Quiscale merle
Quiscalus lugubris - Carib Grackle
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Ictéridés
-
Genre:
Quiscalus
-
Espèce:
lugubris
Descripteur
Biométrie
- Taille: 28 cm
- Envergure: -
- Poids: 49 à 80 g
Longévité
15 ans
Distribution
Identification
Le Quiscale merle est un passereau de la famille des Ictéridés, de la taille d'un Merle noir, dont il a pris le nom aux Antilles françaises. Le dimorphisme sexuel est important. Le plumage du mâle adulte est noir brillant et irisé de reflets métalliques violets, verts ou bleu-acier. Son œil est jaune pâle. La longue queue cunéiforme forme un V très visible en vol mais perceptible aussi sur l'oiseau posé. La femelle est légèrement plus petite, d'un gris-brun plus ou moins foncé, avec une queue plus courte et moins triangulaire. La teinte du plumage de la femelle varie selon les sous-espèces, qui sont au nombre de huit : les femelles de la sous-espèce guadeloupensis sont les plus pâles, celles de la sous-espèce fortirostris les plus foncées, presque aussi sombres que les mâles, mais leur plumage est mat et n'a pas de reflet. La couleur varie aussi entre femelles de la même sous-espèce. Plus la couleur de la femelle est claire, moins son plumage est uniforme : chez la sous-espèce guadeloupensis présente en Guadeloupe et en Martinique, la gorge, le sourcil et le dessous sont gris clair tandis que le dessus est gris-brun moyen. L'œil de la femelle adulte est clair également, jaune comme celui du mâle ou blanc teinté de vert. Le juvénile est semblable à la femelle, sauf l'œil qui est sombre. Les jeunes femelles gardent l'œil sombre plus longtemps que les mâles. Le bec est noir, assez long, pointu et légèrement recourbé vers le bas. Les pattes sont gris sombre à noires. Au moment de la mue (septembre aux Antilles) toutes les plumes de la queue tombent en même temps, ce qui modifie la silhouette de l'oiseau de manière conséquente.
Indications subspécifiques 8 sous-espèces
- Quiscalus lugubris lugubris (Trinidad, n Venezuela, the Guianas and ne Brazil)
- Quiscalus lugubris guadeloupensis (nc Lesser Antilles)
- Quiscalus lugubris inflexirostris (St. Lucia. c Lesser Antilles.)
- Quiscalus lugubris luminosus (Grenadines and Granada. s Lesser Antilles. , Los Testigos (off ne Venezuela))
- Quiscalus lugubris orquillensis (Los Hermanos. off ne Venezuela.)
- Quiscalus lugubris insularis (Margarita I. and Los Frailes. off ne Venezuela.)
- Quiscalus lugubris contrusus (St. Vincent. s Lesser Antilles.)
- Quiscalus lugubris fortirostris (Barbados. s Lesser Antilles. , introduced to Antigua, Barbuda, St. Kitts (c Lesser Antilles))
Noms étrangers
- Carib Grackle,
- Zanate caribeño,
- iraúna-do-norte,
- Trauergrackel,
- karibi csónakfarkú,
- Caribische Troepiaal,
- Gracula dei Caraibi,
- karibbåtstjärt,
- Sørgetrupial,
- vlhovec karibský,
- vlhovec karibský,
- Caribergrackel,
- pihaturpiaali,
- quíscal del Carib,
- wilgowron żałobny,
- Траурный гракл,
- コクロムクドリモドキ,
- 辉拟八哥,
- karibbåtstjärt,
- 加勒比擬八哥,
Voix chant et cris
Le Quiscale merle est un oiseau bruyant et bavard. Il chante en ébouriffant ses plumes. Le chant est variable suivant la sous-espèces : il est plus complexe chez la sous-espèce nominale (nord de l'Amérique du Sud) que chez les sous-espèces présentes aux Antilles. Il comprend 3 à 7 syllabes montantes et inclut des sifflements, des gloussements, parfois des sons ressemblant à des miaulements ou des ricanements.
Habitat
Le Quiscale merle fréquente les milieux ouverts et semi-ouverts (pâturages, lisières, bois peu denses, mangroves, zones côtières, maquis, plantations, palmeraies, parcs et jardins, zones urbaines et périurbaines). Aux Antilles, on le trouve à basse et moyenne altitude, alors qu'en Colombie, il vit jusqu'à 1 500 m (localement 3 000 m). On l'observe régulièrement en ville, y compris dans les plus grandes métropoles, comme Caracas au Venezuela.
Comportement traits de caractère
Le Quiscale merle est un oiseau grégaire. On peut l'observer seul ou en couple, mais il est souvent vu en petit groupe.
Vol
Vol direct aux battements rapides. Silhouette particulière.
Alimentationmode et régime
Le Quiscale merle est omnivore. Il consomme entre autres des insectes, des graines, des baies, des fruits, des anolis et autres lézards, des grenouilles, des escargots, des crabes, des déchets.
Reproduction nidification
La période de nidification varie suivant les régions. Aux Petites Antilles, elle a lieu de novembre à juillet (avec un pic de février à juillet). À Trinidad, la nidification se déroule de mai à septembre. Au Venezuela, la période la plus favorable se situe en juin-juillet. Les Quiscales merles sont monogames et très démonstratifs au moment de la parade nuptiale. Les mâles se pavanent au sol, bec pointé vers le ciel, se battent, chantent à tue-tête et poursuivent les femelles. Les individus des deux sexes effectuent des parades en relevant et déployant la queue, en secouant leurs ailes entr'ouvertes et en gonflant leur plumage.
Distribution
Le Quiscale merle est résident à l'année dans la plupart des Petites Antilles, d'Anguilla à Grenade et Trinidad-et-Tobago. L'espèce aurait été introduite au début du XXe siècle sur certaines îles périphériques de son aire de distribution. En Amérique du Sud, l'espèce est présente en Colombie (moitié nord-est), au nord du Venezuela, au nord des Guyanes et au Brésil (dans le prolongement des Guyanes - zone côtière entre la Guyane française et l'embouchure de l'Amazone). En Colombie, l'espèce conquiert régulièrement de nouveaux territoires à la faveur des transformations liées à l'occupation humaine : depuis la région de l'Orénoque, à la frontière vénézuélienne, elle étend petit à petit son territoire et atteint maintenant l'ouest des Andes.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce n'est pas menacée actuellement. Elle est commune en Colombie et dans la plupart des Petites Antilles. Commune en Martinique, très commune en Guadeloupe, elle est bizarrement plus rare à Saint-Vincent, à la Dominique et à Montserrat, sans que l'on sache pourquoi. L'espèce s'adapte facilement aux milieux modifiés par l'homme, ce qui explique son expansion spectaculaire en Colombie durant les 20 dernières années. Elle occupe maintenant des régions situées à l'ouest des Andes et pourrait présenter un risque pour certaines espèces indigènes de ces régions.
Références utilisées
- A Field Guide to the Birds of Brazil, Ber Van Perlo
- An Illustrated Field Guide to the Birds of Colombia, Fernando Ayerbe Quinones
- Les Oiseaux des Antilles, Herbert Raffaele, James Wiley, Orlando Garrido, Alan Keith, Janis Raffaele
- Birds of Colombia, Steven L. Hilty and William L. Brown
- Amazona Guadeloupe, association AMAZONA
- Bird co - Les oiseaux de Martinique et autres petites choses,
- BirdLife International, BirdLife International
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- Wiki Aves,
- Birds Colombia, Niky Carrera Mauricio Ossa
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes