Pluvier oréophile
Oreopholus ruficollis - Tawny-throated Dotterel
Systématique
-
Ordre:
Charadriiformes
-
Famille:
Charadriidés
-
Genre:
Oreopholus
-
Espèce:
ruficollis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 29 cm
- Envergure: -
- Poids: 120 à 154 g
Distribution
Identification
Cet échassier à la posture rectiligne possède un bec long et fin. Les ornements de la tête sont assez complexes : le dessus de l'œil est parcouru par un sourcil blanc-crème, un trait oculaire noir va du bec jusqu'à l'arrière de l'œil. Le reste de la face et les couvertures auriculaires sont gris-brun. Le capuchon est plus sombre. Le plumage des parties supérieures est particulièrement saisissant : il est principalement chamois avec des larges rayures noires sur le dos. Les plumes ont des stries sombres et de larges bordures qui varient de la couleur sable au roux. La queue est grise avec une fine barre noire à 1 cm de l'extremité. Les rémiges sont sombres mais il y a un bord de traîne blanc au niveau des secondaires. Le menton est blanc, contrastant avec la gorge qui porte une tache fauve-orange. Le cou et la poitrine forment un vaste ensemble gris. On peut percevoir une petite mais nette tache noire sur le milieu du ventre.
Les pattes sont rose terne. En vol, le dessous des ailes blanc contrastent singulièrement avec le reste du dessous. Les sexes sont identiques. Comme chez la plupart des pluviers, il n'y a pas de variation saisonnière, le plumage nuptial n'est pas plus éclatant que le plumage d'hiver.
Les juvéniles ont une gorge chamois, les plumes des parties supérieures ont des centres noirs et des liserés chamois bien plus étroits. Les parties inférieures sont plus claires et la tache ventrale est brune. Les pattes sont grises.
La race pallidus est plus pâle et de taille inférieure à la nominale.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Oreopholus ruficollis ruficollis (c Peru to Tierra del Fuego)
- Oreopholus ruficollis pallidus (n Peru)
Noms étrangers
- Tawny-throated Dotterel,
- Chorlito cabezón,
- batuíra-de-papo-ferrugíneo,
- Orangekehl-Regenpfeifer,
- vörösnyakú lile,
- Andesplevier,
- Corriere golafulva,
- rosthalspipare,
- Rusthalslo,
- kulík hnedohrdlý,
- kulík tenkozobý,
- Langnæbbet Pomeransfugl,
- andienkeräkurmitsa,
- corriol gola-rogenc,
- mornelak,
- Бурогорлая ржанка,
- ノドアカコバシチドリ,
- 橙喉鸻,
- 茶喉鴴,
Voix chant et cris
Les pluviers oréophiles sont assez silencieux quand ils sont à terre, mais quand ils volent en bandes, on peut souvent entendre leurs cris puissants et chevrotants, surtout quand ils sont obligés de fuir précipitamment. Ces oiseaux émettent également des sifflements plaintifs qu'on peut retranscrire de la façon suivante : "whes-tur-tur".
Habitat
Les pluviers oréophiles fréquentent principalement les crêtes semi-arides recouvertes par les landes et battues par les vents. On les trouve également entre 3 500 et 4 600 mètres dans les étendues de puna qui présentent des paysages très diversifiés. Parfois, ils vivent dans des zones sableuses avec une végétation très clairsemée. A certaines saisons, au Pérou, ils occupent les plaines côtières et les parties irriguées de désert proches du littoral. Pendant la période de migration, les pluviers oréophiles peuvent être observés dans les champs et dans les prairies des régions basses.
Comportement traits de caractère
Les pluviers oréophiles se rassemblent en groupes de 10 à 30, et parfois même jusqu'à 100 individus, pour rechercher leur nourriture.
Lorsqu'ils sont dérangés, ils adoptent une posture très rectiligne et ils exposent leur dos rayé en direction de l'observateur, ce qui les rend moins perceptibles.
Les populations du nord qui vivent dans les plaines sont sédentaires. Celles qui nichent dans les hautes crêtes des montagnes andines descendent à des altitudes plus modestes en dehors de la saison de nidification. Les populations qui vivent le plus au sud de l'aire de distribution migrent vers le nord en mars-avril et ne reviennent au sud pour nicher qu'à la fin du mois d'août ou au début du mois de septembre. Les pluviers oréophiles vagabondent parfois aux îles Malouines.
Alimentationmode et régime
Le régime de cet oiseau est peu connu. Il consomme principalement des invertébrés et plus particulièrement des coléoptères. Du sable et des petits gravillons ont également été trouvés dans leur estomac, sans doute pour faciliter le transit.
Reproduction nidification
On connaît vraiment peu de choses sur ce secteur de l'activité de cet oiseau. Au Pérou, les populations de la race pallidus se reproduisent de juin à janvier, celles de la race ruficollis pondent principalement de juin à septembre. Ailleurs, plus au sud, les pontes sont plus tardives : dans le centre-nord du Chili, on a découvert 2 pontes en novembre- décembre et dans cette région, les couples s'apparient de septembre à novembre. En Terre de Feu, les pluviers oréophiles couvent en novembre et les petits naissent en décembre. Les oiseaux de la race pallidus nichent près des côtes dans des zones semi-désertiques sableuses pourvues d'une faible végétation et appelées lomas. Ceux de la race nominale installent leur nid au sommet d'une touffe d'herbe. Le site est parfois délimité par une rangée concentrique de galets. Dans la plupart des cas, la ponte comprend 4 œufs. Les poussins ont une couleur cannelle avec des lignes noires et des zones densément saupoudrées de blanc. Les poussins de la race pallidus sont très pâles.
Distribution
Les pluviers oréophiles sont originaire du centre-ouest et du sud du continent sud-maricain dans des contrées qui s'étendent pratiquement du niveau de la mer jusqu'à des altitudes qui avoisinent les 4 500 mètres. Il existe officiellement 2 sous-espèces : la race O. r. pallidus vit le long des côtes nord du Pérou, la race nominale O. r. ruficollis a une aire de distribution nettement plus vaste (côtes du centre du Pérou jusqu'à la Terre de Feu en passant par l'ouest de la Bolivie, le Chili, l'ouest et le centre-nord de l'Argentine). Cette espèce migre au sud de l'Equateur, dans l'est de l'Argentine et au sud-est du Brésil où elle ne se reproduit pas.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les pluviers oréophiles ne sont pas globalement menacés. Leur population n'est pas quantifiée mais elle est considérée comme assez commune et répandue sur l'ensemble de leur aire de distribution. La chasse en Argentine et au Chili, pendant la migration d'automne, a sans doute provoqué un net déclin mais l'ampleur du sinistre n'a pu être précisément estimée.
Références utilisées
- Shorebirds, an identification guide to the waders of the world, Peter Hayman, John Marchant Tony Prater
- Vol. 3 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Wikipedia - Scutellastra kermadecensis,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes