Ménure d'Albert
Menura alberti - Albert's Lyrebird
Systématique
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Ordre:
Passériformes
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Famille:
Ménuridés
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Genre:
Menura
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Espèce:
alberti
Descripteur
Biométrie
- Taille: 93 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Identification
Ce grand oiseau aux longues pattes se distingue également par ses pieds fortement ongulés et par sa queue allongée qui traîne. Chez le mâle adulte, la tête et le cou sont gris foncé, le dessus du corps et les ailes ont une dominante brun rougeâtre à brun-roux. La queue mesure environ 50 centimètres de long, y compris le long ruban des rectrices centrales, les douze lacets filamenteux intermédiaires et la large paire de plumes externes qui fonctionnent comme les piliers d'une lyre. Les parties supérieures brun foncé contrastent avec le gris sombre du dessous. Le menton est brun-roux, ainsi que la gorge et le devant du cou. La poitrine gris foncé devient progressivement gris clair sur l'abdomen. L'arrière des flancs et les sous-caudales revêtent une teint brun-roux brillant. Le bec et les iris sont noirs, l'anneau orbital gris. Les pattes et les pieds sont gris brunâtre.
Le menure d'Albert diffère du menure superbe (M. novaezelandiae) par sa taille plus petite, sa couleur plus brun-roux et l'organisation de ses lyres plus simple. La femelle ressemble à son partenaire mais la couleur rousse est plus étincelante, le dessous est plus pâle et les rectrices sont plus étroites avec un enchevêtrement moins étriqué et plus pointu. Les immatures et les juvéniles sont comme la femelle, ces derniers n'atteignent probablement le plumage complet qu'au bout de quelques années.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Albert's Lyrebird,
- Avelira de Alberto,
- ave-lira-pequena,
- Braunrücken-Leierschwanz,
- vörhenyes lantfarkúmadár,
- Alberts Liervogel,
- Uccello lira di Albert,
- albertlyrfågel,
- Smålyrehale,
- lýrochvost Albertov,
- lyrochvost Albertův,
- Alberts Lyrehale,
- pikkulyyrypyrstö,
- ocell lira d'Albert,
- lirogon skromny,
- Малая птица-лира,
- アルバートコトドリ,
- 艾氏琴鸟,
- 亞博特琴鳥,
Voix chant et cris
Le ménure d'Albert possède un puissant répertoire de voix flexibles et changeantes qui est un mélange de ses propres productions et de l'imitation de la voix d'autres espèces. Par rapport au chant du Ménure superbe, le ménure d'Albert possède un taux d'imitation limité à quelques oiseaux seulement. Le Jardinier vert et le Jardinier satiné constituent ses vedettes préférées, mais il aime bien aussi imiter les psophodes et les perruches omnicolores.
A certains moments, la voix de ce ménure peut produire une interprétation résonnante et profonde, produisant des commutations brusques et changeantes avec des hurlements aigus et des trilles puis elle revient à un régime habituelle de notes rauques. Certains passages du chant commencent par des notes douces qui ressemblent à certains aboiements du dingo.
Les mâles peuvent vocaliser à toutes les heures de la journée, mais aussi réaliser des moments où ils sont plus calmes. En cas d'alarme, ils poussent des cris rudes. Bien qu'ils soient assez démonstratifs quand ils chantent, ces oiseaux sont peu perceptibles visuellement car ils adorent se camoufler dans la végétation enchevêtrée de leur habitat, là où la lumière est peu diffuse. D'autre part, les oiseaux-lyres d'Albert sont extrêmement prudents.
Habitat
La distribution de cet oiseau est restreinte principalement aux forêts pluviales de montagne. Ils apprécient surtout les zones boisées dont les feuilles sclérophylles et la végétation ont une surface coriace apte à supporter les rudesses du climat. Cet habitat présente également un sous-bois dense et mésique composé de broussailles et de plantes grimpantes. Certains lieux présentent une proportion modérée de parcelles en recomposition avec un plancher végétal très épars.
Les ménures d'Albert fréquentent aussi les ravins le long des petits cours d'eau, les versants et les crêtes de montagnes abruptes principalement jusqu'à 300 mètres d'altitude.
Les plus grandes densités où on peut les apercevoir sont plantées en eucalyptus ayant une canopée. Ces endroits se caractérisent également par des pluies abondantes et une litière épaisse de feuilles. Ils évitent les lieux où les eucalyptus sont faibles et remplacés par des pins. Ils sont strictement absents des forêts arides.
Les ménures d'Albert sont endémiques du continent Australien où ils occupent une très faible superficie. Ils habitent la côte sud-est, à la frontière du sud du Queensland et de l'extrême nord des Nouvelles-Galles du Sud. A la fin du XIXème et au début du XXème siècle, cette espèce a subi une légère modification dans sa répartition géographique. Autrefois limitée aux plaines côtières, elle est montée légèrement en altitude dans les collines tout en continuant à pratiquer des hauteurs très raisonnables (200 à 300 mètres). Les lieux les plus précis où on peut les trouver est la montagne de Tamborine, le parc national Springbok et la chaine McPherson dans le premier état, et le parc national Mont Barney dans le second.
Comportement traits de caractère
On possède peu d'informations sur les migrations et sur les déplacements. Généralement sédentaires, les parents restent à proximité de l'aire de nidification pendant toute l'année. Il leur arrive peut-être de sortir à courte distance de leur territoire de nidification en dehors de la saison. Il est parfois possible de profiter de l'aubaine lorsque les adultes traversent les clairières pour rejoindre des parcelles morcelées et isolées de forêt pluviale.
Alimentationmode et régime
Les ménures d'Albert sont probablement insectivores et consommateurs d'invertébrés. Bien que la connaissance du menu dans son détail soit assez réduite, on sait que les adultes sont friands de larves de coléoptères et que la composition du régime alimentaire n'est pas très éloignée de celle du Ménure superbe.
La femelle est parfois aperçue portant des vers de terre aux poussins et aux oisillons, menu de choix qu'elle réserve pour ses enfants plutôt que pour elle-même.
Les ménures d'Albert recherchent leur pitance en solitaire, sur le sol ou sur les planchers qui manquent de sous-bois. Occasionnellement, on peut les observer à faible hauteur, jusqu'à 18 mètres dans les débris qui peuplent les touffes d'épyphites. Ils traquent les nids et les œufs qui sont dans les fougères (Asplenium australasicum).
Reproduction nidification
On connaît peu de choses sur les mœurs reproductives de cette espèce. La nidification s'effectue du mois de mai au mois d'août. Le système de reproduction n'est renseigné que partiellement. On sait toutefois que, comme le Ménure superbe, la ponte se déroule dans un lieu aménagé appelé lek, arène ou piste de danse. A l'intérieur de cet espace très élaboré, le mâle chante et effectue des parades ritualisées.
Dès qu'il est parvenu sur place, il commence à construire une plate-forme ou une sorte de petit monticule terrestre avec des brindilles et des plantes grimpantes.
Lorsque la tâche est achevée, peut alors s'effectuer la copulation qui a lieu presque toujours sur la plate-forme. La femelle construit seule le nid et accomplit toutes les tâches parentales qui y sont liées.
Le nid est une sorte de dôme avec une entrée latérale, il est bâti avec des petits bâtonnets, des frondes de fougères, des feuilles et des radicelles. Il est garni avec de la mousse, de fins matériaux végétaux et des plumes. L'édifice est placé sur une façade de rocher ou bien sur le sol, souvent à la base d'un tronc, parfois sur la fourche d'une branche d'arbre. Le territoire du mâle occupe une superficie qui varie de 5 à 15 hectares. La femelle a également un espace réservé mais plus restreint
La ponte ne contient qu'un œuf unique. Les jeunes restent au nid et ne prennent leur envol qu'environ 39 jours après l'éclosion. Après leur maturité sexuelle, les ménures d'Albert peuvent se reproduire pendant de nombreuses années, l'espérance de vie la plus étendue étant de 20 ans chez cette espèce.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, les ménures d'Albert ne sont pas globalement menacés. Actuellement, ils sont classés comme PRESQUE MENACES alors qu'il y a peu, ils étaient vulnérables. Les effectifs de la population globale sont évalués à moins de 35 000 individus matures et semblent en léger déclin.
Une grande partie de l'habitat a été éclaircie par l'agriculture et les travaux forestiers, ce qui a réduit considérablement les sites de ponte et de nourrissage. Quelques sous-populations subsistent dans les parcs nationaux où cette espèce est relativement protégée.
Références utilisées
- Vol. 9 - Handbook of the Birds of the world, Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie
- Birds of Asia and Australia, David Alderton
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Birds in backyards, Birds Australia and Australian Museum
- HBW Alive,
- Wikipedia (English version),
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes