Mégapode de Reinwardt
Megapodius reinwardt - Orange-footed Scrubfowl
Systématique
-
Ordre:
Galliformes
-
Famille:
Mégapodiidés
-
Genre:
Megapodius
-
Espèce:
reinwardt
Descripteur
Biométrie
- Taille: 47 cm
- Envergure: -
- Poids: 550 à 1200 g
Distribution
Identification
Les mégapodes de Reinwardt ont une longue huppe pointue sur le sommet de la tête. Leur plumage est majoritairement gris-olive brunâtre, mais le dos affiche une nette nuance châtain. Les pattes et les pieds varient de l'orange au rouge rosâtre. La peau faciale qui couvre largement le pourtour de l'œil est également rouge. La femelle est légèrement plus petite, mais son plumage est identique à celui de son partenaire.
Les immatures sont très semblables à leurs parents, mais avec une taille inférieure, une tête plus pâle et une coloration généralement plus terne sur les parties nues de la face. La queue est plus courte. Les parties supérieures ont une teinte habituellement plus cannelle et le dessous est plus clair.
Les différentes races varient considérablement en taille et en couleurs. La race tumulus est la plus grande, la plus sombre et la moins nuancée d'olive. Yorki et castanonotus ont une taille à peu près équivalente à la précédente nommée, mais elle est plus grande que la race nominale reinwardti et que la race macgillivray
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Megapodius reinwardt reinwardt (Lesser Sundas, se Moluccas, Aru Is., s and se New Guinea)
- Megapodius reinwardt macgillivrayi (D'Entrecasteaux Is., Louisiade Arch.)
- Megapodius reinwardt tumulus (n Australia)
- Megapodius reinwardt yorki (ne Australia)
- Megapodius reinwardt castanonotus (ec Queensland. ne Australia.)
Noms étrangers
- Orange-footed Scrubfowl,
- Talégalo de Reinwardt,
- frango-do-mato-de-pés-laranja,
- Rotbein-Großfußhuhn,
- narancssárgalábú ásótyúk,
- Rood Boshoen,
- Megapodio piediarancio,
- orangefotad storfotshöna,
- Oransjebeinovnhøne,
- tabon hnedý,
- tabon oranžovonohý,
- Torresbuskhøne,
- australianisojalka,
- megàpode de Reinwardt,
- nogal zmienny,
- Оранжевоногий большеног,
- Gosong kaki-merah,
- オーストラリアツカツクリ,
- 橙脚塚雉,
- 橙腳塚雉,
Voix chant et cris
Toutes les sous-espèces sont très vocales et très communicatives, leur répertoire ne subit que quelques légères modifications. La race nominale reinwardti émet un duo plus complexe et plus mélodieux que celui du mégapode avec lequel il cohabite habituellement dans l'île de Flores. Le premier chanteur commence par un "kli-kiau-(kiau)-kiau-kiau-kiaukiou-kle-ou" auquel son partenaire répond presque immédiatement par un "krrrrr-ukuk-uk-uk-krrrrr", long, aigu, roulant et bégayant. La race macgillivrayi procède de la même façon. Les races australiennes yorki et castanonotus chantent pendant la nuit et sont pratiquement inaudibles pendant la journée. Au début de la saison de reproduction, soit en septembre-octobre, les femelles prennent l'initiative du duo, commençant par de puissantes séries de gloussements auxquels les mâles répliquent par par 2 ou 3 pépiements suivis par une double-note, lente, lugubre, descendante et prolongée. Les populations de la race tumulus qui vivent dans le Territoire du Nord chantent également pendant la nuit et ont un duo semblable.
Habitat
Les mégapodes de Reinwardt fréquentent les forêts pluviales ainsi qu'une grande variété de régions boisées comme les forêts de marécage.
Occasionnellement, elle niche dans les petites îlettes.
Comportement traits de caractère
Les mégapodes de Reinwardt sont timides. Quand ils s'estiment en danger, 2 stratégies sont possibles : soit ils courent rapidement, soit ils s'envolent au loin.
Les mégapodes de Reinwardt ne sont pas très grégaires, ils vivent le plus souvent en couples. Néanmoins, pendant la reproduction, les monticules actifs sont parfois distants d'uniquement 25 mètres. Ils sont séparés les uns des autres par une barrière naturelle qui peut être une rivière ou une crête montagneuse. Chez certaines races (castanonotus, du centre du Queensland), les monticules ont un usage communautaire. On connaît plusieurs cas où les nids sont occupés par plus qu'un seul couple. Quoiqu'il en soit, le monticule demeure un espace où il n'y a ni confrontation ni coopération.
Alimentationmode et régime
Les mégapodes de Reinwardt se nourrissent principalement de végétaux, notamment des graines, des baies et des racines, mais aussi des jeunes pousses, des fruits et des fleurs.
Les mégapodes de Reinwardt marchent dans la litière du sous-bois et marquent de temps en temps une pause pour prospecter et retourner les feuilles afin de trouver de quoi se nourrir.
Reproduction nidification
Les mégapodes de Reinwardt nichent principalement de juillet à mars dans le nord-est de l'Australie. Le paroxysme de l'activité a lieu de novembre à mai dans le sud-est de la Nouvelle-Guinée, pendant et, brièvement, après les précipitations. Les pontes s'effectuent probablement d'août à novembre à Komodo et vraisemblablement pendant tous les mois de l'année à Flores. Les petits sont visibles sans discontinuer de juin à mai. Ces oiseaux aux longues pattes orange et au plumage sans originalité sont présumés monogames.
A la reproduction, ils construisent des monticules mais occasionnellement ils creusent aussi des terriers.
Une simple femelle est capable de déposer 12 ou 13 œufs, chacun à un intervalle de 9 à 20 jours, ce qui fait une durée totale de 20 semaines pour le dépôt de la totalité de la ponte. La durée d'incubation est inconnue (sans doute environ 70 jours) et variable car elle dépend de paramètres non maitrisables comme le climat. La couleur des œufs est assez semblable à ceux des autres mégapodes ou des macrocéphales maléo.
A leur naissance, les poussins ont un duvet roux-brun foncé avec des indistinctes barres dessus. Le ventre est chamois, les pattes orange comme celles des adultes.
Distribution
Les mégapodes de Reinwardt sont originaire de l'Australasie, des petites îles de la Sonde jusqu'au centre du Queensland en passant par la Nouvelle-Guinée. On reconnaît officiellement 5 sous-espèces :
M. r. reinwardti - petites îles de la Sonde , sud-est des Moluques, îles Aru ainsi que le nord-ouest, le sud le sud-est de la Nouvelle-Guinée ; probablement les îles du détroit de Torres, peut-être Kangean Island et quelques îles dans la mer de Java, au sud de Kalimantan.
M. r. macgillivrayi - îles Trobriand, Marshall Bennett, Woodlark et d'Entrecasteaux , archipel de la Louisiade, peut-être également le sud-est de l'île principale de la Nouvelle-Guinée.
M. r. tumulus - nord de l'Australie, à partir de la région de Kimberley jusqu'à Melville Island et l'extrême nord du Territoire du Nord.
M. r. yorki - péninsule du cap York (nord du Queensland) et îles situées au large, comprenant sans doute celles du détroit de Torres.
M. r. castanonotus - centre-est du Queensland ( de Cooktown jusqu'à Yeppoon) et les îles situées au large.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. La population mondiale est estimée entre cent mille et un million d'individus et elle semble stable. Elle est très commune dans la partie indonésienne de son aire, notamment Flores et Sumbawa. Elle a été re-découverte dans certains endroits où elle semblait avoir disparu. Dans certaines régions où elle avait été exterminée par les humains, elle a trouvé les ressources pour re-coloniser l'espace perdu car elle est capable de s'adapter à des habitats secondaires qui ne sont pas toujours d'une convenance maximale. Dans la région de Darwin, cette espèce est en croissance locale, dans les lieux éloignés des habitations.
L'avenir n'est pas cependant sans préoccupation. Les œufs sont dévorés par les varans (dont le fameux dragon de Komodo) et les cochons sauvages.
Références utilisées
- Birds of Asia and Australia, David Alderton
- Birds of Australia, Peter Rowland
- Vol. 8 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- Birds in backyards, Birds Australia and Australian Museum
- HBW Alive,
- Wikipedia (English version),
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes