Coucou à tête grise
Cacomantis passerinus - Grey-bellied Cuckoo
Systématique
-
Ordre:
Cuculiformes
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Famille:
Cuculidés
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Genre:
Cacomantis
-
Espèce:
passerinus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 24 cm
- Envergure: -
- Poids: 22 à 25 g
Distribution
Description de la famille
La famille des Cuculidés est une famille assez hétérogène, riche de 33 genres et 147 espèces, présente sur tous les continents et dont il n'est pas facile de tirer des traits communs. Le principal est la longue queue étagée. Le dimorphisme sexuel est faible à nul.
La majorité des "coucous... lire la suite
Identification
Ce coucou du genre Cacomantis présente une très petite taille et une silhouette fine. Chez les adultes les parties supérieures sont gris foncé et brunes. Le menton, la gorge et la poitrine sont gris, palissant sur l'abdomen et devenant nettement blanchâtre sur la zone anale. La queue est noirâtre avec une extrémité blanche et des rectrices externes barrées obliquement de blanc. Dans certaines occasions, certains individus ont un plumage entièrement gris cendré sombre, ce qui fait qu'ils sont très souvent confondus avec des échenilleurs ardoisés (Coracina melanoschistos). Une tache blanche sur le dessous des ailes au niveau des primaires est très visible en vol. La femelle peut âtre observée en deux phases différentes : en phase grise, elle est rigoureusement identique au mâle. Dans la phase hépatique (rousse), ele a un dessus et une gorge châtain-bai éclatant. Le dos est recouvert de barres transversales noires. Les parties inférieures sont blanches avec de très fines barres noires. En phase rousse, les femelles peuvent être confondues avec les coucous de Sonnerat.
Les juvéniles ressemblent superficiellement aux femelles en phase rousse : ils ont un dessus châtain barré de noir. Le menton, la gorge et la poitrine sont infiltrés de châtain et barrés de noir. Le reste des parties inférieures est recouvert de barres ondulantes noires.
Chez les adultes, les iris sont bruns, le bec est brun-corne avec une zone plus pâle à la base de la mandibule inférieure. La bouche est orange éclatant ou couleur brique. Les pattes et les les pieds sont brun jaunâtre. Les doigts sont brun-corne.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Grey-bellied Cuckoo,
- Cuco pechigrís,
- cuco-de-barriga-cinzenta,
- Graubauchkuckuck,
- Grijsbuik-Piet-van-Vliet,
- Cuculo panciagrigia,
- indisk buskgök,
- Spurvegjøk,
- kukučka sivobruchá,
- kukačka šedobřichá,
- Drosselgøg,
- harmaakäki,
- cucut pitgrís,
- kukułka siwobrzucha,
- Воробьиная кукушка,
- ハイバラカッコウ,
- 灰腹杜鹃,
- 灰腹杜鵑,
Voix chant et cris
Le coucou à tête grise a un répertoire très étendu. L'un des cris les plus répandus et les plus caractéristiques est un "piteer" ou "kiveer" plaintif qui est répété à de multiples reprises dans un intervalle assez bref. On peut aussi entendre un "weeti-teeti" ou un "peter-peter" plus aigu. Le chant est un sifflement rythmé et clair qui se termine sur un note interrogative "pee-pipee-peepi, peepi-peepi?". Il monte graduellement et il est légèrement plus aigu à chaque répétition. Lorsqu'ils vocalisent, les coucous à tête grise tournent leur tête d'un côté à l'autre, produisant un effet de ventriloquie. Ces oiseaux sont nettement plus bruyants pendant la nidification, où on les entend surtout le matin et en soirée. Par mauvais temps ou lorsque la couverture nuageuse est importante, on peut les entendre toute la journée. Les coucous gris chantent également pendant la nuit, qu'elle soit sombre ou qu'elle soit éclairée par la lune.
Habitat
Le coucou à tête grise fréquente les forêts ouvertes et les bois clairsemés. On le trouve également dans les jardins, les plantations d'arbres situées aux abords des villages.
Cette espèce habite toutes les régions boisées du sous-continent indien, y compris le Népal, le Sikkim et le Bhoutan. Dans l'Himalaya, il peut grimper jusqu'à 2700 mètres d'altitude. Dans les autres zones de relief comme les Nilgiris ou les collines qui peuplent la péninsule, il ne va pas plus haut que 1800 m. Il est extrêmement rare au Pakistan, dans l'ouest du Rajasthan, le nord du Gujarat et la péninsule de Kutch. On ne possède aucun rapport signalant sa présence aux îles Andamans et à Nicobar. Par contre, il est possible de l'observer au Bangladesh, à Ceylan où il est visiteur hivernal et aux Maldives. Tout comme le coucou de Sonnerat qui vit également en Inde, son statut est incertain à cause de sa difficile identification et de son extrême discrétion vocale en dehors de la période de reproduction. Ses déplacements sont très variables : dans certaines régions, il est sédentaire alors que dans d'autres, il est nomadique ou sujet à de courtes migrations. D'après la perception de ses cris, ses mouvements semblent très nombreux pendant la mousson.
Comportement traits de caractère
Son apparence générale et son comportement sont très proches de ceux de l'échenilleur ardoisé (Coracina melanoschistos). Le coucou à tête grise vit en solitaire dans le feuillage des arbres et des buissons, grimpant jusqu'à la cime pour délivrer ses cris. Son activité paraît inépuisable : il vole constamment et rapidement du sommet d'un arbre à un autre sur une large superficie, choisissant un perchoir bien exposé à partir duquel il est sûr d'être bien entendu. Parfois, il se lance dans des excursions aériennes pour capturer des insectes volants à la manière des gobemouches. En d'autres occasions, il descend à terre, sautillant brièvement pour attraper des chenilles. Lorsqu'il chante, le coucou à tête grise adopte des postures très caractéristiques : il déploie la queue, voûte son croupion dont il hérisse les plumes et laisse tomber négligemment ses ailes le long de son corps.
Alimentationmode et régime
Les coucous à tête grise ont un menu strictement insectivore. Ils consomment principalement des chenilles velues (celles du papillon de nuit Nepita conferta sont formellement identifiées), mais également des punaises (dysdercus cingulatus), des coléoptères et une grande variété d'autres insectes au corps mou.
Reproduction nidification
Les coucous à tête grise sont des oiseaux parasites. Ils exercent principalement leur parasitisme sur les nids de sylviidés du genre Prinia, Cisticola et Orthotomus. Toutes ces espèces construisent généralement des nids plus ou moins fermés avec une entrée latérale plutôt étroite. On en déduit que les coucous sont obligés d'y introduire leurs oeufs en les poussant avec leur bec, mais on n'en est pas absolument certain. Des observations très attentives sont réalisées pour tenter de découvrir quel veritable procédé est réellement utilisé.
Chez les coucous à tête grise, la saison de nidification se déroule du mois de juin au mois de septembre, ce qui coïncide localement avec la période de reproduction des espèces parasitées. Les oeufs sont longs et ovales, avec une extrémité assez pointue. Leur couleur est variable, tentant toujours d'imiter celle des oiseaux hôtes. Leur taille moyenne est de 20 millimètres sur 14. Les coucous à tête grise pondent presque toujours dans les nids où ils sont sûrs de ne pas être rejetés. Ils procèdent donc à un choix très sélectif des hôtes et ils font preuve d'une grande adaptation. Ainsi, dans la région urbaine d'Hyderabad, ils déposent leur ponte dans des nids de prinia cendrée (Prinia socialis) qui ont des oeufs dont la coquille est d'un rouge-brique uniforme. Quelques miles plus loin, dans une campagne environnante, ils parasitent le nid de couturières à longue queue (Orthotomus sutorius) qui ont des oeufs blanc bleuâtre ou blanc rougeâtre avec des motifs brun-roux.
Les autres espèces du genre Cacomantis (coucous de Sonnerat ou coucous plaintifs) expulsent du nid les jeunes oisillons des hôtes. En ce qui concerne les coucous à tête grise, on n'est pas absolument certain qu'ils utilisent la même stratégie.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
En raison de son identification assez difficile (confusion possible avec d'autres coucous du genre Cacomantis ou avec des échenuilleurs), son statut est assez difficile à établir. Néanmoins, cet oiseau semble assez courant et il est classé par l'IUCN comme "de préoccupation mineure". Il bénéficie d'une assez bonne réputation car il consomme les insectes du genre Dysdercus qui sont considérés comme de véritables pestes pour les récoltes de coton.
Références utilisées
- Vol. 4 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Handbook of the Birds of India and Pakistan - vol4, Salim Ali and Dillon Ripley
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes