Crécerelle des rochers
Falco rupicolus - Rock Kestrel
Systématique
-
Ordre:
Falconiformes
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Famille:
Falconidés
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Genre:
Falco
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Espèce:
rupicolus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 33 cm
- Envergure: -
- Poids: 136 à 314 g
Distribution
Description de la famille
Les Falconidés sont une famille de rapaces diurnes de taille petite à moyenne, comportant les caracaras et les faucons. Falco vient du latin "falx" qui désigne la faux. Il fait référence aux ailes falciformes des faucons, longues, étroites et pointues. Les Falconiformes ont été séparés sys... lire la suite
Identification
Les crécerelles des rochers ont une apparence assez semblable à celle des crécerelles communs d'Europe. Ils paraissent cependant plus sombres et leur plumage présente une teinte plus rousse avec des marques moins nombreuses. En vol, ils présentent des ailes courtes aux bouts arrondis et une queue relativement allongée. Le mâle possède une tête grise légèrement striée de noir. Ses couvertures alaires et son dos sont roux éclatant contrastant avec le croupion gris pâle. La gorge est entièrement crème, la région malaire porte des stries sombres. Les parties inférieures sont blanches ou chamoisées avec des marques noires plus abondantes sur les flancs mais le ventre est uni. Le dessous des ailes est plus clair. Les primaires sont brun sombre dessus, blanches dessous avec des barres gris foncé sur les bordures internes. Les secondaires sont rousses avec d'étroites barres sombres. La queue est grise avec une large bande subterminale noire et une légère pointe blanche. En Afrique du Sud, cette dernière ne porte pas de barres ou alors elle est simplement marquée par d'imperceptibles traits noirs sur les rectrices externes.
Chez les crécerelles des rochers, le dimorphisme sexuel est très faiblement marqué. Toutefois, à bien y regarder, les femelles sont plus brunes, affichent plus de stries ou de barres sur le dessus. Elles n'ont pas une tête "bleuâtre" comme les mâles. La leur est résolument brune avec des stries noires ou grises. Leurs parties inférieures sont visiblement plus tachées. Leur queue grise porte de nombreuses bandes régulières sombres.
Ce rapace de petite taille montre des formes d'évolution dans son plumage. En premier lieu, les mâles n'obtiennent leur livrée adulte qu'entre 2 et 3 ans. Les marques qui la recouvrent varient considérablement en fonction de l'âge. Les vieilles femelles perdent leurs barres sur la queue et les parties supérieures et peuvent ainsi être confondues avec leur partenaire. Les jeunes oiseaux ont un capuchon roux et un dos fortement barré comme les femelles.
Bien qu'assez facilement identifiable, le crécerelle des rochers peut être parfois confondu avec le faucon crécerelette (Falcon naumanni) et surtout le crécerelle aux yeux blancs (Falco rupicoloides).
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Rock Kestrel,
- Cernícalo Africano,
- peneireiro-africano,
- Felsenfalke,
- Rotsvalk,
- Falco sudafricano,
- klippfalk,
- Klippefalk,
- sokol savanový,
- Klippefalk,
- Rooivalk (Kransvalk),
- pustułka skalna,
- Скальная пустельга,
- ミナミアフリカチョウゲンボウ,
- 岩隼,
- 岩隼,
Voix chant et cris
Le crécerelle des rochers n'est pas une espèce très communicative. Son cri d'alarme est un "Kir-r-r-re". Par ailleurs on peut également entendre un "klee-klee" plaintif et un "kekking" strident. Ces cris ne sont guère différents de ceux de crécerelles communs ou même des crécerellettes (Falco naumanni).
Habitat
Les crécerelles des rochers peuvent être présents dans une grande variété d'habitats, excepté les forêts denses et les étendues planes sans arbres.
Comportement traits de caractère
Les crécerelles des rochers vivent principalement en couples. Ils sont très facilement observables car, en dehors de la période de reproduction, ils se tiennent souvent immobiles, bien en évidence sur des poteaux, des fils téléphoniques ou tout autre point culminant qui leur permet de chasser des proies. Pendant la nidification, ils sont plus discrets car ils restent à proximité du nid. En général, ce sont d'ailleurs des oiseaux locaux qui ne s'aventurent jamais très loin de leur repaire. Les crécerelles des rochers développent différentes méthodes de chasse : soit ils se tiennent à l'affût sur un perchoir et ils plongent à terre dès qu'ils ont repéré une victime, soit ils pratiquent le vol stationnaire scrutant avec attention le sol avant de se laisser tomber en parachute.
Comme cela a déjà été dit, les crécerelles des rochers bougent peu. Dans certaines régions, ils paraissent plus nombreux pendant la période hivernale. Cela s'explique vraisemblablement par le fait qu'à cette époque de l'année, leurs activités sont plus visibles alors qu'elles sont sous-évaluées au printemps à cause de leur grande discrétion. Néanmoins, en Afrique du Sud, on assiste à quelques mouvements : la reproduction est concentrée principalement dans la partie sud-ouest de l'aire. Tout de suite après, on assiste à une courte migration vers le nord et le nord-est sans doute pour aller chercher les pluies et profiter des effets bénéfiques qu'elles ont sur le développement des ressources alimentaires.
Alimentationmode et régime
Le crécerelle des rochers se nourrit principalement d'insectes. Il capture également un grand nombre d'oiseaux de petite taille, de rongeurs et de reptiles, y compris des serpents. Dans certaines régions d'Afrique du Sud, cet oiseau attrape occasionnellement des chauves-souris après une courte poursuite dans les airs.
Reproduction nidification
Les crécerelles de rochers nichent en priorité sur des corniches de falaises dans des régions montagneuses.
Distribution
Le crécerelle des rochers est originaire de l'Afrique Australe et Méridionale. Son aire de distribution commence à partir de l'Angola, du sud du Zaïre, du sud de la Tanzanie et se poursuit jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Il occupe, bien que de façon très inégale, de nombreux pays tels que l'Angola, la Zambie, le Malawi, le Zimbabwe, le Botswana, le Mozambique, la Namibie et l'Afrique du Sud. En dépit du fait que son territoire soit assez étendu, l'espèce est considérée comme monotypique.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le statut de cette espèce n'est pas vraiment évalué car il y vraiment peu de temps qu'elle est séparée du Faucon crécerelle en tant qu'espèce à part entière. Toutefois, elle semble très courante dans un grand nombre de pays, notamment dans l'ouest de la Namibie, l'ouest de l'Afrique du Sud et le Lesotho. Elle est encore assez répandue au Transvaal (plus de 1000 couples nicheurs) et dans l'ouest du Swaziland. Au Zimbabwe, elle est confinée dans les zones montagneuses. Ailleurs, au Natal, dans le Kalahari et la vallée du Limpopo, elle est assez restreinte. On ne connaît pas les menaces qui pèsent sur cette espèce, en tout cas, elle n'est pas persécutée par les chasseurs.
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Raptors of the World, a field guide, Ferguson-Lees James et Christie David
- Vol. 2 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot--Jordi Sargatal
- Birds of Southern Africa, Ian Sinclair, Phil Hockey, Warwick Tarboton
- Avibase, Lepage Denis
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes