Locustelle luscinioïde

Locustella luscinioides - Savi's Warbler

Systématique

Ordre
:
Passériformes
Famille
:
Locustellidés
Genre
:
Locustella
Espèce
:
luscinioides

Descripteur

Savi, 1824

Biométrie

Taille
: 14 cm
Envergure
: 21 cm.
Poids
: 14 à 18 g

Longévité

5 ans

Distribution

Identification

La Locustelle luscinioïde est une "fauvette aquatique" qui mène une vie discrète, aussi discrète que celle de sa cousine la L. tachetée, mais au sein des roselières. Et s'il n'y avait au printemps le mâle cantonné chantant posé en vue, elle passerait totalement inaperçue.
Pour l'identification d'un oiseau non chanteur, attention à la confusion possible entre Locustelle luscinioïde et Rousserolle effarvatte, toutes deux habitant la phragmitaie. La luscinioïde a le profil de tête plus fin et plus allongé, avec le front fuyant et avec un sourcil assez bien marqué. Sa queue est un peu plus longue et bien cunéiforme, mais surtout avec les couvertures caudales plus fournies et plus longues, donc plus visibles, les inférieures assez sombres. Le bec est grisâtre avec la mandibule rosâtre, teinte que l'on retrouve au niveau des tarses.
Les sexes sont semblables. Le juvénile est simplement un peu plus marqué de roux.

Indications subspécifiques 3 sous-espèces

Locustella luscinioides luscinioides (Europe to the Ural Mts. and the Balkans, nw Africa)
Locustella luscinioides sarmatica (e Ukraine and s European Russia)
Locustella luscinioides fusca (Turkey and Jordan to Kazakhstan)

Noms étrangers

Savi's Warbler,
Buscarla unicolor,
cigarrinha-ruiva,
Rohrschwirl,
nádi tücsökmadár,
Snor,
Salciaiola,
vassångare,
Sumpsanger,
svrčiak slávikovitý,
cvrčilka slavíková,
Savisanger,
ruokosirkkalintu,
boscaler comú,
Flóðsöngvari,
brzęczka,
Seivi ķauķis,
trstni cvrčalec,
Соловьиный сверчок,
ヌマセンニュウ,
鸲蝗莺,
vassångare,
鴝蝗鶯,

Voix chant et cris

play
pause

Le mâle chante perché sur un roseau, en vue ou non.
Le chant est un trille comme celui de la tachetée mais plus doux, moins métallique, mais tout aussi long.
Le cri d'alarme est une suite précipitée de "tet" un peu mouillés, "tet tet tet tet tet....", pouvant durer tant que le danger persiste.

Habitat

La Locustelle luscinioïde fréquente pour la reproduction la roselière en eau, essentiellement la phragmitaie pure ou mêlée de typhas et autres plantes palustres. La présence de buissons de saule est un plus.

Comportement traits de caractère

La Locustelle luscinioïde est très discrète et, s'il n'y avait le chant, passerait complètement inaperçue du fait de ses mœurs et de l'habitat fréquenté. Heureusement pour nous, le mâle aime bien s'installer dans la partie haute d'un roseau pour chanter. Il peut alors être repéré et observé, d'autant plus que ce n'est pas un oiseau timide. Quand elle se déplace au sol, le corps courbé, elle peut être prise pour un petit mammifère en quête de nourriture.

Vol

Vol direct et aisé, comme il convient chez un grand migrateur allant passer l'hiver en Afrique.

Alimentationmode et régime

La Locustelle luscinioïde est insectivore. Elle consomme des insectes, des araignées, de petits mollusques, etc., découverts au sol ou dans la végétation basse.
Bien sûr, les insectes liés à l'eau comme les éphémères, les odonates et autres plécoptères, adultes et imagos, tiennent une bonne place dans le régime.

Reproduction nidification

La reproduction a lieu de mai à juillet dans l'ouest et le centre de l'Europe. Le nid est construit généralement dans une touffe serrée, de typhas par exemple, ou dans un amas de roseaux secs enchevêtrés, au-dessus de l'eau.

L'intérieur, garni de larges feuilles aplaties, présente un aspect très lisse. La ponte est habituellement de 4 ou 5 œufs presque entièrement recouverts de points ou de taches brun-gris sur fond blanchâtre. L'incubation, assurée principalement par la femelle, dure environ 12 jours. Après l'éclosion, le séjour des jeunes au nid prend une douzaine de jours supplémentaires.
Le couple mène généralement à terme deux nichées, la première à la mi-mai ou début juin, la seconde en juillet.

Distribution

La Locustelle luscinioïde est un visiteur d'été présent d'avril à août en Europe où il a une répartition très inégale.
On la trouve en Europe moyenne de l'Atlantique à l'Ukraine. Elle est absente des Îles britanniques et rare sous climat méditerranéen.
En France, elle est bien représentée dans les régions d'étangs comme les Dombes ou la Champagne humide. En revanche, elle est très localisée en dehors de ces zones.
En automne, elle migre vers l'Afrique sub-saharienne.
Trois sous-espèces sont reconnues : L.L. luscinioïdes, la race type, est présente en Europe occidentale et au Maghreb. Son aire se développe de la Hollande jusqu'au cours supérieur du Dniepr et à Karkhov en passant par l'Allemagne et la Pologne. Sa limite sud est marquée en gros par le cours du Danube. L.L. sarmatica vit dans le sud de la Russie, le long des rivières Don, Kuban, Terek et Volga. Son aire se développe vers le sud jusqu'au Caucase et au delta de la Volga et en direction du nord jusqu'aux steppes de l'Oural. L.L. fusca vit au Kazakhstan, de la rivière Emba et de la mer d'Aral jusqu'au lac Zayan à l'est et jusqu'à l'Amou-Daria au sud. Les races luscinioïdes et sarmatica se rencontrent en Ukraine.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN

Eteint

Menacé

Préoccupation
mineure

Éteint
à l'état sauvage

Quasi
menacé

Non
évalué

EX EW CR EN VU NT LC NE

L'espèce n'est pas menacée à l'heure actuelle, mais à surveiller tout de même. En effet, ses exigences pour la reproduction en font une espèce tributaire de l'eau et donc dont la répartition est forcément morcelée.
Par ailleurs, les changements climatiques qui se profilent auront naturellement un impact sur la dynamique de l'espèce.