Solitaire d'Hawaï

Myadestes obscurus - Omao

Systématique
  • Ordre
    :

    Passériformes

  • Famille
    :

    Turdidés

  • Genre
    :

    Myadestes

  • Espèce
    :

    obscurus

Descripteur

Gmelin, JF, 1789

Biométrie
  • Taille
    : 20 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 49 à 53 g
Distribution

Distribution

Description de la famille

Les turdidés sont des passereaux de taille moyenne à grande. Ils possèdent généralement un bec assez long et fort, et des pattes robustes. La couleur de leur plumage est très variable. Beaucoup sont entièrement dans des tons discrets de brun, de gris ou de noir mais d'autres montrent des coul... lire la suite

Identification

Dans leur milieu naturel, les deux sexes ne sont pas différenciables. Chez les adultes, le dessus de la tête est gris-brun avec une légère nuance plus claire du front jusqu'au capuchon. Le manteau, le dos, les scapulaires et le reste des parties supérieures jusqu'au croupion et aux sus-caudales sont brun-olive avec une teinte plus chaleureuse sur le haut du manteau et sur les épaules. La queue est brun-olive foncé excepté les rectrices externes qui sont plus pâles. L'ensemble des couvertures alaires et des rémiges est majoritairement brun foncé. Le dessous des ailes est clair ou blanc argenté. Les lores sont gris cendré, les joues sont brunes ou gris-brun avec parfois de petites mouchetures blanches. Les parties inférieures forment un ensemble assez uniformément gris terne. La poitrine est toutefois plus grisâtre alors que l'abdomen, les flancs, la zone anale et les cuisses présentent une teinte plus claire. Le bas des flancs est nuancé de brun-olive, les sous-caudales sont blanches. Le bec, court et puissant, est noir. Les pattes varient du brun au gris-noir.
Les juvéniles ressemblent aux adultes mais leur plumage est abondamment strié et taché. Le capuchon est recouvert de larges stries chamois. Le manteau, le dos et les bordures des scapulaires sont fortement tachés. La poitrine et le ventre ont un aspect écaillé.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

  • Omao,
  • Solitario omao,
  • tordo-de-havai,
  • Hawaiiklarino,
  • Hawaiilijster,
  • Omao,
  • omao,
  • Omao,
  • drozdovec havajský,
  • lesňák havajský,
  • Omao,
  • havaijinrastuli,
  • solitari omao,
  • klarnetnik siwy,
  • Омао,
  • ハワイツグミ,
  • 夏威夷鸫,
  • omao,
  • 夏威夷孤鶇,

Voix chant et cris

Les solitaires d'Hawaï produisent une grande variété de cris, souvent ils émettent une note grinçante qui rappelle le miaulement interrogateur du moqueur-chat ou le cri d'alarme du Solitaire de Townsend. On peut également entendre un coassement semblable à celui d'une grenouille ou un sifflement strident équivalent à celui d'un policier. Ils sont délivrés lorsque les 2 membres du couple veulent communiquer. Parfois, les solitaires d'Hawaï émettent également des notes bourdonnantes ou nasillardes qui se terminent par un gazouillis. Le chant est composé de phrases rythmées montantes et descendantes qui sont un mélange de gazouillements "wichiiweeeeeeoooo" et de sifflements plus ou moins inarticulés. Il est puissant, caractéristique et assez agréable à entendre. Quand ils paradent, les solitaires d'Hawaï lancent des cris montants en vol. En octobre et en février, ils ont un chant plus long et plus doux qui est émis en sourdine. Ce chant est délivré à partir d'un perchoir, souvent à l'aube, mais aussi parfois de temps en temps pendant la journée jusqu'à la tombée de la nuit. Les deux adultes chantent pendant toute l'année mais les mâles sont plus vocaux durant la période qui précède juste la reproduction, c'est à dire surtout de janvier à mai.

Habitat

Les solitaires d'Hawaï fréquentent les parcelles humides de forêt dense dans lesquelles on trouve principalement des métrosideros polymorphes et des acacias. Ils vivent généralement au-dessus de 1500 mètres d'altitude bien qu'ils soient capables de descendre aussi bas que 700 mètres. Autrefois, avant qu'ils ne soient repoussés à des hauteurs aussi considérables par les maladies aviaires, les solitaires d'Hawaï fréquentaient régulièrement toutes les sortes d'habitats boisés à partir de 300 m d'altitude. Aujourd'hui, ces oiseaux peuvent s'installer dans les broussailles alpines et subalpines d'acacia de 600 à 2515 mètres. On peut même les trouver dans les champs de laves pourvus de bouquets de végétation rabougrie aussi haut que 3500 mètres. Toutefois, ces habitants d'Hawaï préfèrent par dessus tout les habitats qui disposent de fougères arborescentes et d'arbres dont les troncs et les branches sont tapissés de mousse.

Comportement traits de caractère

Les solitaires d'Hawaï vivent seuls ou en couples, mais également en petites bandes en dehors de la saison de reproduction. Ils forment également de petits rassemblements quand ils se nourrissent dans les arbres fruitiers. Ces oiseaux sont très timides et discrets, ils restent presque immobiles sur les branches pendant de longues périodes, les ailes baissées le long du corps. Ils paraissent toutefois très actifs quand ils recherchent des insectes. Comme tous les solitaires du genre Myadestes qui vivent à Hawaï et qui appartiennent à la même famille que les merles et les grives, ils adoptent une posture très rectiligne quand ils sont perchés. Ils font trembloter leurs ailes à peu près de la même façon quand ils sont excités, quand ils chantent ou quand ils sont alarmés. Ils sautillent sur le sol mais ils sont incapables de marcher ou de courir. Ils ne volent jamais très loin d'une seule traite. Lorsqu'ils volent à mi-hauteur pour capturer des insectes ou attraper des fruits, leurs ailes produisent un son vrombissant.
Les solitaires d'Hawaï sont sédentaires, ils entreprennent toutefois de courts déplacements, notamment quand ils sont à la recherche de chenilles qui viennent d'éclore.

Alimentationmode et régime

Les solitaires d'Hawaï se nourrissent à tout moment de la journée, même pendant les grosses pluies. Ils prospectent principalement dans l'étage inférieur de la végétation et ils recueillent surtout des fruits et des baies locales telles que la canneberge qui pousse sur les pentes des volcans ou encore bien d'autres baies aux noms évocateurs comme kopiko, lapalapa, mamaki ou niao. Ils consomment aussi des fleurs de pommiers et d'acacias, des invertébrés comme les vers de terre, les araignées, les abeilles, les guêpes ainsi que d'autres insectes et leurs larves.

Reproduction nidification

La nidification se déroule pendant toute l'année. La construction du nid commence en janvier mais la période principale bat son plein du mois d'avril au mois d'août. La plupart des jeunes à l'envol sont observés de mai à août, mais certains peuvent être également vus en octobre. Le nid est une structure en forme de coupe plutôt volumineuse. Il est construit généralement avec des feuilles mortes, des frondes de fougère, des mousses de multiples sortes et de lanières d'écorce. Il est garni avec des herbes, des fines radicelles, des épines de pin et des fleurs d'acacias. Il est placé dans un arbre ou dans une fougère arborescente. Dans les arbres, on le trouve dans une cavité ou le long d'une branche, jusqu'à 12 mètres au-dessus du sol mais souvent moins. Les oiseaux qui se reproduisent sur les pentes du Mauna Loa sont réputés pour nicher à terre. La femelle s'occupe seule de la construction du nid.

La ponte contient 1 ou 2 œufs, de couleur blanc grisâtre avec d'abondantes taches et mouchetures brun-rouge ou lavande. L'incubation dure 15 à 17 jours. Les 2 parents nourrissent les jeunes pendant tout le séjour au nid qui s'étend sur une période longue de 17 à 21 jours. Les solitaires d'Hawaï mènent à terme deux couvées dans l'année à condition que la première ait lieu dès le début du printemps.

Distribution

Comme leur nom l'indique bien, les solitaires d'Hawaï sont endémiques de la principale île de l'archipel. Ces oiseaux sont très courants ou localement répandus dans les forêts pluviales des districts de Kau et d'Hamakua-Puna. Une petite population isolée vit sur les pentes du Mauna Loa mais les populations qui vivaient dans les montagnes de Kona et de Kohala semblent avoir disparu. Une tentative pour implanter cette espèce sur le versant venteux du volcan Hualalai a été entreprise récemment.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Les solitaires d'Hawaï ont fortement décliné pendant toute la première partie du XXème siècle pour 2 raisons principales : la détérioration de leur habitat et le développement des maladies aviaires colportées par les moustiques. Maintenant que la majorité de la population est confinée à haute altitude, dans des habitats plus préservés, les effectifs semblent se stabiliser. Sur les 2600 kilomètres carrés de son territoire, la population globale est estimée à 170 000 individus matures. Depuis le temps qu'elle est confrontée à ce phénomène, l'espèce a developpé quelque resistance à la maladie. Des tentatives d'implantation ont été effectuées sur certains versants volcaniques dont l'habitat semble propice. Cependant, compte-tenu de l'exiguité de l'aire de distribution et de son caractère insulaire, l'avenir de cet oiseau semble douteux. L'espèce est classée comme vulnérable par la plupart des instances ornithologiques.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Solitaire d'HawaïFiche créée le 22/06/2011 par
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