Gonolek ardoisé
Laniarius funebris - Slate-colored Boubou
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Malaconotidés
-
Genre:
Laniarius
-
Espèce:
funebris
Descripteur
Biométrie
- Taille: 20 cm
- Envergure: -
- Poids: 23 à 55 g
Distribution
Identification
Les adultes mâles ont un plumage presque entièrement grisâtre foncé ou gris-ardoise. La tête, les ailes et la queue sont noirâtres avec un léger lustre. Le bas du dos et le croupion sont recouverts de longues plumes ébouriffées gris-ardoise qui masquent quelques petites taches blanches. Le dessous des ailes est brun foncé. Les parties inférieures sont gris-ardoise foncé. Le bec et les pattes sont noirs, l'iris varie du brun au brun rougeâtre foncé. Les femelles sont plus petites et plus ternes que leur partenaire. Le plumage est parfois aberrant et présente des cas d'albinisme partiel.
Les juvéniles sont plus ternes et plus noir brunâtre que les adultes. Les parties supérieures sont légèrement mouchetées de chamois. Les couvertures alaires sont bordées de chamois ou de gris-brun et les sus-caudales sont barrées. L'ensemble des parties inférieures, de la gorge jusqu'aux sous-caudales est barré de gris-noir chamoisé. L'iris est brun foncé, le bec noir. Le plumage adulte est atteint au bout de 6 à 7 semaines.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Slate-colored Boubou,
- Bubú fúnebre,
- picanço-fúnebre,
- Schieferwürger,
- Leikleurige Fiskaal,
- Bubu ardesia,
- skifferbusktörnskata,
- Skiferbuskvarsler,
- mäsiarik smútočný,
- ťuhýkovec tmavý,
- Sodbubu,
- liuskelepinkäinen,
- bubú funest,
- dzierzyk stalowy,
- Черноватый певчий сорокопут,
- スレートナキヤブモズ,
- 暗色黑鵙,
- 暗灰黑伯勞,
Voix chant et cris
Le Gonolek ardoisé possède un répertoire puissant et très variable. Il s'exprime souvent en duo avec des notes métalliques, des chants flûtés et musicaux, des séries de sifflements et des cris rudes et hargneux. Les duos consistent généralement en des séries de 3 notes. Pas moins de 24 duos ont été identifiés. Chaque élément qui constitue la série est bien spécifique à un sexe. Les mâles prennent parfois l'initiative de longs solos. Les territoires sont défendus par différents types de chants. Dans cet exercice, les mâles sont plus inventifs, produisent 4 sortes de chants alors que les femelles n'en délivrent qu'un seul. Les chants les plus courants sont une alternance de "ko-ko" et de "whee-you". Combinés ensemble, ils donnent ce genre d'expression : "whee ko ko whee" ou tout simplement "whee-e-e-e". Les Gonoleks ardoisés sont connus pour répondre aux Grands gonoleks (Laniarius major) et aux Gonoleks à tête noire. Les oisillons réclament leur nourriture par des "see" plaintifs et à peine audibles. Les immatures qui viennent de s'envoler lancent des babillements qui n'ont pratiquement aucune parenté avec le chant des adultes.
Habitat
Les Gonoleks ardoisés fréquentent principalement les sous-bois fournis dans les régions broussailleuses arides. On les trouve également dans les parcelles épaisses d'acacias, dans les zones boisées et dans les fourrés. Dans de nombreuses régions, cette espèce est associée avec la végétation dense qui borde les rivières et les cours d'eau.
Comportement traits de caractère
Les Gonoleks ardoisés vivent en solitaire ou en couples. Ce sont des oiseaux bruyants, timides et furtifs, bien que faisant preuve parfois d'une certaine curiosité et familiarité.
Les Gonoleks ardoisés recherchent leur nourriture à terre ou dans les sous-bois composés de buissons denses. Pendant qu'ils effectuent leur quête, ils sautillent et marquent une pause pour recueillir leurs proies sur les troncs, les branches et les feuillages.
Alimentationmode et régime
Les Gonoleks ardoisés consomment des arthropodes. Leur menu est composé principalement d'isoptères (termites), d'hyménoptères (fourmis, guêpes et abeilles), de lépidoptères (papillons, chenilles et larves de papillons nocturnes), d'orthoptères (sauterelles), de coléoptères (scarabées) et de mantidés (mantes religieuses).
Reproduction nidification
Les Gonoleks ardoisés sont des oiseaux monogames et territoriaux qui ne nichent qu'à la saison des pluies. Parfois, certains nids en cours de construction sont abandonnés par les couples et reconstruits à un endroit différent avec les matériaux originels. Pour une ponte de substitution, un nouveau nid est systématiquement bâti. Il arrive également qu'un couple commence trois nids simultanément avant de se concentrer définitivement sur un. Compte-tenu de la grande superficie de l'aire, la saison de nidification intervient à des dates différentes selon les régions : octobre au Soudan, avril en Éthiopie, janvier, mars-juin et octobre-novembre en Ouganda et au Kenya, octobre-novembre et décembre-mars en Tanzanie.
Les parades nuptiales qui précèdent la nidification sont bien connues dans le détail. Les mâles crient, s'étirent puis abaissent leur tête et leurs corps quand ils appellent. Ils se balancent également d'un côté à l'autre. Ils se penchent en avant, abaissent leurs ailes et hérissent les longues plumes de leur croupion, dévoilant les taches blanches qui sont habituellement dissimulées un peu à la manière des cublas (dryoscopus). La queue est dressée et déployée en éventail.
Les deux partenaires unissent leurs efforts pour construire le nid. Le mâle semble moins impliqué et parfois il ne participe pas du tout. Le nid est une coupe élaborée avec des lanières d'écorce, des fibres végétales et des herbes sèches. L'intérieur est garni de fines herbes et de radicelles. Les parois extérieures sont souvent recouvertes de toiles d'araignées. Près de 70% des constructions sont placées à environ 1 mètre 50 au-dessus du sol, sur une fourche ou sur une branche horizontale à proximité du bout. Certaines sont toutefois bien dissimulées dans un petit buisson ou dans un fourré. La ponte comprend 2 ou 3 œufs qui sont déposés à un intervalle de 24 heures. Ceux-ci sont bleu pâle avec des points brun rougeâtre concentrés sur la partie la plus large de la coquille, formant une grosse tache brun grisâtre. Les deux parents couvent à tour de rôle, exceptionnellement la femelle couve seule pendant 17 jours. La relève est ponctuée de cris produits en duo.
Les petits naissent aveugles et nus. Ils ont une peau noire et le pourtour de leur bouche est jaune. Ils sont pleinement emplumés au bout de 12 jours mais les plumes des ailes et de la queue demeurent encore réduites. À l'envol qui intervient environ 15 jours après l'éclosion, chaque plume noire est terminée par une bordure chamois. Tant qu'ils sont au nid, les oisillons sont nourris presque exclusivement de chenilles vertes. Pour réclamer leur pitance, ils lancent des "see" plaintifs et à peine audibles. Pendant la première semaine, ils sont réchauffés en permanence.
On ne sait pas exactement si les nids de Gonoleks ardoisés sont parasités, mais lorsqu'un coucou s'approche du nid, ils produisent des cris rudes et stridents.
Distribution
Les Gonoleks ardoisés sont originaires du centre-est de l'Afrique. Leur aire de distribution couvre le sud du Soudan, le nord-est, le sud-est et le sud de l'Éthiopie, le nord-ouest et le sud-ouest de la Somalie, le sud-ouest et l'est de l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Rwanda. Deux sous-espèces sont officiellement reconnues : L. f. funebris (Nord-Somalie, Centre-Éthiopie, Sud-Soudan, Est-Ouganda, Ouest-Kenya et Nord-Tanzanie) - L. f. degener (Sud-Éthiopie, Sud-Somalie et côte orientale du Kenya). Ces races sont sédentaires.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Gonolek ardoisé n'est pas une espèce menacée. Il possède cependant de nombreux prédateurs : les œufs sont dévorés par les serpents, les lézards moniteurs, les mangoustes et les calaos. Les petits sont attaqués par les genettes et par les mangoustes.
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of East Africa, C.A.W. Guggisberg
- Shrikes bush-shrikes, Tony Harris
- Vol. 12 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes