Épervier brun
Accipiter striatus - Sharp-shinned Hawk
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Accipiter
-
Espèce:
striatus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 34 cm
- Envergure: 51 à 69 cm.
- Poids: 85 à 208 g
Longévité
13 ans
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
Bien que de taille inférieure, l'épervier brun peut être confondu avec l'épervier de Cooper en ce qui concerne le plumage. Toutefois, ce dernier affiche une queue plus longue arrondie à l'extrémité, un corps plus robuste et une tête proportionnellement plus grosse par rapport au reste du corps. De plus, l'épervier de Cooper possède une calotte sombre qui contraste fortement avec le reste des parties supérieures. En vol, l'épervier brun possède une silhouette légèrement différente : il a des ailes brèves et arrondies, sa queue barrée de noir et de gris possède un bout carré. Son capuchon est sombre, ses parties supérieures et ses ailes sont gris-bleu. Le dos est souvent aléatoirement maculé de petites taches blanches. Les rémiges sont blanchâtres, légèrement barrées de noir. Le dessous est blanc avec de nombreuses barres rousses ou fauves. La zone anale est entièrement blanche, contrastant avec les cuisses rousses fréquemment barrées de blanc. Les joues sont plus ou moins teintées de roux, assez abondamment en ce qui concerne les races des Grandes Antilles. Les iris sont orange foncé à rouge. Le bec, terminé par un crochet, affiche une couleur noire. La cire et les pattes sont jaunâtres.
La femelle ressemble assez à son partenaire. Cependant ses parties supérieures sont plus brunes, toute nuance de gris-bleu étant absente. Le dessous est moins fortement barré. Le capuchon et l'occiput sont beaucoup plus sombres que chez le mâle. Les juvéniles ont un dessus et des couvertures alaires brunes. Le dessous est recouvert de grossières stries brunes. L'œil est surmonté d'un fin sourcil blanc. Le dessous des ailes est blanc avec des barres brun foncé. Les iris sont jaunes.
Indications subspécifiques 7 sous-espèces
- Accipiter striatus striatus (Hispaniola)
- Accipiter striatus perobscurus (Queen Charlotte Is.. British Columbia, Canada.)
- Accipiter striatus velox (Canada, USA)
- Accipiter striatus suttoni (s New Mexico. sw USA. to e Mexico)
- Accipiter striatus madrensis (sw Mexico)
- Accipiter striatus fringilloides (Cuba)
- Accipiter striatus venator (Puerto Rico)
Noms étrangers
- Sharp-shinned Hawk,
- Gavilán americano,
- gavião-miúdo,
- Eckschwanzsperber,
- csíkos karvaly,
- Amerikaanse Sperwer,
- Sparviere americano,
- amerikansk sparvhök,
- Tverrhalehauk,
- jastrab čiarkový,
- krahujec americký,
- Amerikansk Spurvehøg,
- amerikanvarpushaukka,
- esparver nord-americà,
- krogulec zmienny,
- strīpainais vanags,
- Полосатый ястреб,
- アシボソハイタカ,
- 纹腹鹰,
- 條紋鷹,
Voix chant et cris
L'épervier brun est un rapace qui possède une communication assez discrète. On ne l'entend généralement que pendant la saison de reproduction. Au cours des vols de parade, il émet une série de "kik-kik-kik" ou de "kek-kek-kek". Le reste du temps, il est plutôt silencieux. Toutefois, aux abords du nid, le mâle signale sa présence par un "kip-kip" bref ou par des kiou-kiou-kiou" auxquels la femelle répond par un "keeeeep" assez allongé.
Habitat
Près de 80% des populations nord-américaines nichent dans les forêts boréales à l'intérieur desquelles elles marquent une préférence pour les parcelles de jeunes arbres.
Comportement traits de caractère
La formation des couples et la façon dont le mâle procède pour attirer une femelle sur son territoire ne sont que partiellement connus en ce qui concerne l'épervier brun d'Amérique du Nord (Accipiter striatus). Par contre, on possède des informations très détaillées sur l'épervier d'Europe (Accipiter nisus), qui est un très proche parent dont les mœurs sont semblables. En effet, chez ces deux espèces, le succès du mâle dépend de son habileté à chasser et à ramener un nombre de proies suffisant. Une femelle qui vit sur le territoire d'un mâle a vite fait d'apprécier sa qualité et celle de son territoire en fonction de la quantité de nourriture qu'il lui rapporte.
Si elle la juge insuffisante, elle le quitte et éventuellement choisit un nouveau partenaire. Les mâles établissent leur territoire bien avant la période de reproduction. Ils reviennent généralement dans les aires qu'ils ont occupé les années précédentes. Dès qu'un intrus est repéré, ils réagissent en effectuant des vols territoriaux au cours desquels ils procèdent à des battements d'ailes exagérés. Ils effectuent également des vols ondulants qui perdent progressivement de l'altitude et se terminent par de spectaculaires plongeons. Ces parades peuvent aussi intervenir de façon spontanée, simplement pour signaler la présence d'un territoire, mais la plupart du temps, elles se produisent en début de la période de reproduction. Dans ce cas là, elle est effectuée par la femelle et elle signale qu'une nichée se prépare.
D'après Newton, la formation des couples se déroule en six étapes principales : 1) attraction du partenaire sur le territoire, 2) perchage en commun, cris et appels mutuels et parade aérienne, 3) offrande rituelle de nourriture à la femelle, 4) inspection du site et apport de matériaux et de branchages, 5) construction du nid , 6) accouplement. Ce comportement est identique en Europe et en Amérique du Nord.
Les éperviers bruns capturent leurs proies en essayant de profiter au maximum de l'effet de surprise. Ils effectuent leur approche grâce à un vol bas et furtif, profitant du couvert ou des structures humaines pour révéler leur présence au dernier moment. Les victimes sont attrapées après une courte poursuite. Les éperviers bruns s'installent souvent sur des perchoirs, à proximité de mangeoires où ils guettent les petits oiseaux qui viennent se restaurer. Quand ils ont capturé leur proie, ils retournent à leur perchoir favori pour plumer leur victime avant de la dévorer.
Alimentationmode et régime
L'épervier brun est un rapace très spécialisé dans la capture d'oiseaux. En effet, plus de 90% de son régime possède cette origine.
Reproduction nidification
Peu de temps après la formation du couple et l'accomplissement des parades, les deux partenaires commencent à construire le nid. En Amérique du Nord, les éperviers bruns accordent la priorité aux conifères sur les feuillus. Les arbres choisis doivent avoir un étage supérieur bien fourni et assurer ainsi une bonne protection contre les prédateurs aériens tels que les autours des palombes et les grands ducs. La végétation dense procure également des zones ombragées qui sont d'excellents abris en cas de fortes chaleurs. En Alaska, les nids sont placés à une hauteur moyenne de 6 mètres 50 au-dessus du sol, sur une branche proche du tronc.
Le succès des couvées est assez difficile à déterminer. Dans une étude réalisée en 1978 sur un échantillon de 11 nids, la moyenne était légèrement inférieure à 3 jeunes à l'envol. Après que les jeunes aient quitté le nid, ils sont assez difficiles à suivre. Cependant l'opinion la plus couramment admise est que les jeunes demeurent dépendants des adultes pendant encore 4 semaines pour la nourriture.
La nidification des sous-espèces chionogaster, ventralis et erythronemius est peu connue, mais d'après les faibles informations en notre possession, il semble qu'elle soit légèrement différente de celle du groupe nominal d'Amérique du Nord.
Distribution
L'épervier brun est endémique du continent américain. Il est exclusivement nicheur du centre et de l'ouest de l'Alaska jusqu'à Terre-Neuve en passant par le nord du Yukon, le sud du Mackenzie, le nord du Saskatchewan, le centre du Manitoba, de l'Ontario et du Québec, le sud du Labrador. Il est sédentaire de la Colombie Britannique jusqu'en Californie, de la Nouvelle-Ecosse jusqu'en Caroline du Sud, ainsi qu'en Utah, au Colorado, en Arizona et au Nouveau-Mexique. Les espèces tropicales et subtropicales vivant en Amérique Centrale, aux Antilles et en Amérique du Sud sont également sédentaires. Il existe 10 sous-espèces réparties dans 4 groupes : Le groupe nominal comprenant 7 races est principalement réparti en Amérique du Nord : A.s. striatus (Hispaniolia) - A.s. velox (de l'Alaska jusqu'au sud du Canada) - A.s. perobscurus (îles de la Reine Charlotte et Colombie Britannique) - A.s. suttoni (du sud de l'Arizona jusqu'au centre du Mexique) - A.s. madrensis (Sierra Madre do Sur, Etats du Guerrero et de l'Oaxaca, au Mexique) - A.s. fringilloides (Cuba) - A.s. venator (Porto Rico). Chaque groupe suivant ne contient qu'une seule sous-espèce. Le second ou groupe à poitrine blanche : A.s. chionogaster (sud du Mexique, Honduras, Guatemala, El Salvador, Nicaragua). Le troisième ou groupe à poitrine unie : A.s. ventralis (nord du Venezuela, Colombie en direction du sud en suivant les Andes jusqu'à l'Equateur, le Pérou et le centre de la Bolivie). Le quatrième ou groupe à cuisses rouges : A.s. erythtonemius (sud du Brésil, Uruguay, Paraguay et nord de l'Argentine).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les éperviers bruns sont victimes des dénicheurs et des collectionneurs d'œufs, les marques et les taches qui ornent la coquille exerçant un fort pouvoir d'attraction. Ce petit rapace possède également des prédateurs tels que les grands-ducs, les autours et les éperviers de Cooper. Il est assez difficile de donner un point de vue sur le statut de cet oiseau extrêmement discret. Une chose est sûre, dans les années d'après-guerre et jusqu'en 1971, l'espèce a subi un sérieux déclin dans les Etats de l'Est, à cause de l'usage des pesticides, en particulier du DDT. Depuis lors, il bénéficie de mesures de protection et ses effectifs semblent en légère augmentation. Ses plus fortes densités se situent le long de la côte atlantique, du Massachusetts jusqu'en Virginie. A ce jour, les éperviers bruns sont considérés comme ne posant pas de problèmes majeurs (LC).
Références utilisées
- All About Birds, Cornell Lab of Ornithology
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Avibase, Lepage Denis
- Vol. 2 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot--Jordi Sargatal
- Hawks, Eagles and Falcons of North America, Paul A. Johnsgard
- Birds of the Dominican Republic and Haiti, Steven Latta
- The Hawk Conservancy Trust, Hilary Smith
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes