Gobemouche de Sibérie
Muscicapa sibirica - Dark-sided Flycatcher
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Muscicapidés
-
Genre:
Muscicapa
-
Espèce:
sibirica
Descripteur
Biométrie
- Taille: 14 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Description de la famille
Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite
Identification
Gobemouche de taille moyenne, un peu plus petit que notre Gobemouche gris. C'est un grand migrateur dont les ailes très longues pointent largement sur la queue, la faisant paraître plus courte. Comme un certain nombre d'autres gobemouches de mœurs similaires, cet oiseau a le plumage sobre et discret, tout en nuances de gris et de brun. L'identification n'est donc pas évidente.
L'adulte se reconnaît d'abord à ses parties inférieures. Comme le suggère son nom anglais, Dark-sided Flycatcher, les côtés de la poitrine sont sombres et séparés par une bande longitudinale médiane plus claire. De loin, ces côtés sombres paraissent unis, mais de près, on y distingue des stries noirâtres diffuses sur fond gris. Le haut de la poitrine montre une bande pectorale sombre plus ou moins marquée, qui contraste avec la gorge claire. Autre critère spécifique, les sous-caudales sont marquées de gris alors qu'elles sont blanches chez son congénère "à taches grises" avec lequel il peut être confondu. Par rapport à ce dernier, son patron de tête est moins net. Les lores sont plus uniformes, légèrement chamois, et les traits sous-mustaciens et malaires moins évidents. Le cercle oculaire blanc est plus visible. En outre, il fait plus "grosse tête et petit bec".
Les parties supérieures sont gris-brun, leur uniformité étant rompue par les liserés beige des rémiges internes et des couvertures alaires.
Il existe 4 sous-espèces qui ne diffèrent que par des nuances dans le plumage qui peut être plus ou moins sombre dessus et dessous.
Le plumage juvénile est plus sombre encore, avec des stries et des taches chamois sur la tête et les parties supérieures, et des liserés de même couleur aux plumes de l'aile. Le dessous peut présenter un aspect moucheté ou écailleux.
Indications subspécifiques 4 sous-espèces
- Muscicapa sibirica sibirica (c and s Siberia to Korea and Japan)
- Muscicapa sibirica gulmergi (ne Afghanistan and nw Himalayas)
- Muscicapa sibirica cacabata (c Himalayas to s Tibet and ne India)
- Muscicapa sibirica rothschildi (c and s China to n Myanmar and nw Vietnam)
Noms étrangers
- Dark-sided Flycatcher,
- Papamoscas siberiano,
- taralhão-siberiano,
- Rußschnäpper,
- Roetvliegenvanger,
- Pigliamosche fianchiscuri,
- sibirisk flugsnappare,
- Gråflankefluesnapper,
- muchár krátkozobý,
- lejsek tmavoboký,
- Sibirisk Fluesnapper,
- siperiansieppo,
- papamosques siberià,
- muchołówka śniada,
- tumšais mušķērājs,
- Сибирская мухоловка,
- Sikatan sisi-gelap,
- サメビタキ,
- 乌鹟,
- นกจับแมลงสีคล้ำ,
- 烏鶲,
Voix chant et cris
Le Gobemouche de Sibérie est silencieux en dehors de la saison de reproduction. Cris et chant sont aussi peu élaborés, au moins pour une oreille humaine, que ceux d'autres Muscicapa. On note des "chip" répétés alternant avec des trilles ou des "sih" aigus. Le chant est composé de notes très aiguës, probablement proches des ultra-sons, émises isolées ou en séries. Il est très peu audible.
Habitat
Le Gobemouche de Sibérie se reproduit dans les forêts de conifères d'altitude au sud de l'aire et dans la taïga sibérienne au nord, souvent près de l'eau.
On le trouve jusqu'à 4 000 m d'altitude en Chine, jusqu'à 2 400 m au Japon (légèrement plus bas à Hokkaido), entre 2 000 et 3 350 m dans l'ouest de l'Himalaya et de 2 400 à 3 600 m dans l'est de cette chaîne. Dans le sud, l'amplitude de leur zone de nidification est assez importante, de 2 100 à 3 800 mètres.
Pendant la migration, cet oiseau peut être observé dans de nombreux endroits non-forestiers, mais pourvus de ligneux : broussailles, boisements ouverts, parcs et jardins, plantations, etc. En hiver, on le trouve dans les zones boisées où il fréquente préférentiellement la canopée.
Comportement traits de caractère
Le Gobemouche de Sibérie a un comportement assez semblable à celui du Gobemouche gris. Il est peut-être un peu plus franchement forestier, mais comme lui, il apprécie les ruptures de continuité du milieu forestier, lisières, trouées, clairières, linéaires de cours d'eau ou de voirie.
Vol
Alimentationmode et régime
Le Gobemouche de Sibérie consomme principalement des insectes. Il est surtout friand de gros diptères comme les syrphes. Il consomme également des chironomes, de petits hyménoptères et coléoptères.
Reproduction nidification
La saison de nidification varie suivant les sous-espèces. Elle s'étale globalement de mai à août. Elle est donc tardive du fait des milieux occupés, élevés en altitude ou en latitude. On sait peu de choses sur la nidification. C'est la femelle qui construit le nid fait de mousse, lichens, herbes, feuilles, poils d'animaux et plumes dans un endroit assez abrité, trou d'arbre, chandelle, branche cassée ou envahie de mousse et/ou de lichen. La femelle y pond 3-4 œufs.
Distribution
Comme son nom l'indique, la sous-espèce type niche en Sibérie Orientale, du lac Baïkal à la presqu'île du Kamtchatka. Il se reproduit également dans les îles Sakhaline et au Japon. Les autres sous-espèces ont une aire plus méridionale, du nord de l'Afghanistan au centre et au sud de la Chine.
L'aire d'hivernage est disjointe. Elle s'étend du sud de la Chine à Sumatra et Bornéo en passant par l'Indochine et la péninsule malaise.
La migration post-nuptiale s'étale de fin août à novembre. Les oiseaux sibériens ne sont de retour dans leur zone de reproduction que tardivement, à fin mai.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Gobemouche de Sibérie n'est pas actuellement menacé. Il est le plus souvent assez commun à commun. On possède peu d'informations sur la densité spécifique. On a constaté que dans l'Himalaya, 2 à 3 couples peuvent nicher à 50 mètres les uns des autres, ce qui peut dénoter un caractère semi-colonial de l'espèce.
Références utilisées
- Vol. 12 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- ARKive, Christopher Parsons
- HBW Alive,
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes