Manchot royal

Aptenodytes patagonicus - King Penguin

Manchot royal
Poussin
Systématique
  • Ordre
    :

    Sphénisciformes

  • Famille
    :

    Sphéniscidés

  • Genre
    :

    Aptenodytes

  • Espèce
    :

    patagonicus

Descripteur

Miller, JF, 1778

Biométrie
  • Taille
    : 95 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 9000 à 15000 g
Longévité

26 ans

Distribution

Distribution

Description de la famille

Les Sphéniscidés sont des oiseaux marins, de taille moyenne à grande, de l'hémisphère austral, essentiellement des régions antarctique et australasienne. Ce sont des prédateurs qui se nourrissent en mer lors de plongées profondes. Leur corps fusiforme est adapté aux déplacements subaquat... lire la suite

Identification

Manchot royal
adulte
Manchot royal
juvénile

Le Manchot royal est le deuxième plus grand manchot, après le Manchot empereur (Aptenodytes forsteri). Il peut mesurer jusqu'à 95 cm de haut et pèse en moyenne 13,4 kg. Les ailes, quant à elles, mesurent environ 35 cm. Suivant les colonies, ces mensurations peuvent varier. Par exemple, les manchots des îles Kerguelen sont en moyenne 16% plus petits que ceux de Crozet.
L'espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel. Les mâles sont simplement légèrement plus grands, notamment au niveau du bec. Ce critère n'est perceptible que lorsque les deux sexes sont observés en même temps.
De loin, l'adulte paraît noir et blanc. De près à bonne lumière, on voit que le dessus est en fait gris sombre avec des reflets argentés. Le plumage paraît plus foncé lorsqu'il est mouillé. En période de mue, des nuances brunes apparaissent dans le gris du dessus. Le dessous est blanc. La démarcation entre le gris et le blanc est nette car une ligne noire, élargie au niveau de la poitrine, les sépare de haut en bas. La base du cou et l'extrême haut de la poitrine sont orange, couleur qui passe progressivement au jaune puis au blanc en descendant sur le haut de cette dernière.
La tête est noire avec une nette tache orange ou jaune-orange en forme de goutte de chaque côté, à l'arrière des yeux. En contournant l'oreille, ces taches s'amincissent en un fin collier qui rejoint l'orange du haut de la poitrine. Le bec, qui mesure de 6,9 à 7,8 cm de long, est noir avec les 2/3 proximaux de la mandibule inférieure du même jaune orangé (et parfois rosé) que les taches de la tête. Les yeux sont bruns.
Le dessus de l'aile est gris argenté et le dessous blanc avec le bord d'attaque et l'extrémité noirs. Les tarses et les pieds palmés sont gris sombre.
Le juvénile après la chute du duvet et l'immature ont un plumage similaire à celui de l'adulte mais ils sont plus ternes. Les parties supérieures peuvent tendre vers le brun. Les taches au niveau des oreilles sont plus claires, jaune pâle voire presque blanches pour certains individus, tandis que le bec est moins coloré, parfois presque noir à la perte du duvet.
Le poussin à l'éclosion est quasiment nu et sa peau est grise. Puis il acquiert un duvet brun foncé qui lui permettra d'être autonome thermiquement. Ce duvet sera perdu avant le départ en mer en fin de croissance. À ce moment, il arbore un étrange plumage de transition mêlant le duvet et le plumage de type adulte.
Le Manchot royal ne peut être confondu qu'avec le Manchot empereur. Ce dernier est plus grand (jusqu'à 1,15 m de haut) et pèse entre 35 et 45 kg. Les sites de reproduction sont différents car le Manchot empereur est inféodé aux eaux antarctiques. Il a aussi un plumage avec une teinte orangée dans le plumage et au niveau du bec, mais le patron de tête est différent. Les taches sont plus larges, plus claires, plus pâles, et communiquent largement avec le haut de la poitrine qui est blanc et non orange. Le poussin est très différent. Il est gris avec une tête noire et blanche. Son aspect a été popularisé par la mode des peluches. La confusion entre ces deux espèces n'est donc possible qu'en mer, dans les zones ou les aires de répartition se chevauchent. Lorsque les observations sont très brèves, le Manchot royal pourrait aussi être confondu avec les autres manchots du genre Eudyptes mais ces derniers sont plus petits, sautent davantage et provoquent plus d'éclaboussures.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

  • King Penguin,
  • Pingüino rey,
  • pinguim-rei,
  • Königspinguin,
  • királypingvin,
  • Koningspinguïn,
  • Pinguino re,
  • kungspingvin,
  • Kongepingvin,
  • tučniak veľký,
  • tučňák patagonský,
  • Kongepingvin,
  • kuningaspingviini,
  • Koningpikkewyn,
  • pingüí reial,
  • pingwin królewski,
  • Королевский пингвин,
  • オウサマペンギン,
  • 王企鹅,
  • 國王企鵝,

Voix chant et cris

Manchot royal
adulte

Les colonies sont très bruyantes. Les adultes en parade chantent en claironnant, le bec pointé vers le ciel et les ailes entrouvertes. Ce chant pluri-syllabique, qui peut se traduire par "a ah ah un", dure entre 0,8 et 5 secondes suivant le nombre de notes. Les femelles ont un chant plus élevé en fréquence (environ 2 900 Hz) que les mâles (environ 2 400 Hz). Les poussins ne claironnent pas mais poussent des séries caractéristiques de trois sifflements de type "passereau". En mer, le cri de contact est un coup de clairon monosyllabique. Il peut être entendu à plus d'un kilomètre de distance.

Habitat

Manchot royal
adulte

L'habitat du Manchot royal est à la fois marin et terrestre. Comme tous les membres de la famille des Sphéniscidés, il se nourrit en mer et se reproduit à terre.

Pour la reproduction, il recherche les zones sans glace, généralement sur la côte mais parfois à l'intérieur des terres, jusqu'à quelques centaines de mètres de la côte. L'accès à la mer est souvent facile. Il s'installe sur des sites plats : plages de sable ou de galets, zones herbeuses avec des touradons. Les zones de stationnement sur les sites de nidification sont dépourvues d'herbe car des individus sont présents en permanence dans la colonie et le piétinement empêche la végétation de pousser. Le Manchot royal mue à terre, dans les baies, sur les plages et parfois dans l'intérieur. Il est alors souvent proche d'eaux douces, cours d'eau ou lacs.
En mer, c'est un oiseau pélagique, il se nourrit principalement au large au niveau des plateaux continentaux ou des zones de convergence, antarctique et subantarctique. Les immatures sont souvent observés à plusieurs centaines de kilomètres des sites de reproduction. Le Manchot royal affectionne les zones pélagiques où la température de l'air est en moyenne de 4,5°C et où la salinité est de 34%.

Comportement traits de caractère

Manchot royal
adulte

Les colonies de Manchots royaux regroupent plusieurs dizaines de milliers de couples. Une des plus grandes, sur l'île aux Cochons (archipel de Crozet) a atteint 500 000 couples.

Manchot royal
adulte
Les colonies sont toujours occupées car un cycle reproducteur de Manchot royal s'étend sur plus d'un an. Ainsi, en novembre et décembre, dans la même colonie, sont observés des poussins d'un an, des adultes qui cherchent un partenaire, des couveurs et des adultes qui muent. Ces derniers se regroupent souvent à proximité d'eaux douces (lacs, cours d'eau) et ne se mélangent pas aux ireproducteurs. Ils peuvent muer à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres. Lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises et parfois la nuit, les adultes et immatures se regroupent tout en restant espacés de 10-20 centimètres. Ils ne se blottissent pas les uns contre les autres en tortue comme le font les Manchots empereur. En revanche, dans les colonies, les individus ont besoin d'un espace de 0,8 à 1 mètre autour d'eux et tous les intrus, de l'espèce ou d'autres espèces, sont reçus à coups de bec.
Au sein d'une colonie, les familles se retrouvent à la voix. Le "paysage sonore" de la colonie joue peut-être un rôle.
En mer, les Manchots royaux sont grégaires. Ils nagent en petits groupes comprenant entre 5 et 20 individus.
C'est une espèce longévive qui peut atteindre 26 ans.

Vol

Manchot royal
juvénile

Comme tous les manchots, c'est une espèce inapte au vol et les ailes servent de nageoires. Aptenodytes, le genre auquel appartient Manchot royal, est un dérivé du grec ancien qui signifie "ne pas avoir la capacité de voler".

Manchot royal
adulte
Il se déplace dans l'eau en marsouinant, notamment dans ses trajets alimentaires, et plonge pour se nourrir. Sous l'eau, son corps fuselé est adapté à la nage et les mouvements des nageoires ressemblent aux battements des oiseaux dans les airs. Il semble voler sous l'eau. Sur terre, il marche avec les ailes entrouvertes.

Alimentationmode et régime

Les Manchots royaux se nourrissent principalement de petits poissons (majoritairement de myctophidés, les poissons-lanternes) et de céphalopodes.

Ils pêchent en plongeant et en poursuivant leurs proies sous l'eau à une vitesse pouvant atteindre 12 km/h, le plus souvent à moins de 50 mètres de profondeur, parfois autour de 100 mètres. Plus rarement, ils peuvent descendre à plus de 300 mètres. La durée des plongées peut atteindre 10 minutes. Un manchot est capable d'effectuer plus de 100 plongées par jour.
Les adultes nourrissent les poussins par régurgitation. Les poussins prennent la nourriture directement dans le gosier de leurs parents. Ils ne sont normalement pas nourris par les autres adultes de la colonie. Les trois premiers jours après l'éclosion, les poussins sont nourris toutes les 2-3 heures puis la fréquence de nourrissage passe à 2-3 fois par jour. Dès qu'ils ne seront plus couvés, les adultes partant en mer, ils ne seront plus nourris qu'à intervalles de plusieurs jours voire semaines.

Reproduction nidification

Manchot royal
adulte plum. nuptial

La particularité du Manchot royal est qu'il se reproduit en moyenne deux fois tous les trois ans. Une saison de reproduction dure en effet entre 14 et 15 mois, des parades nuptiales au départ en mer des jeunes. Ainsi, une saison, un individu sera un reproducteur précoce et la saison suivante, il sera un reproducteur tardif. Entre les deux saisons, il part en mer puis revient à terre pour muer. Les poussins issus de reproducteurs tardifs ont des taux de survie plus faibles durant l'hiver austral. Pour résumer le déroulement d'une saison de reproduction du Manchot royal : les adultes nicheurs s'engraissent en mer pendant 2-3 semaines, puis ils reviennent 2-3 semaines à terre pour muer et repartent ensuite en mer pendant 2-3 semaines. La formation des couples prend de 2 à 8 semaines, la ponte et l'incubation de l'œuf 8 semaines, enfin l'élevage du poussin est de 10 à 13 mois.
C'est un oiseau qui se reproduit en grandes et denses colonies, souvent de plusieurs milliers de couples. Le Manchot royal ne construit pas de nid : l'œuf puis le jeune poussin sont portés sur les pattes des adultes. Tous les adultes couveurs de la colonie sont équidistants les uns des autres : ils sont globalement éloignés de la taille d'un coup d'aile ou de bec soit entre 0,8 et 1 mètre.

Manchot royal
adulte plum. nuptial
La densité des colonies est ainsi de 1,8 à 2,2 individus par mètre carré.
Les premiers adultes (les reproducteurs précoces) reviennent à la colonie en septembre ou en octobre. La première reproduction a lieu à 3 ou 4 ans. C'est une espèce monogame mais d'une saison à l'autre, les couples changent souvent : le taux de fidélité est d'environ 29%. En effet, l'arrivée sur le site de reproduction des deux partenaires n'est pas synchronisée car le mâle et la femelle ne muent pas en même temps et l'un des deux partenaires peut disparaître. Ils restent fidèles durant une saison de reproduction. La parade est composée de chants et de danses (élongation de la tête vers le haut, jeux de becs...). Les premiers œufs sont pondus en novembre (pour les reproducteurs précoces) et les derniers en avril (pour les reproducteurs les plus tardifs).
Un seul œuf, blanc verdâtre est pondu puis couvé par le mâle et la femelle durant 54 à 56 jours. L'œuf est placé sur le dessus des pattes de l'adulte et il est protégé et réchauffé par un repli de peau abdominal. Une fois l'œuf pondu par la femelle, le mâle le couve pendant les deux premières semaines puis la femelle qui entretemps est retournée en mer prend le relais. Ensuite, les échanges sont plus fréquents. Il y a au total 6 échanges pendant l'incubation. Si l'œuf est perdu, une ponte de remplacement est possible mais rarement réalisée.
Les poussins sont élevés pendant 50 semaines. D'abord couvés pendant environ 39 jours, les poussins se regroupent en crèches qui peuvent comporter plusieurs centaines d'individus. Les poussins restent 9 mois en crèche. Les deux parents sont alors en mer et font des allers-retours pour nourrir leur poussin (tous les 4 à 20 jours environ). Aucun adulte ne garde la crèche mais des adultes sont en permanence présents dans la colonie. La crèche est donc un moyen de protection face aux prédateurs.
Entre l'éclosion et les mois d'avril ou mai, les poussins grandissent et prennent du poids : ils pèsent environ 226 grammes à la naissance et atteignent 12,1 kg au bout de 3 mois. En hiver, ils perdent du poids car les parents viennent moins souvent les nourrir (environ tous les 20 jours) : en 21 semaines ils perdent en moyenne 5,6 kg. Puis ils reprennent du poids à partir de septembre-octobre pour atteindre 11 kg en 11 semaines. Ils vont alors entamer leur mue pour acquérir le plumage de type adulte, ce qui fait descendre leur poids à 9 kg (75% du poids de l'adulte) avant de partir en mer en novembre-décembre. Les chiffres donnés proviennent une étude réalisée sur la colonie de la Baie du Marin sur l'archipel de Crozet (île de la Possession) et peuvent légèrement différer d'une colonie à l'autre. Pendant l'élevage des poussins, les parents se nourrissent à plusieurs centaines de kilomètres du site de reproduction et rapportent à leur poussin de quelques centaines de grammes à plus d'un kilogramme de nourriture.
Une fois le dernier nourrissage réalisé, les parents partent entre deux et trois semaines en mer. Les femelles partent couramment un mois avant les mâles. Les adultes reviennent ensuite entre 27 et 36 jours sur terre pour muer puis repartent en mer entre deux et trois semaines pour constituer jusqu'à 4 kg de réserve avant d'initier une nouvelle saison de reproduction.
Une fois en mer, les poussins ne dépendent plus de leurs parents. Les jeunes se dispersent à plusieurs centaines de kilomètres du site de reproduction. Cette dispersion est peu connue.

Distribution

Manchot royal
adulte

Le Manchot royal est un manchot circumpolaire des régions subantarctiques. Deux sous-espèces sont parfois reconnues : Aptenodytes patagonicus patagonicus qui niche en Atlantique Sud et Aptenodytes patagonicus halli ailleurs.
Les colonies sont principalement localisées à moins de 400 km de la zone de convergence antarctique. Il niche entre les longitudes 45 et 60°S. Les îles qui abritent les principales colonies sont les suivantes : Prince Edward, Heard, les archipels de Crozet et de Kerguelen au sud de l'Océan Indien ; Macquarie au sud-ouest de l'Océan Pacifique ; ainsi que les îles Falkland (ou Malouines) et la Géorgie du Sud au sud de l'Océan Atlantique. Bien que l'espèce soit circumpolaire, les observations de Manchots royaux au sud de l'Océan Pacifique sont plus rares. Des oiseaux erratiques ont déjà été observés au sud de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande ainsi qu'au Brésil et en Afrique du Sud.
En mer, la distribution est peu connue et la plupart des observations sont réalisées à proximité des colonies. Ils sont généralement observés entre les longitudes 40°S et 55°S et restent au nord de la banquise. Seuls les oiseaux des îles Falkland montent jusqu'à la longitude 38°S au niveau du plateau continental de Patagonie. La plupart des Manchots royaux vont se nourrir au niveau de la convergence antarctique mais d'autres vont aussi à la zone de convergence subantarctique.

Menaces - protection

Manchot royal
adulte plum. nuptial
Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

La population mondiale de Manchots royaux n'est pas considérée comme menacée. Elle est estimée à 2,23 millions de couples et serait en augmentation. Cette espèce est protégée au niveau mondial. Les archipels de Crozet et de Kerguelen abriteraient plus de 70% de la population mondiale.
En revanche, sur certaines îles, des diminutions drastiques ont été observées. Par exemple, sur l'île aux Cochons (archipel de Crozet), la population est passée de 500 000 couples en 1982 à 60 000 en 2017 soit une diminution de 88% en 35 ans. Les causes de cette forte baisse ne sont pour le moment pas connues.
Au XIXème siècle, les Manchots royaux étaient chassés pour leur huile. Certaines colonies ont été dépeuplées. Depuis, cette espèce a été protégée sur toute son aire de répartition et une importante augmentation de la taille des colonies a été observée, notamment entre 1970 et 1990 car les populations se sont reconstituées. Depuis les années 2000, cette augmentation se serait stabilisée, notamment pour les plus grandes colonies car elles auraient atteint leur capacité maximale. Aujourd'hui, la principale menace qui pèse sur cette espèce est la baisse de productivité des océans proches des colonies qui impacterait négativement le succès reproducteur et qui est directement liée au changement climatique. De plus, lorsque les eaux se réchauffent, les zones de convergence (antarctique et subantarctique) se déplacent au sud. Les manchots s'y nourrissant sont alors obligés de s'éloigner davantage des colonies. D'ici la fin du siècle, cette distance pourrait être doublée pendant l'été austral. Les poussins sont alors nourris moins souvent et la dépense énergétique pour rechercher de la nourriture est plus élevée. Certaines colonies comme celles de l'archipel de Crozet, qui abrite près de 50% de la population mondiale, sont ainsi menacées.
Dans les colonies, les Labbes bruns et antarctiques (Stercorarius sp.), les Pétrels géants (Macronectes giganteus) et de Hall (Macronectes Halli), les Goélands dominicains (Larus dominicanus) peuvent se nourrir des œufs de Manchots royaux. Les Becs-en-fourreau (Chionis spp.) sont capables de s'en prendre aux œufs et aux jeunes poussins. Les poussins faibles et les adultes en mauvaise santé peuvent être attaqués vivants et tués par les Pétrels géants et de Hall. Ces attaques provoquent alors d'impressionnantes curées. Les colonies attirent aussi d'autres espèces. Des prédateurs introduits peuvent s'attaquer aux Manchots royaux comme les chiens sur les îles Falkland. En mer, ce sont les Orques (Orcinus orca) et les Léopards de mer (Hydrurga leptonyx) et parfois les mâles d'Otaries à fourrure (Arctocephalus pusillus) qui s'attaquent aux manchots.
Enfin, le développement de la pêche industrielle des myctophidés proche des zones d'alimentation des Manchots royaux pourrait avoir, sur le long terme, un effet néfaste sur les populations. En effet, il s'agit de la principale ressource de nourriture des Manchots royaux. Ce type de poissons avait été intensément pêché entre la fin des années 70 et le début des années 90 en Géorgie du Sud. Aujourd'hui, les pêcheries de myctophidés se redéveloppent à petite échelle. Si elles prennent de l'ampleur et ne sont pas régulées, les Manchots royaux pourraient avoir plus de difficulté à trouver leurs proies de prédilection et par conséquent il y aurait un effet négatif sur les populations de cette espèce.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Manchot royalFiche créée le 11/04/2020 par
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