Léiothrix jaune
Leiothrix lutea - Red-billed Leiothrix
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Léiothrichidés
-
Genre:
Leiothrix
-
Espèce:
lutea
Descripteur
Biométrie
- Taille: 15 cm
- Envergure: -
- Poids: 21 à 25 g
Distribution
Identification
À première vue, cet oiseau se distingue par sa silhouette rondouillarde, ses couleurs resplendissantes et sa queue fourchue. Chez le mâle adulte, les parties supérieures sont vert-olive ou olive grisâtre. Les ailes sont noires avec des bordures jaunes et rouges ainsi qu'une tache orange. La queue est fourchue, les rectrices externes étant légèrement incurvées vers l'extérieur. Elle est noire dessus, olive dessous avec de fins liserés noirs. Les longues plumes des sus-caudales affichent une couleur olive et sont terminées par une fine barre claire. Le menton est jaune, la gorge et la poitrine orange. Les sous-caudales et le ventre sont jaune pâle. Chez la femelle, le rouge cramoisi de l'aile est remplacé par du jaune. Les couleurs sont plus ternes que celles de son partenaire.
Le bec est rouge, le cercle oculaire jaune, les iris bruns ou brun rougeâtre. Les pattes et les pieds sont brun-corne.
Les juvéniles ont un bec rose pâle, un manteau gris qui contraste légèrement avec le capuchon, des joues et un front grisâtres. Les ailes sont différentes de celles des adultes : base des secondaires jaune-orange composant une petite tache sur l'aile repliée, primaires et secondaires noires avec une lisière jaune.
Les Léiothrix jaunes se distinguent des Léiothrix à joues argent par leur capuchon olive, leur bec écarlate et par l'absence de blanc argenté sur les couvertures auriculaires.
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Leiothrix lutea lutea (sc and e China)
- Leiothrix lutea kumaiensis (nw Himalayas)
- Leiothrix lutea calipyga (c Himalayas to nw Myanmar)
- Leiothrix lutea yunnanensis (ne Myanmar and s China)
- Leiothrix lutea kwangtungensis (se China and n Vietnam)
Noms étrangers
- Red-billed Leiothrix,
- Leiótrix piquirrojo,
- rouxinol-do-japão,
- Rotschnabel-Sonnenvogel,
- piroscsőrű napmadár,
- Japanse Nachtegaal,
- Usignolo del Giappone,
- rödnäbbad sångtimalia,
- Safrantimal,
- mezia žltá,
- mesie čínská,
- Sangtimalie,
- tulirintatimali,
- leiòtrix bec-roig,
- pekińczyk czerwonodzioby,
- mandarīnrīklīte,
- Обыкновенный лиотрикс,
- ソウシチョウ,
- 红嘴相思鸟,
- 紅嘴相思鳥,
Voix chant et cris
Chez le Léiothrix jaune, le cri d'alarme est composé de notes rudes et sifflantes "k'd'k-cha-jö-jü" suivi d'un appel terminal qui résonne comme un "pile-pile-pile". Lorsqu'il se restaure, il émet un "pe-pe-pe-pä" clair et mélancolique ou un "pü-pü-pü-pü-pü" rapide. On peut également entendre un "che-che-che" doux et murmuré ainsi qu'un bruissement puissant. Chez le Léiothrix jaune, le chant est sonore et enjoué, rappelant à bien des égards celui du Bulbul orphée (Pycnonotus jocosus), mais plus musical et plus prolongé. Les Léiothrix jaunes chantent surtout d'avril à juin, ce qui correspond à la période nuptiale.
Habitat
Les Léiothrix jaunes nichent de 1 500 à 2 400 mètres, mais localement ils peuvent se reproduire aussi bas que 900 m et aussi haut que 2 700 m.
Comportement traits de caractère
Les Léiothrix jaunes vivent en couples pendant la saison de nidification mais en dehors de cette période, on les trouve en petits groupes de 4 à 6 individus, souvent en association avec d'autres timaliidés du genre Stachyris.
Alimentationmode et régime
Les Léiothrix jaunes ont un régime mixte : ils consomment des insectes, des graines et des baies. On ne possède pas d'informations supplémentaires si ce n'est le fait que ces oiseaux se nourrissent un peu à la manière des mésanges, adoptant des postures acrobatiques quand ils prospectent sous les feuilles.
Reproduction nidification
Dans leur milieu naturel, en Asie, les Léiothrix jaunes nichent du mois d'avril au mois d'octobre, la pointe dans l'activité se déroulant aux mois de mai et de juin.
La femelle accomplit la plus grande partie de la construction du nid, le mâle lui apportant les différents matériaux. Les deux partenaires unissent leurs efforts pour l'incubation qui dure 14 jours. La part de la femelle semble plus importante. L'emplacement du nid est rapidement découvert par les prédateurs en raison des mœurs bruyantes du couples pendant la nidification. D'après Baker, les nids des Léiothrix jaunes sont souvent parasités par les Coucous gris (Cuculus canorus). Les jeunes oisillons quittent le nid rapidement (au bout de 13 jours) mais ils restent dépendants de leurs parents pour la nourriture pendant quelques temps encore.
Distribution
Les Léiothrix jaunes sont originaires du continent asiatique. Les populations qui vivent sur le sous-continent indien s'étalent sur toute la chaîne de l'Himalaya, de l'est du Cachemire jusqu'aux états de l'est de l'Inde (Assam, NEFA). Néanmoins leur aire de distribution comprend également le Myanmar et de nombreuses provinces du sud, du centre et de l'est de la Chine. Cinq sous-espèces sont officiellement reconnues : L. l. kumaiensis (nord-ouest de l'Himalaya, du nord-est du Pakistan jusqu'au nord de l'Inde (Uttaranchal Pradesh)) - L. l. calipyga (Népal, Bhoutan, états du nord-est de l'Inde, sud de la Chine (sud-est du Xizang) et extrême nord-ouest du Myanmar (Chin Hills)) - L. l. yunnanensis (nord-est du Myanmar et sud de la Chine (ouest et nord-ouest du Yunnan)) - L. l. lutea (sud-centre et est de la Chine (Sud-Gansu et Sud-Shaanxi, Hubeï, Sud-Anhui, Nord-Zhejiang et Nord-Fujian, sud au centre du Sichuan, Guizhou et Nord-Guangxi)) - L. l. kwangtungensis (sud et sud-est de la Chine (Sud-Est-Yunnan, Centre-Guangxi, Sud-Hunan et Guangdong) et extrême nord du Vietnam (Nord Tonkin)).
À partir d'oiseaux échappés certainement de captivité, l'espèce est désormais présente à l'état sauvage en France. Elle vit dans plusieurs secteurs, notamment le Béarn dans le sud-ouest où plus de 1 000 oiseaux résideraient aux alentours de Pau (Pyrénées atlantiques). On retrouve également cet oiseau en Ile-de-France. Plusieurs dizaines de couples ont en effet élu domicile dans la forêt domaniale de Montmorency où ils apprécient les sous-bois de fougères et les taillis.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les Léiothrix jaunes sont communs localement. L'espèce est classée comme "de préoccupation mineure". Ses effectifs sont stables, voire en expansion. En effet, on note de nouvelles implantations au Japon, dans l'île de Kyu Shu, à Tahiti et en France. Dans ce dernier pays, son développement est particulièrement spectaculaire, notamment dans le Béarn où elle s'est remarquablement adaptée aux conditions régionales. Les pentes pourvues de buissons denses, la richesse en baies et en insectes ont contribué à créer un environnement favorable. Sa résistance naturelle aux conditions difficiles (cet oiseau est originaire de l'Himalaya) ont également facilité son implantation. Petit à petit, dans la périphérie de Pau, cet oiseau s'insère dans le tissu urbain. Pour le moment, aucun exemple de nidification n'a été rapporté pour ce milieu, mais il est possible que, dans un prochain avenir, il n'en soit pas de même s'il y trouve des conditions qui lui conviennent.
Références utilisées
- Vol. 12 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Handbook of the birds of India and Pakistan Vol 7, Salim ali et Dillon Ripley
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes