Esclave palmiste
Dulus dominicus - Palmchat
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Dulidés
-
Genre:
Dulus
-
Espèce:
dominicus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 20 cm
- Envergure: -
- Poids: 41 à 52 g
Distribution
Identification
Cet oiseau de moyenne taille a un plumage terne pour un passereau. Son court bec épais est fortement recourbé sur le culmen. Chez les adultes, les parties supérieures sont brun-olive, le croupion est verdâtre, la queue est brune. Les primaires et les secondaires ont des bordures vert jaunâtre plus brillant.
Les parties inférieures sont chamois clair avec un apport assez important mais variable de stries brunes. La totalité de la gorge est parfois très sombre. Les iris sont rouges, le bec a une couleur corne pâle ou jaunâtre. Les pattes varient du gris foncé au brun-gris.
Les 2 sexes sont identiques mais le mâle peut avoir un plus grande envergure que sa partenaire. Les juvéniles diffèrent de leurs parents par leur gorge et l'avant du cou entièrement brun foncé avec selument quelques bordures plus pâles. Leur croupion est chamoisé.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
Voix chant et cris
Les esclaves palmistes sont des oiseaux extrêmement bruyants, surtout quand ils sont à proximité du nid. Ils produisent une collection très variée de notes rudes et brèves qui ressemblent parfois à celles de l'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris). Le cri d'alarme, très caractéristique, est une sorte de sifflement musical dont la hauteur décroît progressivement. Il est souvent émis en groupe. Il n'y a pas de chant véritable.
Habitat
Les esclaves palmistes fréquentent principalement les savanes où il y des palmiers royaux (Roystonea hispaniolana).
Comportement traits de caractère
Les esclaves palmistes vivent typiquement en petites bandes ou en groupes familiaux qui se font remarquer pour leur grande activité et pour leur bruyance.
Les esclaves palmistes sont sédentaires.
Alimentationmode et régime
Le menu est composé principalement de fruits sauvages, mais aussi des fleurs et apparemment des feuilles. Quelques arthropodes sont également capturés. Toutes sortes de palmiers (Cecropia, Rauwolfia, Wallenia, Sabal) sont régulièrement visités pour leurs fruits et pour leur nectar.
Reproduction nidification
La période de nidification se déroule de février à août, mais il y a des variantes régionales et la saison ne bat véritablement son plein que du mois de mars au mois de juin. Les esclaves palmistes nichent en colonies qui regroupent généralement entre 4 et 10 couples, mais il peut y avoir parfois jusqu'à 50 couples. Ils occupent un nid unique qui est une sorte de "logement collectif" dont les dimensions sont habituellement de 1 mètre sur 1 mètre ou parfois plus. Il est construit principalement avec des brindilles. Chaque chambre de ponte a une entrée séparée et on y a accès par un tunnel qui mesure entre 5 et 40 centimètres.
La ponte comprend en moyenne 4 œufs qui sont couvés pendant environ 15 jours. Les poussins sont nourris par les 2 parents et restent au nid pendant près de 32 jours. Les nids sont régulièrement parasités par les vachers luisants (Molothrus bonariensis). Ils subissent aussi les attaques de nombreux prédateurs tels que les serpents arboricoles, les corbeaux des palmiers (Corvus palmarum), les corneilles d'Hispaniola, les épervier bruns (Accipiter striatus) et les crécerelles d'Amérique.
Distribution
Les esclaves palmistes sont endémiques d'Hispaniola, île du golfe du Mexique qui abrite à la fois Haïti et le République Dominicaine. Ces oiseaux sont également présents dans l'île Saona et l'île de la Gonâve. Cette espèce est considérée comme monotypique. Les populations qui vivent dans l'île de la Gonâve, au large de la côte ouest, sont parfois répertoriées comme la race oviedo. La plupart des ornithologistes considèrent toutefois que leurs caractères originaux ne sont pas suffisamment différents de ceux de la race nominale et, de ce fait, ils considèrent cette sous-espèce comme non-valide.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. Elle est très commune à abondante et elle est très répandue. Endémique d'Hispaniola, elle est nombreuse partout excepté dans les plus hautes montagnes. Elle s'est superbement adaptée aux habitats façonnés par l'homme, c'est à dire les terres cultivées, les parcs, les squares et les jardins des cités. Les effectifs semblent toutefois fluctuants, les esclaves palmistes sont moins nombreux en 1996 dans certains endroits de Republique Dominicaine qu'en 1976-77.
Les esclaves palmistes appartiennent désormais à la nouvelle famille des Duliidés dont ils sont le seul élément. Autrefois, ils étaient classés dans la famille des Bombycillidés avec les jaseurs dont ils restent des proches parents. Ils entretiennent aussi de fort liens de parenté avec les Ptilogonatidés (Ptilogons et phénoptiles).
Références utilisées
- Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- HBW Alive,
- The Birds of North America,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes