Souimanga à longue queue
Cinnyris pulchellus - Beautiful Sunbird
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Nectariniidés
-
Genre:
Cinnyris
-
Espèce:
pulchellus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 9 à 17 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Identification
Le Souimanga à longue queue est un Nectariniidés de taille moyenne, mince et doté d'un long bec courbé. En ajoutant la taille des longs filets de la queue du mâle reproducteur nous sommes plutôt sur un grand souimanga. En effet les projections peuvent faire jusqu'à 6 cm. Le dimorphisme est encore une fois bien marqué comme c'est le cas dans la quasi-totalité de cette famille.
En plumage nuptial, le mâle a la tête, les parties supérieures, les couvertures supérieures des ailes et le croupion vert métallique irisé. Chaque sujet peut paraître plus ou moins clair en fonction de l'iridescence des plumes qui est due à de fines gouttes d'air emprisonnées dans la kératine des plumes. La différence de taille de ces bulles modifie la couleur des plumes en fonction de la lumière. Les plumes du menton, de la gorge et du haut de la poitrine formant de petites écailles sont vert métallique avec des reflets plus ou moins, voire fortement, dorés en fonction des régions. Dans le sud-est de son aire de répartition la gorge peut sembler noire. Parfois une fine ligne horizontale bleue-turquoise ou bleu foncé dessinant un collier sépare la gorge de la poitrine. Ce détail est encore une fois changeant en fonction de la région. Une tache centrale et verticale rouge écarlate au milieu de la poitrine contraste fortement avec les deux côtés jaunes. L'abdomen est vert métallique brillant dans la plus grande partie de l'aire de répartition mais noire dans le sud-est. Les flancs et les sous-caudales sont bleu métallique. La queue est bleu-noir à brun foncé, d'étroites franges vert métallique sont visibles sur les rectrices intérieures, elles sont plus larges sur les deux rectrices centrales. L'iris est brun foncé, le bec et les pattes sont noirs.
Le plumage d'éclipse du mâle est semblable à celui de la femelle, il est gris-brun sur le dessus et jaune terne sur le dessous, les plumes des ailes et de la queue sont en revanche noires. Les rectrices centrales sont parfois conservées dans ce plumage non reproducteur. Le menton, la gorge, les couvertures, quelques plumes du croupion et les rectrices supérieures sont vert métallique. Chez certains mâles les plumes du menton et de la gorge tombent durant cette période laissant apparaître une tache pâle sur la gorge.
Le plumage de la femelle n'est pas irisé. Les parties supérieures de la calotte jusqu'au croupion sont brun-gris teintées de jaunâtre terne. Les rémiges et les grandes couvertures sont brun foncé avec les bords jaune-olive pâle. La queue est brun-noir légèrement lustrée de vert-bronze ou bleuâtre. Les rectrices sont étroitement bordées de blanc, bordures qui deviennent plus larges sur les deux plumes externes. Les lores sont brun foncé et un sourcil blanc ou jaune pâle partant derrière l'œil contraste avec les parties supérieures. Les parties inférieures du menton aux sous-caudales sont jaunes avec des marbrures brun noirâtre variables et indistinctes sur la poitrine et les flancs.
Le mâle juvénile ressemble à la femelle avec une large bande noire verticale visible du menton jusqu'au haut de la poitrine. Deux grandes moustaches blanc jaunâtre descendent des deux côtés de la gorge jusqu'aux épaules.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Cinnyris pulchellus pulchellus (Mauritania to Sierra Leone and east to Eritrea, w Ethiopia and nw Kenya)
- Cinnyris pulchellus melanogastrus (w, c and s Kenya, Tanzania)
Noms étrangers
- Beautiful Sunbird,
- Suimanga colilargo sudanés,
- nectarínia-linda,
- Elfennektarvogel,
- pompás nektármadár,
- Feeënhoningzuiger,
- Nettarinia magnifica,
- smyckesolfågel,
- Fagersolfugl,
- nektárovka nádherná,
- strdimil nádherný,
- Langhalet Pragtsolfugl,
- kaunomedestäjä,
- suimanga llampant,
- nektarnik piękny,
- Нектарница-эльф,
- ウツクシオナガタイヨウチョウ,
- 丽色花蜜鸟,
- 麗色花蜜鳥,
Voix chant et cris
Le chant du Souimanga à longue queue se compose d'un gazouillis de notes aiguës montantes et descendantes, comprenant des "ti-tsu-tswee" et des variantes similaires, durant près d'une minute, incluant parfois des séries montantes de 3 à 4 notes "tsi". Cela peut être entrecoupé de nombreuses répétitions rapides de "che" (5 à 8 par seconde), qui à elles seules peuvent parfois être répétées pendant environ 1 minute. Les appels sont constitués de "chip-chip" répétés.
Habitat
Le Souimanga à longue queue est une espèce des milieux plutôt secs et arides mais généralement près des cours d'eau et ouverts.
Sa présence altitudinale ne dépasse pas les 1 300 mètres au Kenya et en Ouganda, elle peut atteindre 1 530 m en Éthiopie.
Comportement traits de caractère
Le Souimanga à longue queue est résident dans toute son aire de répartition, sauf dans l'extrême nord. Certains mouvements sont apparemment liés à la floraison des Loranthaceae, comme par exemple au Tchad lors de la floraison des Tapinanthus globiferus, ainsi qu'aux périodes de reproduction. Dans le centre du Kenya il se déplace vers des altitudes plus élevées pendant les périodes de sécheresse sévère.
Très territorial c'est aussi un oiseau très actif.
Vol
Le Souimanga à longue queue peut effectuer du vol stationnaire, en revanche aucune marche arrière n'est possible. Fait important à re-notifier car bons nombres de souimangas sont encore confondus avec les colibris. Le vol est direct. Le vol de déplacement entre divers points de nourrissages se fait avec des battements d'ailes rapides.
Alimentationmode et régime
Le Souimanga à longue queue se nourrit de nectar de petites fleurs mais aussi d'insectes et de petites araignées qu'il glane sur les fenêtres ou les avant-toits des maisons.
Reproduction nidification
Le Souimanga à longue queue se reproduit pendant la saison des pluies. Les populations du sud de l'Afrique de l'Ouest se déplacent vers le nord pour se reproduire en février-avril, revenant vers le sud en septembre-octobre. Dans la partie nord de l'aire de répartition, certaines populations présentes pendant la saison sèche migrent vers le sud au début des pluies pour s'y reproduire.
Les pontes sont enregistrées de juin à octobre en Mauritanie et au Sénégal, de juin à mars en Gambie, en juillet au Mali, en juin au Burkina Faso, en avril et d'août à septembre au Ghana, de juin à juillet au Niger, en février et de juin à octobre au Nigeria, de juillet à août au Tchad, en juillet en Érythrée, d'avril à octobre en Éthiopie, en mars et de juin à octobre au Soudan, de février à mars, de mai à juin et d'août à octobre en Ouganda, et en juillet dans le nord du Kenya.
Chez cette espèce pourtant territoriale, la polygamie est soupçonnée car le mâle peut courtiser deux femelles simultanément. Il parade devant la femelle en écartant les ailes et la queue. Pour intimider les autres prétendants les mâles se montrent les uns aux autres depuis la cime des arbres, en montrant les couleurs des parties inférieures en se dressant sur une position verticale, en battant des ailes et en secouant la queue en éventail d'un côté à l'autre.
Le nid en forme de bourse de 12 cm de haut et de 5 cm de large possède une entrée centrale sans porche. Il est suspendu dans un arbre à une hauteur variant d'un mètre à cinq mètres au-dessus du sol. Les essences choisies sont souvent les Acacia sp, Bauhinia reticulata, Citrus sp., Tamarindus indica et Ziziphus mauritiana. Il est constitué de diverses fibres, d'écorces, de brindilles, d'herbes, de feuilles, de toiles d'araignée, de duvet végétal, de tiges de plantes, de plumes, de lichens et de peau de serpent. Il est doublé de plumes ou de duvet végétal, parfois décoré de lichen. La femelle pond un ou deux œufs légèrement brillants, allant du vert au bleu-gris, bruns ou gris-blanc avec des stries et des taches gris foncé, brunes ou cendrées, parfois sépia foncé. L'incubation des œufs et la couvaison des poussins sont assurées par la femelle seule.
La durée d'incubation et le temps de nourrissage des jeunes n'est pas documenté. On peut supposer qu'à la naissance des oisillons les deux parents participent au nourrissage comme c'est le cas chez les souimangas.
Distribution
L'air de répartition du Souimanga à longue queue s'étend horizontalement dans le nord de l'Afrique subsaharienne. On note cependant peu d'observation au Soudan et au Soudan du Sud, voire aucune en République centrafricaine, ce qui vaut pour toutes les espèces d'oiseaux de ces pays. Rien ne prouve donc que l'espèce n'y soit pas présente.
Deux sous-espèces se partagent cette distribution. Le sud-est, du Kenya, l'ouest, le centre et le sud de la Tanzanie, est habité par la sous-espèce Cinnyris pulchellus melanogastrus.
La sous-espèce nominale Cinnyris pulchellus pulchellus est présente depuis le sud-ouest de la Mauritanie à la Sierra Leone, au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, au Bénin, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad puis en Érythrée, en Éthiopie et au nord-ouest du Kenya.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Souimanga à longue queue n'est pas menacé au niveau mondial. Il est commun, voire localement abondant dans la majeure partie de son aire de répartition, en particulier en Érythrée, en Éthiopie, dans le nord-ouest du Kenya, en Mauritanie, en Sénégambie et au Soudan.
Il est cependant très affecté par la dégradation de son habitat. La densité moyenne dans la réserve forestière de Watucal, au nord du Nigeria, a par exemple diminué d'environ 96% en dix ans à la fin du siècle dernier. Le Souimanga à longue queue est heureusement présent dans de nombreuses zones protégées. C'est le cas dans le parc national de la Comoé en Côte d'Ivoire, le parc national de Bui au Ghana, le parc national de Waza au Cameroun, le parc national d'Awash en Éthiopie, le parc national d'Amboseli au Kenya, dans les parcs nationaux du lac Manyara, du Serengeti, du Tarangire et d'Arusha en Tanzanie et dans le parc national des chutes de Murchison en Ouganda.
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- Birds of East Africa: Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda, Burundi, Terry Stevenson, John Fanshawe
- Birds of the Horn of Africa, Nigel Redman
- Guide des oiseaux de l'Afrique de l'Ouest, Nik Borrow
- eBird, Cornell Lab of Ornithology et National Audubon Society
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes