Gobemouche à collier
Ficedula albicollis - Collared Flycatcher
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Muscicapidés
-
Genre:
Ficedula
-
Espèce:
albicollis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: 22 à 24 cm.
- Poids: 12 à 16 g
Distribution
Description de la famille
Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite
Identification
Le Gobemouche à collier fait partie d'un groupe de 4 espèces du genre Ficedula dont le mâle nuptial est bicolore, blanc et noir. Deux d'entre eux sont nicheurs dans l'ouest de l'Europe et en France, le Gobemouche à collier et le Gobemouche noir.
Grosso modo, sur les lieux de reproduction, le mâle a les parties supérieures noires, avec une tache blanche sur le front et des dessins blancs sur les ailes, et les parties inférieures blanches en net contraste. Cependant, on peut en dire autant du Gobemouche noir mâle. Il faut donc être attentif. La voix est déjà un très bon indice initial. Ensuite, comme son nom l'indique, le Gobemouche à collier possède un collier blanc complet en continuité avec le blanc de la gorge. Le Gobemouche noir quant à lui n'en possède qu'une ébauche sous l'oreille. A l'arrière du corps, le G. à collier mâle montre un croupion gris pâle, bien visible quand dégagé des ailes, et une queue toute noire. De son côté, le G. noir mâle a le croupion noir et a du blanc aux rectrices externes, peu visible au posé. On notera la longueur de la projection primaire, c'est-à-dire de la pointe de l'aile, caractéristique commune aux grands migrateurs. Le bec et les pattes sont noirs et l'iris des yeux brun sombre. Le mâle de 2e année a le plumage moins tranché, moins contrasté, moins uniforme.
L'identification de la femelle est plus complexe car toutes les femelles de gobemouches noirs et blancs se ressemblent beaucoup. Parties supérieures brunes avec ailes et queue plus sombres, dessins blancs dans l'aile. Ce brun est nuancé de gris chez la femelle de G. à collier et c'est elle qui a la tache blanche la plus grande à la base des primaires externes. Sur les lieux de reproduction, c'est le plus souvent par le mâle auquel elle est appariée que se fera le mieux l'identification. La localité, le milieu et la voix y aideront aussi.
Le juvénile a le plumage moucheté comme d'autres jeunes muscicapidés et du blanc bien marqué à l'extrémité des couvertures secondaires, à la base des primaires externes et aux 3 paires externes de rectrices.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Collared Flycatcher,
- Papamoscas acollarado,
- papa-moscas-de-colar,
- Halsbandschnäpper,
- örvös légykapó,
- Withalsvliegenvanger,
- Balia dal collare,
- halsbandsflugsnappare,
- Halsbåndfluesnapper,
- muchárik bielokrký,
- lejsek bělokrký,
- Hvidhalset Fluesnapper,
- sepelsieppo,
- Withalsvlieëvanger,
- papamosques de collar,
- Trafgrípur,
- muchołówka białoszyja,
- baltkakla mušķērājs,
- belovrati muhar,
- Мухоловка-белошейка,
- シロエリヒタキ,
- 白领姬鹟,
- 白領姬鶲,
Voix chant et cris
Le cri habituel sur les lieux de reproduction est un " hiiip " aigu et insistant, bien caractéristique et qui porte loin. En cas de danger, on peut noter des " tec " ou " te tec ", comme des coups de langue.
Le chant est lui aussi tout à fait typique et ne peut être confondu. Il est fait de petites phrases un peu grinçantes. Une strophe de chant est une suite de " sii " aigus au rythme irrégulier, alternant avec des syllabes variées, certaines flutées, d'autres impures, d'autres encore rappelant les cris, le tout en faisant la typicité en association avec le facies forestier.
Habitat
Contrairement à son congénère noir qui occupe les boisements mixtes, le Gobemouche à collier est très lié aux feuillus sur ses lieux de reproduction.
Dans son aire d'hivernage sud-africaine, il apprécie les formations boisées à Brachystegia entre 800 et 1600 m d'altitude.
Comportement traits de caractère
S'il n'y avait ses cris typiques, c'est un oiseau qui passerait inaperçu au cœur des vieux peuplements forestiers.
Pas question de le voir mieux en migration car, en bon muscicapidé, il migre de nuit et échappe donc à l'observation. Simplement peut-on espérer le voir lors de ses haltes diurnes, et encore... loin de chez nous car ses longues ailes de migrateur au long cours lui permettent de longues étapes.
Vol
Comme dit plus haut, le Gobemouche à collier est bien équipé pour le vol. Il possède de longues ailes qui autorisent de longs déplacements migratoires.
Sur ses lieux de reproduction, la priorité est à la chasse aux insectes volants dans les frondaisons feuillues. Elle est facilitée elle aussi par les longues ailes qui permettent d'esquiver les branches, et évidemment une très bonne vue pour un repérage précis des proies.
Alimentationmode et régime
Essentiellement insectivore, mais pas exclusivement. Quelques petites baies peuvent entrer dans le régime hors saison de reproduction.
Sur les lieux de reproduction, il chasse les insectes dans les frondaisons des arbres, donc dans la moitié supérieure du boisement. Il peut capturer ses proies aussi bien en vol que posées. Par exemple pour les lépidoptères ou papillons, les imagos sont surtout pris au vol et les chenilles évidemment posées.
L'oiseau échantillonne parmi les proies potentielles que sont les insectes, les arachnides, les myriapodes et même les petits mollusques. En cas de pullulation d'insectes défoliateurs par exemple, bien évidemment, le gobemouche se tournera vers eux et en nourrira ses jeunes
Reproduction nidification
L'installation sur le territoire de reproduction a lieu dès l'arrivée des adultes, fin avril dans le nord-est de la France.
La reproduction peut tourner court, par exemple du fait de la prédation du Pic épeiche sur les œufs ou les pulli ou de celle de la martre ou d'un gliridé comme le loir.
Après la sortie du nid, les jeunes seront dépendants des adultes une bonne semaine encore avant de s'émanciper. Dès lors, l'observation de l'espèce devient très difficile car il n'y a qu'une nidification. Les adultes ne sont plus tenus par le territoire et vagabondent en forêt. Il est impossible de préciser quand ils quitteront les lieux pour le départ en migration qui échappe à l'observation.
Distribution
Le Gobemouche à collier se reproduit en Europe moyenne, du nord-est de la France et du sud de l'Allemagne à l'ouest jusqu'au sud-est de la Russie et l'Ukraine à l'est. On le trouve dans le sud de la Suède au nord et au sud dans le nord de l'Italie et en Macédoine. La migration se fait surtout par l'est de la Méditerranée.
L'aire d'hivernage principale est dans le sud-est africain (Malawi, Zambie, Zimbawve).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce ne peut qu'être affectée par les changements climatiques en cours en Europe, particulièrement du fait de leur impact sur l'entomofaune.
Si on prend l'exemple de la Lorraine, il va falloir la suivre de près. Jusqu'à présent, elle est restée très régulière dans ses bastions, particulièrement les grandes forêts de l'Etat. Mais que nous réserve l'avenir ? Une augmentation de l'exploitation des chênes matures lui porterait évidemment tort.
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes