Échasse noire
Himantopus novaezelandiae - Black Stilt
Identification
Pour faire simple, disons que c'est une échasse... noire. Un oiseau qui porte vraiment bien son nom ! Un long bec noir et fin et de longues pattes rouges finissent le portrait... du moins en apparence... car, on peut aussi rencontrer des hybrides de cette espèce avec l'échasse d'Australie (Himantopus leucocephalus) et il faut parfois regarder très attentivement pour déceler un peu de blanc sur certains oiseaux vus de loin. Par rapport à sa congénère d'Australie (qui est commune en Nouvelle-Zélande), l'échasse noire a le bec plus long et les pattes plus courtes. Mâle et femelle sont identiques. Juvéniles et immatures sont plus facilement indiscernables avec leucocephalus. Les juvéniles ont le dos, le ventre et les sous-caudales noirs, le reste du corps blanc à l'exception d'un masque noir sur et en arrière de l'œil. Les immatures sont presque entièrement noirs mais on peut voir quelques plumes blanches çà et là sur le corps, surtout sur le devant. Les hybrides ont soit un collier noir soit le devant du corps noir.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Black Stilt,
- Cigüeñuela negra,
- pernilongo-preto,
- Rußstelzenläufer,
- fekete gólyatöcs,
- Zwarte Steltkluut,
- Cavaliere nero,
- svart styltlöpare,
- Svartstylteløper,
- šišila smútočná,
- pisila černá,
- Sort Stylteløber,
- mustapitkäjalka,
- camallarga negre,
- szczudłak czarny,
- Новозеландский ходулочник,
- クロセイタカシギ,
- 黑长脚鹬,
- svart styltlöpare,
- 黑高蹺鴴,
Voix chant et cris
Habitat
L'échasse noire est endémique de Nouvelle-Zélande où elle se reproduit au bord de quelques rivières et de quelques lacs du centre de l'île du sud. Elle fréquente aussi les marais. En hiver, elle se déplace peu, contrairement à l'échasse d'Australie. Des individus noirs sont parfois observés en cette saison dans l'île du Nord, mais il semble bien que ce soient des hybrides entre les deux espèces.
Comportement traits de caractère
Comme nous venons de le voir la plupart des familles restent en hiver près des sites de reproduction, gagnant tout au plus les deltas lacustres les plus proches.
Ainsi sont-elles sur leur territoire de reproduction bien avant l'arrivée des individus de l'autre espèce. L'échasse noire, du moins les "vraies", ne se mêlent pas volontiers à leurs congénères noir et blanc qui sont de véritables migrateurs. Cette séparation de fait lui a permis de se maintenir en tant qu'espèce alors qu'on aurait pu craindre que l'hybridation finisse par la faire disparaître. Ce n'est pas une espèce particulièrement farouche.Alimentationmode et régime
Reproduction nidification
La saison de reproduction de l'échasse noire s'étend de septembre à janvier. Contrairement à H. leucocephalus, ce n'est pas une espèce coloniale et les couples ne nichent pas proches les uns des autres (ce qui augmente les risques de prédation, les oiseaux coloniaux défendant plus efficacement œufs et jeunes contre les prédateurs, d'autant plus que cette espèce n'a pas un comportement anti-prédateur très développé, parfois même ne semble pas s'en préoccuper !).
Les pontes sont de 4 œufs et il peut y avoir une ponte de remplacement. Le nid est le plus souvent placé près de l'eau ce qui le rend vulnérable au crues. Les jeunes sont nidifuges.Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Il s'agit du limicole le plus menacé au monde et je dois avouer que la vision de cet oiseau fut pour moi quelque chose de spécial... BirdLife international l'a classé "état critique". Il faut dire qu'à la fin du 20è siècle, il ne restait plus qu'une quarantaine d'individus dans la nature, dont à peine 9 femelles. Les Néozélandais ont créé un centre de reproduction qui héberge lui aussi une quarantaine d'individus.
Dans les années 1940, la population de l'échasse noire était estimée entre 500 et 1 000 individus ; elle a donc perdu 90 % de ses effectifs en 50 ans. Parviendra-t-elle à survivre ? Ce n'est pas gagné !
Les principales causes de la régression sont la prédation par les mammifères introduits (furet, hermine, surmulot) mais aussi par certains oiseaux autochtones comme le Busard de Gould (Circus approximans) qui est commun et Goéland dominicain (Larus dominicanus) dont les populations sont en expansion. L'aménagement des cours d'eau et les loisirs aquatiques contribuent aussi à cette diminution drastique. Le faible nombre de femelles est aussi très handicapant pour la survie de l'espèce.
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes