Gonolek rouge et noir
Laniarius atrococcineus - Crimson-breasted Shrike
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Malaconotidés
-
Genre:
Laniarius
-
Espèce:
atrococcineus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 23 cm
- Envergure: -
- Poids: 40 à 57 g
Distribution
Identification
Chez les adultes, pas de dimorphisme sexuel, les partenaires sont rigoureusement identiques. La tête (y compris les côtés de la face), le dos, les ailes et la queue sont noirs avec un léger lustre brillant. Les plumes du bas du dos et du croupion sont longues et ébouriffées, ce qui masque quelques taches blanches. Les ailes sont parcourues par une longue rayure blanche qui est formée par la bordure des primaires externes et par les filets extérieurs des couvertures médianes. Les parties inférieures sont rouge cramoisi du menton jusqu'aux sous-caudales. Les cuisses sont noires. Le bec et les pattes sont noires. L'iris est brun grisâtre avec un fin anneau orbital violet pâle. Il existe une forme aberrante de plumage dans laquelle le rouge cramoisi des parties inférieures est remplacé par du jaune doré.
Les juvéniles ont des mouchetures brun-chamois-gris sur le dessus et sur le dessous. Les primaires sont liserées de chamois. Le bec et les pattes sont noir grisâtre, l'iris mauve. Les immatures acquièrent d'abord progressivement les parties noires, puis les parties cramoisies. La bande alaire blanche n'est visible qu'au bout de 25 jours. Les primaires continuent à être bordées de chamois et le bec est pâle à la base.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Crimson-breasted Shrike,
- Bubú pechirrojo,
- picanço-preto-e-vermelho,
- Rotbauchwürger,
- karmazsin-bozótgébics,
- Burchells Fiskaal,
- Gonolek pettocremisi,
- rödbröstad busktörnskata,
- Karmingonolek,
- mäsiarik pestrý,
- ťuhýkovec pruhokřídlý,
- Hvidbåndet Gonolek,
- tulilepinkäinen,
- Rooiborslaksman,
- bubú escarlata,
- dzierzyk purpurowy,
- Красногрудый певчий сорокопут,
- ハジロアカハラヤブモズ,
- 红胸黑鵙,
- rödbröstad busktörnskata,
- 緋紅胸黑伯勞,
Voix chant et cris
Son répertoire est composé de sifflements sonnants, puissants et explosifs ainsi que de cris rudes et déchirants souvent délivrés en duo. Les mâles non appariés sont généralement plus vocaux que les couples. Ces derniers s'ils sont accompagnés de juvéniles sont relativement silencieux. Le cri le plus usité est un double "Qwipqwip" qui sert pour marquer le territoire. Les oiseaux qui sont proches l'un de l'autre utilisent un "Guur-r-r-r" comme cri de contact. On peut également entendre des "tseeoo" puissants et pénétrants dont on ignore la fonction. Les gonoleks rouges et noirs répondent positivement aux appels des gonoleks à ventre rouge (Laniarius erythtogaster) dont ils sont considérés comme de très proches parents.
Habitat
Les gonoleks rouges et noirs fréquentent les savanes d'acacias, les étendues de broussailles (bushveld), les zones boisées et les épineux qui bordent les cours d'eau. On les trouve également dans les parcelles semi-arides de petits arbustes.
Comportement traits de caractère
Les gonoleks rouges et noirs vivent en solitaire ou en couples. Ce sont des oiseaux extrêmement rapides, prudents et difficiles à observer, même s'ils sont étonnamment familiers pendant la période de reproduction. Le plus souvent, on ne peut que les entendre mais il n'est pas impossible de les apercevoir, surtout pendant l'hiver austral lorsqu'ils descendent à terre pour se nourrir. Les gonoleks rouges et noirs agitent la queue quand ils se déplacent et parfois même lorsqu'ils s'arrêtent pour faire une pause. Ils sautillent avec des petits mouvements de la queue qui dévoilent leurs sous-caudales cramoisies.
Ces oiseaux proches des pies-grièches marquent leur territoire en délivrant de puissants sifflements ou en produisant de profondes plaintes à partir du sommet des arbres et des buissons. Ces cris durent toute l'année mais ils sont plus fréquents pendant la reproduction. Les territoires mesurent à peine 5 hectares dans un habitat optimum mais ils peuvent atteindre entre 10 et 12 ha s'ils sont plus pauvres en ressources. Quand leur territoire et contesté, les gonoleks inclinent leurs corps avec excitation, lui impriment des mouvements latéraux et agitent leur queue, espérant être le plus dissuasif possible.
Les gonoleks recherchent leur nourriture à l'étage inférieur de la végétation ou sur le sol. Ils avancent par petits bonds successifs, balaient les débris d'un mouvement latéral du bec à la manière des grives et inspectent les morceaux d'écorce entre lesquels ils trouvent un peu d'espace. Ils glanent assez régulièrement sur les troncs les branches et les feuilles. Parfois, ils poursuivent les insectes dans les airs. Les gonoleks semblent former des associations avec certains prédateurs terrestres, profitant du fait qu'ils font fuir les proies pour s'en emparer.
Alimentationmode et régime
Les gonoleks rouges et noirs consomment des arthropodes, en particulier des insectes et leurs larves. Ils ingurgitent des hyménoptères (fourmis), des coléoptères (scarabées) et de lépidoptères (chenilles). Les milles-pattes sont régulièrement consommés, les baies et les noix constituent des aliments occasionnels.
Reproduction nidification
Le gonoleks rouges et noirs sont monogames et territoriaux. Pendant la période de séjour au nid de la seconde nichée, un oiseau supplémentaire, sans doute un juvénile d'une couvée précédente, est aperçu près du nid mais il ne joue pas le rôle d'assistant. La saison de nidification coïncide avec la saison des pluies. Les chants atteignent leur apogée juste avant la ponte mais ils se font très discrets pendant l'incubation et le séjour des jeunes au nid. Dans les broussailles du Kalahari, la densité est estimée à 2 oiseaux pour 10 hectares, alors que dans les savanes pourvues de grands acacias, elle est d'un oiseau par hectare. Les gonoleks sont très sensibles aux perturbations et sont capables de détruire le nid à toutes les étapes, de sa construction jusqu'à l'incubation sans qu'on sache exactement pour quel raison. L'occupation du nid par un parasite peut fournir un élément de réponse. Le succès des nichées est très variable, de 30 à 62%. Les gonoleks peuvent élever 2 couvées et l'intervalle qui les sépare peut être aussi réduit que 2 semaines. En cas d'échec, les couvées de substitution ne sont pas rares.
Les mâles non appariés lancent des "quipquip" ou des "tjer" pour attirer les femelles de passage.
Les 2 partenaires unissent leurs efforts pour construire le nid. Celui-ci est formé presque entièrement de longues lanières d'écorce mêlées avec des toiles d'araignée. L'intérieur est garni de fines herbes ou de racines. Le nid est placé à environ 3 mètres au-dessus du sol sur la fourche d'un arbre épineux et n'est pas particulièrement dissimulé. Après la construction qui dure environ 5 jours, le nid reste vide pendant 2 semaines. La ponte comprend 2 ou 3 œufs déposés à 24 heures d'intervalle. La couleur est très variable : chamois, vert pâle, bleue ou éventuellement blanc uni. Ils sont habituellement recouverts de taches brunes ou grises sur la partie la plus large. L'incubation commence souvent au 2ème ou au 3ème œuf. Les deux parents couvent à tour de rôle. L'oiseau qui prend la relève signale sa présence en délivrant un "quipquip" ou un "tzui" selon le sexe. L'oiseau qui couve, répond. La couvaison dure 17 jours. Les petits naissent aveugles et nus. Ils sont d'abord roses puis noirs avec une bouche jaune. Plus tard, ils portent un duvet uniformément chamois sur le dessus et le dessous. Ils restent au nid 18 à 20 jours et ne deviennent indépendants que 51 jours après l'éclosion.
Les nids de gonoleks sont parasités par le coucou criard (Cuculus clamosus). Seuls 2,6% des nids sont affectés par ce phénomène.
Distribution
Cet oiseau est originaire du sud du continent africain. Son aire de distribution relativement compacte couvre le sud-ouest de l'Angola, la Namibie (excepté le désert central et le sud), le sud de la Zambie, l'ouest et le sud-ouest du Zimbabwe, le Botswana, ainsi que le nord-centre de l'Afrique du Sud (Northwest Province, Northern Province et Gauteng).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les gonoleks rouges et noirs sont communs ou localement communs sur l'ensemble de leur territoire. Le développement des zones broussailleuses comme résultat du surpâturage a créé des habitats supplémentaires dans lesquels ils ont pu s'installer. L'espèce n'est pas du tout menacée.
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of Southern Africa, Ian Sinclair, Phil Hockey, Warwick Tarboton
- Shrikes bush-shrikes, Tony Harris
- Vol. 12 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes