Garrulaxe des Nilgiri
Montecincla cachinnans - Nilgiri Laughingthrush
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Léiothrichidés
-
Genre:
Montecincla
-
Espèce:
cachinnans
Descripteur
Biométrie
- Taille: 20 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Identification
Ce petit garrulaxe a des parties supérieures brun-bronze terne et un dessous roux fade. La face et la gorge sont noires. Il y a un très large sourcil blanc.
Chez les oiseaux de la race nominale (cachinnans), le capuchon est gris brunâtre sombre avec de légers reflets bronzés qui se fondent dans les couleurs gris-brun un peu plus pâles des côtés du cou et des parties supérieures. Le bas du dos est légèrement plus gris, le dessus des ailes et la queue affichent une teinte brun-ocre. Le large sourcil blanc contraste avec le noir des lores et avec le roux des couvertures auriculaires. On peut apercevoir un court trait post-oculaire noir. Le menton et le haut de la gorge forment une petite bavette noire qui se démarque nettement avec le roux du bas de la gorge et du ventre. Les flancs, les cuisses et la zone anale présentent une riche couleur ocre-brun.
Les iris sont rouge cramoisi ou brun rougeâtre, le bec varie du noir terne au brun-corne. Les pattes sont brun plombé. Les sexes sont identiques. Les juvéniles ne sont apparemment pas décrits.
La race jerdoni se distingue de la nominale par sa calotte plus teintée de gris, par son manteau et son dos plus grisâtres. Ses couvertures auriculaires sont gris argenté se fondant dans le gris blanchâtre du côté du cou, du bas de la gorge et de la poitrine. La zone pectorale est souvent recouverte de vagues stries grisâtres ( parfois roux-fauve).
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Nilgiri Laughingthrush,
- Charlatán de los Nilgiri,
- zaragateiro-dos-nilguiri,
- Zimtbrusthäherling,
- nilgiri álszajkó,
- Nilgirilijstergaai,
- Garrulo sghignazzante pettorossiccio,
- nilgirifnittertrast,
- Nilgirilattertrost,
- timáliovec hájový,
- sojkovec nilgirský,
- Nilgiriskadedrossel,
- keralannauruli,
- xerraire de barbeta negra,
- malabarosójkownik rdzawouchy,
- Коричневогрудая кустарница,
- ニルギリガビチョウ,
- 灰颈噪鹛,
- 灰頸噪鶥 ,
Voix chant et cris
Il y a plusieurs types de chants. Le premier d'entre eux est une longue série de notes montantes et croissantes composée de "aingk" inquiets et nasaux. Il commence à descendre au bout de quelques secondes, il monte à nouveau puis il s'éteint brusquement. Le deuxième produit un effet plutôt comique, il est caquetant, montant et formé de "onk-ur-whur-whéénk" très nasaux qui sont eux-même suivis par des "urg-urg-urg..." bas, rudes et moqueurs. Le troisième chant est un curieux "whur-wháínk, whur-wháínk" qui peut être accompagné de très brefs "aingk" nasaux. Le chant des mâles est aussi parfois décrit comme un "u wi-yu, wi-yu wi", auquel les femelles répondent des "dhu-dhu-dhu" de faible résonnance. Les cris sont des suites irrégulières de grognements brefs et nasaux tels que "grnk" ou "grrnnk" émis sous forme de staccato. Il y a une version plus crépitante et plus rapide de "chink-chink-chink". Le répertoire contient aussi des "jho" simples qui sont parfois mêlés à des "pititit".
Habitat
Les garrulaxes des Nilgiri fréquentent les forêts composées d'arbres à larges feuilles permanentes ou semi-permanentes. On les trouve plus particulièrement dans les sholas qui sont des forêts typiques du sud de l'Inde poussant dans les ravins et entrecoupées par des prairies montagneuses fortement accidentées. Ils apprécient également les lisières et les bordures des forêts, les jardins boisés, les broussailles épaisses, notamment celles qui contiennent des lantanas et des groseilliers. Par contre, ils visitent rarement les parcelles d'eucalyptus, les acacias et les plantations de thé. Ces oiseaux vivent à des altitudes qui varient de 1 220 à 2 285 mètres
Comportement traits de caractère
Les garrulaxes des Nilgiri recherchent surtout leur nourriture à terre mais ils grimpent aussi parfois dans la végétation basse ou à faible hauteur dans les arbres surtout quand ils sont perturbés. On les trouve habituellement en couples ou en bandes de 12 individus et parfois plus. Il n'est pas rare de pouvoir les observer en compagnie d'autres espèces au sein de rassemblements plurispécifiques qui font de longues vagues. Du point de vue de leur allure, ils sont capables de sautiller le long des branches avec une grande agilité.
Alimentationmode et régime
Les garrulaxes des Nilgiri se nourrissent principalement d'invertébrés. Ils consomment aussi du nectar, des fleurs, des fruits et des baies. Leur menu végétal comprend notamment des mûres sauvages (rubus), des myrtes-groseilles (Rhodomyrtus tomentosa) et des coquerets du Pérou appelés aussi groseilles du Cap (Physalis peruviana).
Reproduction nidification
La saison de nidification se déroule du mois de janvier au mois de juillet.
Le nid est une construction volumineuse mais compacte qui paraît extérieurement désordonnée. L'intérieur a la forme d'une coupe profonde. Il est fabriqué avec des racines, des feuilles mortes, des nervures de feuilles, des petites brindilles, des herbes grossières, de la mousse, du lichen, une couche flétrie de groseille du Cap (Phydalis peruviana) et des toiles d'araignées. L'édifice est garni avec des fines herbes, des fibres végétales, des racines, de la fourrure et des plumes.
Il est placé sur le sol ou à l'étage inférieur jusqu'à 4 mètres de hauteur dans un buisson ou un petit arbre situé dans une zone relativement ouverte à la lisière de la forêt.
Sur une quarantaine de nids découverts, 28 étaient installés dans des plantes indigènes et seulement 9 étaient bâtis dans des plantes exotiques, la plupart d'entre eux étant situés près d'un cours d'eau, à proximité d'une route ou d'un sentier pour bétail dans les branches extérieures d'un arbre.
La ponte comprend 2 ou 3 œufs, de couleur bleu pâle ou bleu verdâtre, avec des mouchetures, des traits et des taches brun rougeâtre, cendrées, brun violacé ou noirâtres. L'incubation et la période de séjour au nid durent chacune pendant 16 jours. Les nids des garrulaxes des Nilgiri sont régulièrement parasités par les coucous jacobins (Clamator jacobinus) qui déposent jusqu'à 2 œufs par nid. Le taux de prédation par les animaux carnivores est particulièrement élevé. Dans une étude réalisée sur 39 nids, sur 72 œufs pondus, il n'y avait que 40 oisillons à l'envol, ce qui donne un taux de réussite à peine supérieur à 55%
Distribution
Les garrulaxes des Nilgiri sont confinés dans le sud-ouest de la péninsule indienne. Il y a peu de temps encore, cette espèce était considérée comme monotypique. Avec l'adjonction de la race jerdoni à l'initiative de l'IOC en 2005, il y a désormais 2 sous-espèces : S. c. jerdoni - sud-ouest du Karnataka (Brahmagiri Hills, mont Banasore) et nord-est du Kerala (Coorg, Wynaad), dans le sud-ouest de l'Inde - S. c. cachinnans, la race nominale, (collines du Nilgiri, ouest du Tamil Nadu et nord-est du Kerala voisin).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Avant le réaménagement de l'espèce par l'IOC, elle était considérée comme en danger (EN). Avec l'adjonction du garrulaxe de Jerdon (S. c. jerdoni) comme sous-espèce, son statut doit être rectifié et est maintenant plus proche de vulnérable (VU). Le garrulaxe des Nilgiri est un oiseau qui possède un aire de distribution très restreinte. La race nominale cachinnans est estimée entre 2 500 et 10 000 individus sur un espace géographique de 1 620 kilomètres carrés. Au début du XXème siècle, elle était considérée comme abondante, désormais elle n'est plus que localement commune. La reconversion de l'habitat forestier en plantations et la fabrication de grands réservoirs sont à l'origine du déclin actuel. L'exploitation intensive de thé, d'eucalyptus et d'acacias ont réduit la surface de la forêt de plus de 47% entre 1961 et 1988 dans les Ghats Occidentaux. La race nominale bénéficie d'espaces protégés dans certains parcs nationaux du Kerala. Dans certaines sholas (forêt qui pousse dans les ravins de montagnes), elle trouve aussi quelques havres de paix, mais la protection y est moins efficace que dans les réserves nationales. La sous-espèce jerdoni est relativement courante.
Références utilisées
- Handbook of the birds of India and Pakistan Vol 7, Salim ali et Dillon Ripley
- Vol. 12 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- HBW Alive,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes