Engoulevent moustac
Eurostopodus mystacalis - White-throated Nightjar
Systématique
-
Ordre:
Caprimulgiformes
-
Famille:
Caprimulgidés
-
Genre:
Eurostopodus
-
Espèce:
mystacalis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 37 cm
- Envergure: -
- Poids: 98 à 180 g
Distribution
Identification
Chez ce grand engoulevent bigarré originaire d'Australasie, les sexes sont identiques. Au repos, les parties supérieures affichent une couleur brun grisâtre largement striée de brun-noir. Un collier chamois ou chamois-fauve, souvent indistinct, entoure la partie postérieure du cou. Les couvertures alaires brun grisâtre sont tachées de blanc grisâtre et ponctuées de chamois. Les scapulaires blancs-gris ou bruns-gris sont largement bordées de brun noirâtre sur les extérieurs. La gorge est recouverte d'une large tache blanche. Le dessous brun est ponctué et barré de roux, avec également des taches circulaires blanc grisâtre. La partie supérieure du ventre vire au blanc grisâtre avec des barres brunes. Le reste des parties inférieures est chamois ou chamois-fauve avec des barres brunes. En vol, l'engoulevent moustac présente des ailes pointues, brunes et régulièrement tachées et barrées de chamois, mais on perçoit très nettement une large tache blanche au niveau des primaires externes, formant une sorte de miroir. Les deux sexes ne portent aucune marque blanche sur la queue. L'engoulevent moustac peut être confondu avec l'Engoulevent de Horsfield et surtout avec l'Engoulevent argus qui possède les même taches blanches sur la gorge et les ailes. Mais ces deux dernières espèces sont de taille légèrement inférieure.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- White-throated Nightjar,
- Chotacabras bigotudo,
- noitibó-de-bigodes,
- Bartnachtschwalbe,
- bajszos lappantyú,
- Baardnachtzwaluw,
- Succiacapre golabianca,
- vitstrupig nattskärra,
- Eukalyptusnattravn,
- nočnár bielohrdlý,
- lelek bělohrdlý,
- Gråbrystet Hornnatravn,
- viiksikehrääjä,
- enganyapastors mostatxut,
- rogatnik białogardły,
- Белогорлый южноазиатский козодой,
- Taktarau kumis,
- オオヒゲナシヨタカ,
- 白喉毛腿夜鹰,
- 白喉毛腿夜鷹,
Voix chant et cris
Le chant est une suite montante de notes rapides et bouillonnantes 'wow-wow-wow-wow-ho-ho-ho-ho-o-o-o'. Il est émis à partir d'un perchoir ou en vol. On peut surtout l'entendre au crépuscule, à l'aube et même pendant la nuit. Pendant le chant, la tache blanche de la gorge est dilatée et mise particulièrement en valeur. Comme la plupart des autres engoulevents, le moustac chante moins, une fois que la saison de nidification a commencé. La femelle produit occasionnellement le même chant. Pendant la parade, les deux sexes émettent des croassements bas. Quand ils s'approchent du nid, ils produisent de faibles roucoulements qu'ils réitèrent lorsqu'ils sont agités. Les adultes appellent les poussins par des notes rauques et basses et ceux-ci leur répondent des 'kaah' rudes et discordants. Les oisillons produisent également des piaulements quand ils réclament leur pitance. Lorsqu'ils effectuent une parade de détournement, les adultes émettent des aboiements et des sifflements gutturaux.
Habitat
En Australie, les engoulevents moustacs marquent une nette préférence pour les forêts d'eucalyptus, les forêts à feuilles épaisses adaptées à la sècheresse et les crêtes boisées dont le sous-bois est irrégulier.
Dans le nord, ils fréquentent également les bordures des forêts pluviales et les parties des mangroves qui sont orientées vers l'intérieur des terres. En Nouvelle-Guinée (qui constitue normalement le lieu d'hivernage), on les trouve à la lisière des forêts, dans les savanes, les broussailles, les prairies ouvertes, les jardins, les forêts en cours de régénération et les terrains marécageux en bordure des zones boisées. Aux îles Salomon, ils sont présents près des plages et dans les petites îles proches du littoral.
Cet engoulevent est une espèce australasienne qu'on trouve sous la forme de trois sous-espèces : la race type Mystacalis vit dans l'est de l'Australie, le long de littoral et dans la cordillière australienne (Great dividing Range), du Cap York jusu'au centre de l'état de Victoria. Elle est sédentaire dans le nord, migratrice dans le sud. La race Nigripennis vit dans le nord et le centre des îles Salomon. Elle est sédentaire. Enfin, la race Exul est originaire du nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie. Elle est présumée sédentaire.
Comportement traits de caractère
Les engoulevents moustacs sont des oiseaux crépusculaires et nocturnes. Ils se reposent à terre, sur la litière de feuilles et dans les rochers. Les aires de repos sont très souvent situées en milieu ouvert, sur des crêtes peu élevées dont le substrat est composé de quartzite ou d'argile. En dehors de la période de reproduction, les engoulevents fréquentent les fourrés mais on ignore s'ils utilisent ou non les cavités naturelles d'arbres. S'ils doivent s'envoler précipitamment, ils se posent de nouveau à terre, quelques 20 à 100 mètres plus loin, ou bien ils s'allongent sur une souche d'arbre tombé, une branche horizontale basse. Pendant la nuit, ils s'étalent de tout leur long sur des branches ou ils s'installent en plein milieu des routes et des sentiers. Il leur arrive souvent de pratiquer le vol stationnaire. Ils chassent habituellement au-dessus des forêts, des zones boisées et des arbres, plus de 50 mètres au-dessus du sol. Ils attrapent également leurs proies dans les feuillages, à la lisière des forêts, dans les ravins et le long des cours d'eau. Ils capturent des insectes à la manière des gobemouches en partant d'un perchoir ou du sol. Ils piègent les invertébrés attirés par les feux et les lumières des campements. Leur vol extrêmement sûr alterne les glissades et les double-battements d'ailes. Leur territoire de chasse peut mesurer 100 hectares et même plus. En Nouvelle-Guinée, il s'étend même au-dessus des villages, alors qu'en Australie, il peut se développer jusqu'à la banlieue des villes. Pendant la migration, les engoulevents moustacs pratiquent la chasse dans des groupes pouvant rassembler jusqu'à 20 individus.
Alimentationmode et régime
Les engoulevents moustacs se nourrissent principalement d'invertébrés. Ils consomment des papillons nocturnes, des coléoptères (scarabées, hannetons, taupins, capricornes, charançons), des fourmis volantes, des punaises, des cigales, des cocons d'insectes, des orthoptères (grillons, sauterelles) ainsi que des mantes religieuses.
Reproduction nidification
La saison de reproduction s'étale de septembre à février, mais elle bat son plein d'octobre à novembre, peut-être un peu plus tard dans le sud. Elle se déroule d'octobre à novembre aux Salomons et d'août à septembre en Nouvelle-Calédonie. En préliminaire à la saison de nidification, le mâle accomplit les rituels de la parade. Il poursuit la femelle en vol puis, après qu'il se soit posé à terre, il écarte les ailes et pousse des cris. Pour sceller leur accord, les partenaires effectuent un vol commun, ou bondissent ensemble sur le sol en claquant du bec et en appelant. Le territoire de nidification ne mesure guère plus d'un hectare. Il n'y a pas de nuit construit. L'oeuf est déposé directement sur la litière de feuilles, dans une clairière sous les arbres ou entre des rochers et des pierres. Les emplacements favoris se situent sur le versant ou au sommet d'une crête rocheuse. La ponte ne comprend qu'un oeuf qui est jaunâtre, chamois ou crème foncé et de forme elliptique. Il est taché de brun et de noir avec des marques sous-jacentes lavande. Aux îles Salomon, les oeufs de la race Negripennis sont plus petits et d'une teinte blanchâtre ou rosâtre avec plus de taches.
Pendant la journée, la femelle couve seule, le mâle surveillant à proximité. L'adulte peut déplacer l'oeuf d'environ 50 centimètres en le ratissant avec son bec. Quand il approche du nid, il effectue un vol stationnaire avant de se poser puis il traîne des pieds jusqu'à l'oeuf. S'il est dérangé pendant la couvaison, il s'envole et atterrit sur une branche haute d'où il commence une parade pour détourner l'attention de l'intrus en agitant fortement les ailes pendant au moins deux minutes. Une autre manoeuvre consiste à s'accroupir en écartant les ailes, en gonflant les plumes de son cou, en ouvrant largement la bouche et en criant.
Les engoulevents moustacs ne mènent habituellement à terme qu'une couvée. L'incubation dure entre 22 et 28 jours. Entre le 10ème jour et l'envol, les mouvements des jeunes sont très limités. Ils consistent à zigzaguer entre 10 et 20 mètres en dehors du 'nid'. Pendant la journée, un des deux adultes se charge de soigner les jeunes, l'autre monte la garde à proximité. Pendant la nuit, les oisillons sont nourris par les deux parents. Quand ils ont atteint l'âge de 11 jours, les adultes cessent de s'en occuper mais restent à proximité. A 27 jours, les jeunes sont capables d'ouvrir la bouche et de claquer du bec s'ils se sentent menacés. Certains couples nichent au même endroit années après années mais ils peuvent également décider de ne pas se reproduire si l'hiver précédent a été trop sec. Cependant, lorsque les conditions sont vraiment optimales, dans le nord de l'Australie, certains couples peuvent élever 2 à 3 jeunes par saison
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes