Rousserolle d'Australie

Acrocephalus australis - Australian Reed Warbler

Systématique
  • Ordre
    :

    Passériformes

  • Famille
    :

    Acrocephalidés

  • Genre
    :

    Acrocephalus

  • Espèce
    :

    australis

Descripteur

Gould, 1838

Biométrie
  • Taille
    : 17 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : -
Distribution

Distribution

Description de la famille

La famille des Acrocéphalidés est forte de 7 genres et 61 espèces de l'Ancien Monde, dont plusieurs éteintes. Les oiseaux ont un aspect de "fauvette" avec un profil fuyant et un long bec fin et droit d'insectivore. Un trait sombre barre souvent l'oeil. Leur plumage est discret, dans les bruns ou... lire la suite

Identification

Rousserolle d'Australie
adulte
Rousserolle d'Australie
adulte

La Rousserolle d'Australie, de taille moyenne et à ailes courtes, est l'oiseau secret des roselières. Elle évoque pour nous la Rousserolle effarvatte. Très discrète, elle trahit sa présence par son chant très fort et mélodieux. La couleur de son plumage se fond très bien dans celle de son habitat. Mâle et femelle sont semblables.
En plumage frais, le dessus de l'adulte est brun-chamois. La calotte brun-gris teintée de roux peut s'ériger en huppe. La nuque est aussi plus grise. Un sourcil beige clair diffus s'étend du bec à l'arrière de l'œil. Ce dernier est entouré d'un cercle orbital crème en deux arcs diffus, le supérieur se fondant dans le sourcil. L'iris est brun-beige. Le bec, fin et long, est brun dessus et coloré de jaune ou rose à la mandibule inférieure. Un trait sombre marque les lores et se poursuit à l'arrière de l'œil. Le menton, la gorge et le haut de la poitrine sont blanc-crème tandis que plus bas, la nuance rousse s'intensifie du bas de la poitrine aux sous-caudales d'un roux franc. Même phénomène dessus avec le roux s'intensifiant du dos aux sus-caudales. Les couvertures sus-alaires sont aussi d'un brun-roux s'intensifiant des scapulaires aux grandes couvertures. Les rémiges et les rectrices sont d'un brun très sombre contrastant avec le reste. Les premières sont bordées de beige moyen. La projection primaire est faible. Le tarse et les doigts sont presque noirs. Le plumage s'éclaircit en s'usant. Il est usé au moment de la reproduction.
Le juvénile a le dessus d'un brun soutenu et chaud et paraît donc plus sombre que l'adulte.

Indications subspécifiques 3 sous-espèces

  • Acrocephalus australis australis (e and se Australia)
  • Acrocephalus australis sumbae (c and e Lesser Sundas, s Moluccas, New Guinea, Bismarck Arch. And Solomon Is.)
  • Acrocephalus australis gouldi (w Australia)

Noms étrangers

  • Australian Reed Warbler,
  • Carricero australiano,
  • felosa-australiana,
  • Australrohrsänger,
  • ausztrál nádirigó,
  • Australische Karekiet,
  • Cannareccione australiano,
  • australisk rörsångare,
  • Australtrostesanger,
  • trsteniarik hnedokrídly,
  • rákosník australský,
  • Australsk Drosselrørsanger,
  • australianrastaskerttunen,
  • boscarla d'Austràlia,
  • trzciniak australijski,
  • Австралийская камышевка,
  • オーストラリアヨシキリ,
  • 澳洲苇莺,
  • 澳洲葦鶯,

Voix chant et cris

Rousserolle d'Australie
immature

La Rousserolle d'Australie est réputée pour son chant fort, riche, varié et mélodieux qui trahit sa présence dans les profondeurs des roselières. Son chant fait partie des plus mélodieux d'Australie. Il fait un peu penser au chant de notre rossignol. Il n'est entendu que pendant la saison de reproduction.
Elle chante en continu tôt le matin.
Pour savoir ce qu'il est, le mieux est de l'écouter sur "xeno-canto"
https://xeno-canto.org/species/Acrocephalus-australis
Le cri est un "tjuk" ou un "tjruc" plus rapeux très rousserolle.
En temps normal, la Rousserolle d'Australie est assez discrète, mais on peut quand même entendre ses cris en hiver lors des journées ensoleillées.

Habitat

Rousserolle d'Australie
adulte

La présence de la Rousserolle d'Australie est liée à une large variété d'habitats humides mais elle privilégie les marécages, les tourbières et les bords de lacs, les sources, les ruisseaux, les barrages et bassins de traitement des eaux ainsi que les parcelles de Pandanus.

Pour les périodes de nidification elle recherche principalement les roselières de phragmites et de massettes mais pourra aussi s'installer dans les herbes de la pampa ou à l'intérieur de buissons ou arbrisseaux comme les saules, les mûriers ou les mélaleuques (mieux connu sous le nom de Tee Tree, l'arbre à thé).
Sa présence altitudinale varie en fonction des régions. On peut la trouver jusqu'à 2 300 mètres en Nouvelle-Guinée et en dessous de 1 100 mètres en Indonésie.

Comportement traits de caractère

La Rousserolle d'Australie est une espèce migratrice. Les individus du sud quittent leurs sites de reproduction immédiatement après la saison de nidification, c'est à dire entre février et avril.

De petits nombres sont malgré tout enregistrés dans des zones humides toute l'année. Les individus hivernants dans le Nord du Queensland et dans le Territoire du Nord peuvent arriver dès décembre, on pense alors à des nichées échouées car la majorité des hivernants arrivent vers avril et repartent en septembre-octobre pour nidifier. Les individus présents en Australie-Continentale sont sans doute les plus sédentaires.
La Rousserolle d'Australie recherche sa nourriture dans les habitats à végétation dense, roselières, arbres et arbustes, cultures. Elle peut se nourrir au sol non loin des roselières, dans les zones boueuses et au bord des points d'eau et/ou dans les arbres en chassant en vol. Son territoire est très bien gardé au travers des chants toute la journée et jusqu'à la nuit lors des nuits de pleine lune ou de soirée très chaudes. Cette surveillance reste concentrée à la zone de nidification immédiate. Le couple est monogame ; voire partiellement polygame et devient très agressif lorsqu'il s'agit de défendre sa nichée.

Alimentationmode et régime

Le régime alimentaire de la Rousserolle d'Australie est principalement constitué d'insectes (diptères, lépidoptères, orthoptères, odonates) et de leurs larves, d'arthropodes et de petites grenouilles. Ses proies sont capturées au milieu de ses habitats aquatiques.

Reproduction nidification

La période de nidification a surtout été étudiée en Australie. Elle reste assez mal connue dans le reste de répartition de l'espèce mais il semblerait qu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux Îles Salomon, les oiseaux puissent se reproduire toute l'année.

Sur le continent australien, la nidification débute en septembre et finit en février quel que soit le territoire avec un pic en décembre. Le site choisi se trouve à l'intérieur d'une végétation dense aquatique. Il s'agit de roselières comprenant des phragmites, des Baumes et des scirpes. Il peut s'agir occasionnellement de broussailles riveraines aux points d'eau ou des arbustes et arbrisseaux des alentours. Ces sites seront choisis par les jeunes couples qui, arrivés tardivement sur la zone, n'ont pas d'autres choix que de s'éloigner des points d'eau.
Le nid est fixé à une distance de 10 à 250 cm du sol au-dessus de l'eau avec une moyenne de 80 cm. Les matériaux choisis sont collectés à proximité et le nid est construit par les deux sexes, bien que la femelle soit plus active que le mâle. Le nid, profond, formant une coupe, est tissé à l'aide de joncs, de roseaux, de plumes, de radicelles et de d'herbes fines.

Il est tapissé de plumes, la plupart du temps il s'agit des plumes du Cygne noir. Il est solidement ficelé à 4 ou 5 tiges végétales, 8 maximum. Très résistant, le nid peut servir sur plusieurs années et le couple, fidèle, revient souvent sur son territoire déjà occupé dans le passé.
Deux à quatre jours après la construction du nid, la femelle pond sur plusieurs jours 3 œufs, parfois 2 et maximum 4. Ils sont tachetés, de couleur bleu pâle, verdâtre, blanc grisâtre ou brun-jaune pâle. Elle incube seule entre 11 et 16 jours à partir de la fin de la ponte ou à partir du premier œuf entre 15 et 16 jours. L'incubation se fait surtout la nuit, la journée le mâle ne nourrissant pas le femelle celle-ci doit quitter le nid pour se nourrir. Le mâle rejoint ensuite la femelle pour nourrir les oisillons mais le comportement des deux sexes est différent. Le mâle peut s'éloigner jusqu'à 240 mètres du nid pour aller chasser alors que la femelle elle, ne quittera pas la roselière.
Les jeunes sont nourris d'insectes et de leurs larves. En cas de captures trop grosses les proies sont découpées ou immergées un moment dans l'eau. Nidicoles, les jeunes s'envolent autour du onzième jour et certains sont encore nourris jusqu'au 29ème jour.

Il arrive que le couple effectue une deuxième nichée, celle-ci intervient 14 jours après l'envol de la première. Dans ce cas de figure, un deuxième nid sera construit au-dessus du premier. Il en va de même pour les nichées de remplacement, la construction du nid est alors très rapide, moins de 4 jours.
La Rousserolle d'Australie est parasitée par quatre espèces de coucou : le Coucou pâle, le Coucou à éventail, le Coucou de Horsfield et le Coucou éclatant. Cependant l'incidence du parasitisme est relativement faible et la cause de mortalité est tout autre. Les causes d'échec des nichées sont surtout liées à la prédation des rats et des serpents sur les œufs ainsi qu'aux conditions météorologiques. Les fortes pluies et, inversement, les sécheresses peuvent entraîner la destruction des nids. Le taux d'envol des jeunes équivaut à 1,39 jeune par nid.

Distribution

La Rousserolle d'Australie vit et se reproduit en Australie où elle est présente dans tous les états avec une nette abondance à l'est (Acrocephalus australis australis). Sa population est moindre en Australie-Occidentale où elle vit surtout près des côtes (Acrocephalus australis gouldi).
Des Populations se trouvent également en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les îles Salomon et dans quelques îles d'Indonésie (Acrocephalus australis sumbae).

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

La Rousserolle d'Australie n'est pas menacée à l'échelle mondiale. L'espèce est localement abondante avec une densité de reproduction élevée dans toute son aire de répartition. Enfin, la création par l'Homme de zones humides artificielles, de cours d'eau, de terres cultivées irriguées et de barrages compense la perte de son habitat naturel due au brûlage, au drainage et au défrichement.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Rousserolle d'AustralieFiche créée le 16/01/2023 par
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