Huia dimorphe

Heteralocha acutirostris - Huia

Systématique
  • Ordre
    :

    Passériformes

  • Famille
    :

    Callaéidés

  • Genre
    :

    Heteralocha

  • Espèce
    :

    acutirostris

Descripteur

Gould, 1837

Biométrie
  • Taille
    : 45 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 300 à 400 g
Distribution

Distribution

Description de la famille

La famille des callaeidae comprend cinq espèces, dont une a disparu. Elles sont toutes endémiques de Nouvelle-Zélande.

Identification

Espèce disparue. Le Huia dimorphe, était une espèce endémique de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Il a été observé la dernière fois en 1907. C'était le plus gros de la famille des callaeidae, d'une taille légèrement supérieure au Cassican flûteur. Le plumage était noir brillant avec des reflets vert métallique et bleu-violet, en particulier sur la tête. C'est la seule espèce endémique dont le bout des longues rectrices était blanc sur 2 à 3 cm. Les deux sexes avaient à la base du bec blanc-ivoire, des barbillons ovales, charnus de 24 mm / 16 mm repliés sous celui-ci, de couleur jaunâtre à orange vif et des tarses gris bleuté. Le dimorphisme sexuel était très marqué par la forme et la taille du bec. Mâle : bec assez fort, 5,4 à 6 cm légèrement courbé vers le bas. Femelle : bec fin, 8,5 à 14 cm, nettement courbé vers le bas. La différence était telle que certains ont pensé qu'il s'agissait de deux espèces distinctes. C'est le dimorphisme le plus extrême chez les oiseaux au niveau du bec. Les immatures étaient brun-noir, le blanc visible sur les rectrices était blanc cassé, les barbillons blancs se coloraient avec l'âge.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

  • Huia,
  • Huia,
  • uía,
  • Huialappenvogel,
  • huja,
  • Huia,
  • Huia,
  • huia,
  • Huia,
  • laločník huia,
  • laločník ostrozobý,
  • Huia,
  • huia,
  • kurobród różnodzioby,
  • Гуйя,
  • ホオダレムクドリ,
  • 镰嘴垂耳鸦,
  • huia,
  • 黃嘴垂耳鴉1907滅絕,

Voix chant et cris

Différents chants mélodieux et flûtés, audibles à une distance de 400 m. Il était paraît-il, le premier oiseau à chanter à l'aube. Le chant différait suivant le sexe. Des duos avaient lieu au sein du couple, ils s'appelaient et se répondaient tour à tour. Lors de ces appels, ils pointaient le bec vers le haut à 45 °.

Habitat

Forêts primaires composées d'espèces indigènes.

Comportement traits de caractère

Les mâles utilisaient leur bec pour creuser et fouiller les bois en décomposition. Les femelles pouvaient introduire leur bec plus long, dans des galeries de bois pas encore en décomposition, ce dimorphisme sexuel aurait évité une compétition alimentaire au sein du couple. Les scientifiques ne sont pas d'accord sur cette explication, inexistante chez les autres espèces. Buller a souligné que le transfert de nourriture se faisait de mâle à femelle, mais jamais dans l'autre sens. Il décrit aussi un couple coopérant lors d'une chasse au Weta, Le mâle arrachant la partie extérieure d'un jeune arbre vert, la femelle tentant de récupérer l'orthoptère. En cas d'échec la femelle se retirait pour laisser le mâle agrandir le trou. Il était peu farouche et ne fuyait pas l'homme.

Vol

Mauvais voiliers, ils volaient rarement au-dessus des d'arbres, se déplaçaient dans la forêt au sol, ou sautant de branche en branche. Ils étaient capables de faire des sauts de 6 mètres.

Alimentationmode et régime

Il se nourrissait principalement d'insectes xylophages et de leurs larves, huhu (Prionoplus reticularis), Wetas (Hemideina. Sp, Deinacrida. sp) mantes, papillons, et araignées, collectés dans les bois en décomposition, écorce, lichens, mousses, fougères et au sol. Ils consommaient aussi des fruits forestiers indigènes et de la matière végétale.

Reproduction nidification

Une couple captif observé par Buller sautait de branche en branche, agitant leurs queues, et se frottant le bec tout en émettant un faible gazouillis lors de ces contacts. Il a pensé à une parade nuptiale. Les mâles alimentaient les femelles durant la parade nuptiale. La saison de reproduction durait 5 mois d'octobre à février. La période de ponte s'étalait de septembre à octobre. Les couples étaient monogames, seule la femelle couvait. La ponte était de 2 à 4 œufs. La durée de couvaison est inconnue. Les immatures restaient dans le groupe familial, nourris par les deux adultes, pendant au moins trois mois. Une observation non confirmée signale un nid dans un arbre "maitai" pourri, à une hauteur de 4,50 m du sol contenant quatre œufs pondus dans le bois en décomposition.

Distribution

Quelques oiseaux ont certainement dû survivre jusque dans les années 1920, confinés dans la chaîne de montagne qui s'étend de White Island à la baie de Plenty, dans le sud-est de l'île du Nord. L'espèce était déjà rare avant l'arrivée des européens. Des restes osseux antérieurs à l'arrivée des maoris, indiquent qu'il était commun dans l'île du Nord, mais absent de l'île du Sud.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

La prédation par les mammifères introduits et dans une moindre mesure la chasse, sont les causes probables de l'extinction de l'espèce. La destruction du milieu pour faire place à l'agriculture dans les années 1800 aurait eu un impact mineur sur l'extinction de l'espèce. Pour les Maoris, traditionnellement, porter les plumes des rectrices était une marque de statut. Ces mêmes plumes sont devenues à la mode en Grande-Bretagne début 1900. Collectionneurs et musées d'histoire naturelle ont acheté de nombreux spécimens naturalisés ainsi que des plumes de la queue. Le naturaliste autrichien Andreas Reischek en achète 212 couples entre 1877 et 1889. Le naturaliste néozélandais Buller signale que 11 chasseurs Maoris en ont capturé 646 durant un mois en 1863. Des milliers de huia dimorphes ont été exportés à l'étranger. Les mesures de protection adoptées dans les années 1890 n'ont pas été appliquées. Deux oiseaux mâles gardés au zoo de Londres dans les années 1880 sont morts en captivité. Un couple capturé en 1893 pour une réintroduction sur l'île de Little Barrier a été acquis par Walter Buller et semble-t-il envoyé au baron Walter Rothschild en Angleterre.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Huia dimorpheFiche créée le 25/01/2016 par
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