Râle à poitrine blanche
Amaurornis phoenicurus - White-breasted Waterhen
Systématique
-
Ordre:
Gruiformes
-
Famille:
Rallidés
-
Genre:
Amaurornis
-
Espèce:
phoenicurus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 33 cm
- Envergure: -
- Poids: 166 à 328 g
Distribution
Identification
Le râle à poitrine blanche est un oiseau de grande taille avec un plumage et une allure très caractéristique. Ses parties supérieures et ses flancs sont gris foncé, contrastant très nettement avec le dessous blanc grâce auquel il mérite son nom. La face est également blanche, l'arrière des flancs et le dessous de la queue présentent une belle couleur brun rougeâtre.
Le bec est jaunâtre, avec une base rougeâtre mais il vire à la teinte olive en dehors de la saison de nidification. Les longues pattes sont jaunâtres mais les orteils ont une apparence très disgracieuse.
La femelle est généralement plus petite que son partenaire (voir données biométriques), elle a un bec plus terne. Les juvéniles se distinguent par un plumage plus fade que celui des adultes, avec les parties inférieures légèrement nuancées de brun. Leur bec et leurs pattes sont plus foncés.
Les sous-espèces se distinguent de la race nominale par le plus ou moins grand apport de gris sur la face et sur les flancs. La couleur du dessous est légèrement différente, étant plus teintée d'olive chez la race midnicobarica qui vit au centre de Nicobar. Toutefois, il peut y avoir de considérables variations individuelles, certains oiseaux affichant des motifs faciaux intermédiaire les uns des autres, ce phénomène étant peut-être le signe d'une hybridation.
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Amaurornis phoenicurus phoenicurus (s Asia, Malay Arch. and Philippines)
- Amaurornis phoenicurus insularis (Andaman and Nicobar Is.)
- Amaurornis phoenicurus leucocephalus ()
- Amaurornis phoenicurus midnicobarica ()
- Amaurornis phoenicurus leucomelana (Sulawesi, w Moluccas, Lesser Sundas)
Noms étrangers
- White-breasted Waterhen,
- Gallineta pechiblanca,
- franga-de-água-de-peito-branco,
- Weißbrust-Kielralle,
- fehérmellű lápityúk,
- Witborstwaterhoen,
- Rallo acquaiolo pettobianco,
- vattensumphöna,
- Hvitbrystrikse,
- kohútec bieloprsý,
- chřástal běloprsý,
- Hvidbrystet Rørhøne,
- ojasuokana,
- polla pitblanca,
- bagiewnik białopierśny,
- baltkrūšu ormanītis,
- Белогрудый погоныш,
- Kareo padi,
- シロハラクイナ,
- 白胸苦恶鸟,
- นกกวัก,
- 白腹秧雞〔白胸苦惡鳥〕,
Voix chant et cris
Ce chant très caractéristique et puissant comprend une multiplicité de rugissements, de grognements, de croassements entremêlés avec des petits rires. Ce début assez engageant est suivi par une longue phrase monotone "kru-ak, kru-ak, kru-ak-a-wak-wak". L'ensemble peut durer près d'un quart d'heure ou plus. Les cris sont lancés en matinée et en soirée et aussi pendant la nuit, souvent à partir d'un perchoir situé au sommet d'un massif de bambous.
Les râles à poitrine blanche sont très vocaux et bruyants pendant la période de reproduction, ils deviennent silencieux après.
Habitat
Les râles à poitrine blanche fréquentent les marécages recouverts d'herbes et de roseaux, les marais, les hautes herbes qui sont mêlées avec les joncs et les arbustes, les massifs de bambous et les broussailles humides.
Les râles à poitrine blanche s'installent souvent à faible distance des habitations, ils s'aventurent dans les enclos et les parcs publics. Ils courent souvent sur le bord des routes.
Les râles à poitrine blanches vivent du niveau de la mer jusqu'à 1 500 mètres d'altitude, et même jusqu'à 2 000 dans les collines du Nilgiri, à l'ouest de l'Inde.
Comportement traits de caractère
Ces échassiers de taille moyenne ne sont pas particulièrement timides, on peut fréquemment les apercevoir en dehors des buissons et des fourrés.
Le râle à poitrine blanche est sédentaire sur la majeure partie de son aire. Cependant les populations nordiques, dont certaines sont de récentes colonisatrices (voir protection) continuent à migrer ver le sud et les grandes îles de la Sonde en hiver. Les hivernants restent à Sumatra de novembre à avril.
Alimentationmode et régime
Les râles à poitrine blanche consomment des vers de terre, des mollusques et des insectes (coléoptères, sauterelles et leurs larves). Ils mangent aussi des araignées et des petits poissons qu'ils accompagnent de graines, de jeunes pousses et de racines de plantes qui croissent dans les marais.
Reproduction nidification
En Inde et au Pakistan, les râles à poitrine blanche nichent de juin à octobre, ce qui correspond à la période de la mousson du sud-ouest. Aux Andamans et Nicobar, ils pondent en juin-juillet. Aux Ryukyu, d'avril à octobre, Sumatra en janvier, mai, juillet, septembre, novembre. A Java, ces oiseaux nichent à tous les mois excepté avril, octobre et novembre. Dans les îles de la Sonde, les poussins en duvet sont visibles en avril-mai. A Bornéo, et sans doute dans d'autres îles tropicales, la reproduction a lieu pendant tous les mois de l'année.
Ces râles nichent généralement en couples, parfois en groupes de 5.
Le nid est une petite cuvette peu profonde construite en partie avec des brindilles, des feuilles de massettes, et des plantes grimpantes, il est placé sur l'herbe du sol, dans un sous-bois composé de plantes enchevêtrées en bordure d'une pièce d'eau. On peut aussi le trouver dans un fossé, un champ de riz, et il est presque toujours dissimulé par un buisson, des bambous ou un bouquet de palmiers pandanus jusqu'à 2 mètres au-dessus du sol, parfois à grande distance de l'eau.
La ponte contient de 4 à 9 œufs qui sont couvés pendant 20 jours par les 2 parents. A la naissance, les poussins ont un duvet noir, un bec et des pattes noirâtres. Les petits quittent le nid peu de temps après l'éclosion, ils sont nourris et soignés par leurs progéniteurs. Dans l'archipel des Ryukyu, il y plusieurs couvées dans la saison, ce qui a entraîné une rapide expansion de l'espèce dans cette région.
Distribution
Les râles à poitrine blanche sont originaires de tout le sud-est du continent asiatique, du Pakistan jusqu'au centre-ouest de la Chine. Ils peuplent aussi les îles de l'océan Indien et du Pacifique, des Andamans et du Sri Lanka jusqu'au Japon en passant par les îles de la Sonde, les Philippines et Taïwan. Sur ce vaste territoire, on reconnaît officiellement 4 sous-espèces :
A. p. phoenicurus - Pakistan, Inde, Maldives et Sri Lanka jusqu'à l'est de la Chine, Taïwan, les îles Ryukyu, l'Archipel de Bonin et le Japon. L'aire se poursuit à travers le sud-est de l'Asie et les Philippines jusqu'aux grandes îles de la Sonde, Christmas Island et les îles Cocos (Keeling) ; les populations du nord migrant vers le sud, allant jusqu'à l'Arabie. Cette espèce se développe actuellement au Japon et en Corée, ainsi qu'en Micronésie (Cocos, Yap).
A. p. insularis - îles Andaman et Nicobar (excepté le centre des Nicobars).
A. p. midnicobarica - centre de l'archipel des Nicobar.
A. p. leucomelana - Sulawesi, ouest des Moluques et petites îles de la Sonde
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée, elle était même considérée comme commune sur l'ensemble de son aire de distribution. Elle demeure abondante ou importante à Bornéo, Sumatra, Java et Bali (grandes îles de la Sonde), elle est assez courante aux Philippines. Accidentelle au Japon avant les années 70, elle y est devenue très courante, notamment aux Ryukyu où ses effectifs se sont considérablement accrus. Ils ont entrepris d'en déloger le râle des forêts (Rallina eurizonoides). Sa progression vers le nord continue chaque année.
Références utilisées
- A Field Guide to the Birds of the Indian Subcontinent, Krys Kazmierczak, Ber Van Perlo
- Birds of Asia and Australia, David Alderton
- Birds of Australia, Peter Rowland
- Rails, Barry Taylor
- Vol. 8 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Birds in backyards, Birds Australia and Australian Museum
- HBW Alive,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- Wikipedia (English version),
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes