Râle de Bogota
Rallus semiplumbeus - Bogota Rail
Systématique
-
Ordre:
Gruiformes
-
Famille:
Rallidés
-
Genre:
Rallus
-
Espèce:
semiplumbeus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 30 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Identification
Les Râles de Bogota sont des échassiers de moyenne taille. Leurs parties supérieures, du front jusqu'à la queue, sont brun noirâtre, les plumes étant ornées de liserés brun-olive. Le capuchon est plus foncé, avec des stries plus claires. Les côtés de la nuque et ceux du haut de la poitrine sont quasiment uniformes. Les rectrices, légèrement plus brun brillant, ont des bordures sombres.
Les couvertures alaires varient de châtain à la couleur terre de sienne brûlée, les rémiges sont nuancées de brun. Les axillaires et les sous-alaires sombres ont des barres terminales blanches.
Les côtés de la tête, l'avant du cou, la poitrine et le haut de l'abdomen sont d'un gris-plombé presque uniforme.
Les décors de la tête sont assez complexes : oreillons foncés, étroite rayure blanchâtre sur le haut des joues, menton et gorge gris-clair s'intégrant parfaitement dans le devant du cou.
Les flancs et le bas du ventre sont brun foncé avec d'irrégulières barres blanches. Les sous-caudales externes sont blanches avec des taches noires. Les rectrices centrales noires sont barrées de chamois et de blanc.
Les iris sont sombres, le bec long et légèrement courbé présente une teinte rouge jaunâtre. Le culmen et la pointe sont noirs. Les pattes et les pieds sont brun rougeâtre. Les sexes sont identiques, bien que la femelle soit plus petite. Les immatures en sont pas décrits. Les jeunes ressemblent aux adultes, mais ils ont un poitrine écaillée. La base de la mandibule inférieure est rouge.
A la naissance, les poussins ont un duvet noir. Au bout de 2 semaines, le plumage devient gris-ardoise.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Rallus semiplumbeus semiplumbeus (e Colombia)
- Rallus semiplumbeus peruvianus (Peru)
Noms étrangers
- Bogota Rail,
- Rascón de Bogotá,
- saracura-de-bogotá,
- Bogotáralle,
- bogota guvat,
- Bogotáwaterral,
- Rallo di Bogotà,
- bogotárall,
- Andesrikse,
- chriašteľ andský,
- chřástal bogotský,
- Bogotárikse,
- andienluhtakana,
- rascló de Bogotà,
- wodnik andyjski,
- Колумбийский пастушок,
- ナンベイクイナ,
- 波哥大秧鸡,
- 波哥大秧雞,
Voix chant et cris
Le répertoire est composé d'une série de cris, de grognements, de sifflements et de notes mélodieuses. Le cri le plus remarquable émis par un oiseau nuptial est une sorte de crépitement aigu ou un sifflement trillé qui commence lentement et qui croît progressivement en intensité et en rythme. Les jeunes ressemblent aux adultes. Ce cri est semblable à celui d'un Râle d'eau.
Lors de son exécution, la bouche est légèrement ouverte, la gorge est animée de vibrations. Un autre cri ressemble au cri d'alarme d'un Spermophile terrestre.
Quand ils sont perturbés, certains oiseaux émettent des " tititititirrr " brefs et rapides. Les poussins sont généralement assez silencieux. Les parents communiquent avec eux par une note douce et basse.
Habitat
Les Râles de Bogota sont restreints aux savanes et aux marécages de paramo qui sont situés dans la zone tempérée des Andes Orientales de Colombie.
Ce genre d'habitat se caractérise par une profusion de plantes aquatiques telles que les roseaux, les massettes et le scirpes. Ces échassiers de moyenne taille fréquentent également les champs qui ont une végétation dense et profonde composée d'aulnes, d'élodéas et de miriophillum. Ils vivent dans les roselières qui sont régénérées par les incendies, dans les fossés gorgés d'eau et éventuellement dans les plaines marécageuses bordées de bambous nains.
On peut les apercevoir dans les petites mares qui avoisinent le bord des routes. Les Râles de Bogota vivent de 2 500 à 4 000 mètres d'altitude. En hiver, ils descendent jusqu'à 2 100 mètres.
Comportement traits de caractère
Les Râles de Bogota sont actifs principalement à l'aube et au crépuscule, ils aiment se dissimuler dans la végétation épaisse.
Au lever du soleil, ils préfèrent visiter les parcelles ouvertes, en particulier les bordures des roselières. Ces oiseaux ne sont pas particulièrement timides et ils se déplacent à la manière typique des râles, c'est à dire en agitant leur queue quand ils se sentent en danger.
Ils marchent parfois à travers la végétation en tendant le cou et en pointant le bec vers le bas. Ils sont capables de viser la tête d'un de leurs rivaux s'ils tentent de s'approcher des petits.
Par contre, ils tolèrent la présence des petits blongios (Ixobrychus exilis) et les 2 espèces établissent même des relations assez amicales, formant des petits groupes qui collaborent ensemble.
Les Râles de Bogota sont des oiseaux sédentaires.
Alimentationmode et régime
Le régime alimentaire comprend particulièrement des invertébrés aquatiques et des larves d'insectes, mais également des vers de terre, des mollusques, des poissons morts, des grenouilles, des têtards et des aliments d'origine végétale qu'ils trouvent à la lisière des roselières ou en bordure des marécages.
Les Râles de Bogota fouillent dans la vase et dans la végétation flottante dans laquelle ils enfouissent totalement leur tête. Ils procèdent à des courses rapides puis ils s'arrêtent dans un endroit pour réaliser une investigation plus minutieuse. Ils suivent presque toujours le même chemin qu'ils parcourent en solitaire.
Reproduction nidification
Les Râles de Bogota sont monogames et territoriaux. Leur aire de nidification couvre une superficie qui mesure de 0,20 à 0,45 hectares. Pendant la période nuptiale, ils font preuve d'une grande agressivité, visant les intrus au niveau de la tête et de la gorge, ce qui les oblige à plonger précipitamment pour éviter une blessure sérieuse.
Les poussins et les juvéniles dépendant des parents sont visibles au mois de juillet et d'août. Les nouveaux nids sont construits au mois de septembre. A l'observation de tous ces faits, les différents scientifiques concluent que la période de nidification se déroule de juillet à septembre.
Des nids actifs contenant des poussins sont également visibles en septembre et en octobre.
Le territoire de nidification est une combinaison de plusieurs types de végétations. Certaines aires sont composées exclusivement de massettes. On ne possède aucune description du nid ou des œufs. Les couvées sont constituées de 4 poussins qui éclosent à des périodes différentes. Les petits sont précoces et nidifuges. Ils sont nourris initialement par les 2 parents puis, au bout de 2 semaines, par un seul des géniteurs dont on ignore le sexe. Ceux-ci commencent à picorer les objets au bout de 2 jours mais ils restent dépendants des parents pendant 2 semaines pour la nourriture.
Les parents les nourrissent de bec à bec, après avoir haché la nourriture si elle a une taille trop importante. Les petits râles nagent et courent rapidement, ils imitent le mode de déplacement des adultes.
La construction d'un nid en août suggère qu'il peut y avoir 2 couvées au cours de la saison de nidification.
Distribution
Les Râles de Bogota vivent dans le nord-ouest du Continent sud-américain. A ce jour, ils ne subsistent qu'en Colombie, dans les départements de Cundinamarca et Boyaca. 2 sous-espèces sont répertoriées :
R. s. semiplumbeus - versant oriental des Andes de la Colombie.
R. s. peruvianus - localement inconnue : probable au Pérou (sans doute éteinte).
Un rapport en provenance de l'Équateur (Laguna Kingora, Sigsig).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les Râles de Bogota sont des oiseaux rares ou localement communs. En dépit de la détérioration de leur habitat, on peut les apercevoir dans de nombreux sites pourvu que la végétation leur convienne. On peut même les trouver dans les parcelles qui sont fortement morcelées. En raison de de la pollution et de la salinisation de ces sites, leur territoire a subi une importante dévalorisation
Les savanes humides sont gravement menacées ou sur le point de disparaître à cause du drainage mais également à cause du développement de l'agriculture intensive. L'utilisation d'engrais chimiques, de pesticides, le non -traitement des eaux usées, la chasse, la culture sur brulis, le piétinement par les troupeaux de bétail sont de multiples autres raisons de la destruction des savanes. Le prélèvement excessif d'eau dans les mares et les marécages posent également de grands soucis.
Heureusement, les zones de paramo sont néanmoins moins abimées que les savanes humides.
Références utilisées
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- Vol. 4 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- HBW Alive,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes