Noddi noir
Anous minutus - Black Noddy
Systématique
-
Ordre:
Charadriiformes
-
Famille:
Laridés
-
Genre:
Anous
-
Espèce:
minutus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 39 cm
- Envergure: 66 à 72 cm.
- Poids: 98 à 144 g
Distribution
Identification
Les noddis noirs sont des sternes de moyenne taille au plumage uniformément sombre et fuligineux ainsi qu'à la calotte blanche. Les iris et les pattes sont bruns, le bec est noir. Ils sont bien plus petits et moins corpulents que les noddis bruns (Anous stodilus), avec un corps subtilement plus noir et une queue plus grisâtre. La tête a un apport de blanc moins important. Le bec est proportionnellement plus long et plus affiné.
Le noddi noir se distingue du Noddi marianne (Anous tenuirostris) qui vit dans l'océan Indien par son corps noir fuligineux plus foncé et par son capuchon et son front blancs nettement plus contrastés. Le juvénile a du blanc moins évident sur la calotte que le juvénile du Noddi brun. Les plumes du dessus ont de vagues liserés pâles.
Les diverses races n'ont pas des différences très marquées, elles se distinguent principalement par leur taille corporelle. Atlanticus a une queue plus sombre, melanogenys a des pattes jaune-orange terne.
Indications subspécifiques 7 sous-espèces
- Anous minutus minutus (ne Australia and New Guinea to Tuamotu Arch.)
- Anous minutus worcesteri (Cavilli I. and Tubbataha Reef. Sulu Sea.)
- Anous minutus marcusi (Marcus and Wake Is. through Micronesia to Caroline Is.)
- Anous minutus melanogenys (Hawaiian Is.)
- Anous minutus diamesus (Clipperton I.. off w Mexico. and Cocos I. (off w Costa Rica))
- Anous minutus americanus (islands in the Caribbean)
- Anous minutus atlanticus (tropical s Atlantic islands)
Noms étrangers
- Black Noddy,
- Tiñosa menuda,
- tinhosa-de-barrete,
- Weißkopfnoddi,
- fekete noddi,
- Witkapnoddy,
- Noddy nero,
- svart noddy,
- Svartnoddy,
- nody bielohlavý,
- nody bělotemenný,
- Sort Noddy,
- tummaruskotiira,
- nodi negre,
- Svartþerna,
- rybołówka atolowa,
- koku zīriņš,
- sajasti nodi,
- Чёрная кланяющаяся крачка,
- Camar-angguk hitam,
- ヒメクロアジサシ,
- 玄燕鸥,
- 黑玄燕鷗〔黑燕鷗〕,
Voix chant et cris
Les noddis noirs utilisent une grande variété de vocalisations qu'ils associent avec des parades visuelles pour communiquer avec leurs congénères. La plupart de leurs cris sont identifiés comme des bavardages, des grincements et des croassements. Les bavardages en vol sont utilisés comme cris de contact. Les autres cris, qui sont émis dans le registre plus rude, servent de cris d'alarme. Les poussins réclament leur nourriture en émettant des séries de notes douces sur le ton de la supplication. Les adultes n'ont pas de chant et leurs cris ne varient pas selon les saisons. Les groupes crient sans cesse quand ils se restaurent, ils sont à peine moins vocaux quand ils nichent ou qu'ils se reposent. D'après le Handbook, le noddi noir se fait entendre par un "tik-tikoree" très caractéristique ainsi que par une expression très saccadée.
Habitat
Comportement traits de caractère
Les noddis noirs accompagnent leurs cris de parades visuelles, soit pour séduire un partenaire (lissage de plumes) soit pour dissuader un intrus qui s'obstine à pénétrer sur leur territoire.
Les noddis noirs sont généralement grégaires, quelque soit la période l'année. Pendant le reproduction, les nids sont assez proches les uns des autres et ces oiseaux supportent très bien la présence des autres couples dans les parages immédiats. Tout au long de l'année, ils ne s'éloignent guère des îles où ils se reproduisent, encore qu'il leur arrive parfois de parcourir 80 kilomètres pour se nourrir.
Les noddis noirs marchent sur le sol uniquement en de rares occasions : quand ils picorent à terre afin de trouver des matériaux pour le nid, quand ils se reposent ou qu'ils prennent des bains de soleil. Ils volent généralement à faible hauteur au-dessus de l'eau, battant les ailes de façon douce avec une trajectoire directe.
Alimentationmode et régime
Les noddis noirs mangent presque exclusivement des poissons, en particulier des joels, des sauclets et des prêtres qui appartiennent à la famille des anthérinidés.
Reproduction nidification
Le cycle de reproduction s'étend sur presque toute l'année : il se déroule de mars à mai au Hawaï, en mai au Venezuela, en juin-juillet à Ascension, et en octobre-novembre en Australie. Aux Fidji, les pontes ont lieu en juin certaines années et en septembre à d'autres. Il est possible que la seconde date corresponde à celle d'une couvée de substitution après l'échec d'une première couvée. Les noddis noirs se regroupent en colonies denses. Leur nid est installé dans un arbre ou dans un buisson lorsque ces derniers sont disponibles. Habituellement, il ressemble à une vaste plate-forme d'algues, de brindilles et de feuilles qui sont liées ensemble par un peu d'excréments.
En Australie, le nid est placé à 15 mètres au-dessus du sol dans un mapou (pisonia grandis), mais le couple préfère généralement un figuier ou un micocoulier (Celtis) et même parfois un cécropia, comme c'est la cas au Costa Rica. A Belize, les noddis noirs nichent dans des mangroves entre 4 et 10 mètres au-dessus du sol. Les grands arbres portent généralement un plus grand nombre de nids mais cette espèce évite généralement les grands arbres. Là où il n'y a pas d'arbre, ces oiseaux choisissent des corniches ou des falaises maritimes (Ascension, grandes îles des Hawaï).
La ponte comprend un œuf unique qui est couvé pendant 30 à 37 jours. Les poussins sont noirâtres avec un front blanc, ils sont totalement emplumés et quittent le nid au bout de 45 à 60 jours ; ils y retournent pour s'y reposer pendant de nombreuses semaines. Les petits qui en tombent sont abandonnés. Aux Hawaï, la ponte d'un second œuf pendant que la première couvée s'achève est souvent envisagée. Cette seconde couvée a un taux de réussite de 50%.
Distribution
Dans l'océan Pacifique, le noddi noir vit de l'archipel des Philppines jusqu'à celui des Galapagos, en passant par l'Australie et les îles Hawaï. Dans l'Atlantique, son aire de distribution couvre un vaste espace qui va des Caraïbes jusqu'au golfe de Guinée et aux côtes du Gabon. On reconnaît officiellement 6 sous-espèces dont voici la liste :
A. m. worcesteri - mer de Sulu (Cavilli Island et récif de Tubbataha, mer de Java et récif de Ashmore (au large du nord-ouest de l'Australie) ; se disperse à l'est de l'océan Indien.
A. m. minutus - côtes du nord-est de l'Australie et de l'est de la Nouvelle-Guinée, archipel Bismarck et les îles Salomon, localement en Mélanésie (sauf Vanuatu) et en Polynésie jusqu'aux îles Tuamotu.
A. m. marcusi - Marcus Island (Minami Tori-shima) et Wake Island - micronésie jusqu'aux îles Caroline.
A. m. melanogenys - archipel des Hawaï.
A. m. diamesus - centre-est du Pacifique, dans l'île Clipperton, les îles Cocos et Malpelo.
A. m. americanus - îles des Caraïbes (dont Cuba et Hispaniola).
A. m. atlanticus- îles de l'océan Atlantique : St Paul, Fernando de Noronha et Martim Vaz (au large du Brésil), Ascension et Sainte-Hélène, îles du Golfe de Guinée (Afrique Occidentale).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. La population mondiale est estimée à plus de 200 000 couples dont 10 000 à Ascension et 20 000 aux Hawaï. La forte concentration se situe dans Line et Phoenix Island où le nombre de ressortissants est estimé ente dix et cent mille couples dans chacune d'elle. En Australie, à Heron island, première nidification en 1836 et une population de 48 000 couples, 150 ans plus tard. Cependant, certaines populations sont vulnérables. D'autres ont même totalement disparu à la suite de la destruction de la végétation par des cyclones. Dans quelques îles, les jeunes oiseaux ont été piégés par les plantes de pisonia qui durant certaines années forment de véritables nattes. Enfin, Animal Diversity Web ne compte pas moins d'une vingtaine de prédateurs marins, parmi lesquels plusieurs sortes de frégates et de pluviers, le courlis de Tahiti, le Pygargue blagre et certaines stournes du genre Aplonis. Les mammifères introduits (chats, chiens, rats) constituent aussi un véritable danger.
Références utilisées
- Birds of Asia and Australia, David Alderton
- Birds of Australia, Peter Rowland
- Vol. 3 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- The State of New Zealand's Birds 2005., Wilson, K-J.
- ANIMALS A to Z, Oakland Zoo
- Avibase, Lepage Denis
- HBW Alive,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes