pour les activités de reproduction. Localement, on les aperçoit aux lisières des forêts et dans les prairies les plus élevées.
Comportement traits de caractère
En raison de leur très grande aire de distribution et leur tendance à vagabonder, la description des migrations est assez difficile à effectuer. Les oiseaux de l'Alaska quittent à la fin août, mais comme ils traînent en route, de nombreux sont encore présents en Colombie Britannique et dans l'état de Washington au début octobre. Le départ définitif pour la Californie a lieu fin octobre. Certains individus y persistent jusqu'au jour de l'an. Au Colorado, les mâles parviennent parfois plusieurs semaines avant leurs compagnes et les juvéniles.
La route du retour est assez différente de celle de l'itinéraire de l'automne, les Colibris roux évitent le Texas, le Nouveau-Mexique et l'Arizona.
Les Colibris roux sont extrêmement territoriaux. La durée pendant laquelle ils conservent leur territoire dépend de nombreux paramètres : la plus ou moins grande agressivité du mâle et l'expérience qu'il a accumulé lors des affrontements ou des confrontations préalables. Le choix du site par le titulaire a également une grande importance : pendant la saison estivale, les conifères conviennent nettement mieux que les grands arbres feuillus. Ils protègent plus efficacement les couvées contre la canicule et les coups de chaleur. L'âge et le sexe ne sont pas des critères insignifiants : les mâles semblent les plus aptes à défendre mais finalement ce sont les femelles qui font preuve de la plus grande persistance et restent le plus longtemps sur le nid.
Alimentationmode et régime
Les Colibris roux consomment un vaste échantillon de fleurs. En Californie, les espèces indigènes les plus appréciées sont les groseilles à maquereau, les raisins de Corinthe et les manzanitas qui sont des sortes de petites pommes.
Les fleurs les plus appréciées ont une forte teneur en sucres et des pétales de couleur rouge. Certains chercheurs ont établi un ordre de préférence pour les plantes ingérées : les ipomées, les épaules de cavalier (Justicia candicans), les ciparrosas appelés également buissons de colibri. Ils vont aussi consommer de la sève dans les petits puits créés par les pics américains.
Ils ne dédaignent pas les insectes et les araignées qui produisent un apport non négligeable de protéines. Ils les capturent après des poursuites aériennes et des vols stationnaires.
Reproduction nidification
Les mâles établissent leur territoire vraisemblablement dès qu'ils sont parvenus sur leur aire de nidification, soit quelques semaines en avance par rapport aux femelles. Au cours de leur vie, ils peuvent avoir des relations avec plusieurs partenaires. Pour séduire la promise qu'ils convoitent, ils effectuent une parade classique pour les colibris : elle consiste en un plongeon circulaire en forme de "U" et ils émettent des sons puissants et bourdonnants quand ils son parvenus au niveau du sol avant de monter. Au cours de cette parade aérienne, les mâles agitent leurs ailes au rythme de 200 battements par seconde, ce qui produit un son bourdonnant.
Les femelles sont responsables de la construction du nid qui à l'aspect d'une coupe ouverte avec ses fibres végétales et de la mousse verte qui constituent un excellent camouflage dans le buisson ou l'arbre qu'elle a choisi. Celui-ci est garni extérieurement avec du crin animal et du duvet. La paroi est enduite de toile d'araignée, ce qui la rend plus souple et plus extensible.
Placé sur une branche horizontale, l'édifice contient 2 œufs blancs qui sont couvés pendant 14 jours alors que le mâle fait la sentinelle et se charge du refoulement des intrus. La femelle ravitaille seule les petits avec un bouillie composée de morceaux d'insectes. Les poussins sont réchauffés pendant 2 semaines puis ils sont abandonnés même au cours des nuits fraîches. Ils quittent le nid au bout de 7 à 10 jours.
Les nids sont installés au-dessus de ravins et de sentiers, habituellement à moins de 15 mètre au-dessus du sol. Le site est réutilisé pendant plusieurs années consécutives. Si la première nichée est détruite, une couvée de substitution est produite mais dans un endroit plus protégé et bénéficiant d'une plus grande protection. On ne possède pas de chiffres précis sur la durée d'incubation, mais la totalité de la période de nidification fixée entre 12 et 14 jours lors des premières estimations est manifestement erronée.
Distribution
Les Colibris roux sont originaires de l'ouest du continent nord-américain. Ils sont sédentaires au sud de l'aire (Mexique, Californie, Arizona) et ils nichent dans l'Oregon et l'extrême sud-est du Canada. Se sont des migrateurs partiels.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les Colibris roux ne sont pas globalement menacés, bien qu'on ait repéré certains endroits où ils sont en déclin. Aux États-Unis, les mangeoires artificielles figurent au nombre des facteurs qui permettent un bon niveau dans le chiffre des populations. Ces colibris sont parfois à l'épreuve des incendies locaux, surtout dans les zones montagneuses où la végétation est déjà clairsemée. Dans certaines régions, les Colibris roux causent un souci majeur. La pureté de l'espèce semble préservée car il n'y a pas d'hybridation avec le Colibri d'Allen avec qui il est génétiquement proche.
Références utilisées
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- A Guide to the Birds of Mexico and Northern Central America, Steve N. G. Howell, Sophie Webb
- Hanbook of the birds of the world - Vol 15, del Hoyo J., Elliott A. Christie D.
- HBW Alive,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes