Spréo améthyste Étourneau améthyste
Cinnyricinclus leucogaster - Violet-backed Starling
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Sturnidés
-
Genre:
Cinnyricinclus
-
Espèce:
leucogaster
Descripteur
Biométrie
- Taille: 16 cm
- Envergure: -
- Poids: 39 à 56 g
Distribution
Identification
Chez l'adulte mâle, le tête excepté les lores, le menton, la gorge, le haut de la poitrine, la nuque, le manteau, le dos, le croupion et la queue forment un ensemble violet fortement irisé. Sous un spectre différent de lumière, ces parties peuvent paraître noires ou rosâtres. En plumage frais, la livrée peut avoir de fortes nuances bleuâtres, mais avec l'usure, l'habituelle couleur prune cuivrée redevient prédominante. Les ailes sont également violettes mais les primaires usées perdent leur irisation et paraissent brun sombre. Les rémiges sont toujours moins irisées que les autres parties du corps. La partie basse de la poitrine, le ventre, les flancs, les cuisses et les sous-caudales sont uniformément blanc pur. L'iris est entouré par un anneau orbital jaune. Le bec et les pattes sont noires.
Chez la femelle, aucune partie du plumage n'est irisée. Le capuchon, la nuque et les côtés de la tête sont bruns avec des stries foncées sur la partie centrale des plumes. Le manteau, le dos, le croupion, les couvertures alaires, les secondaires, les rectrices et les sus-caudales sont brun sombre avec des liserés pâles. L'ensemble des parties inférieures, du menton jusqu'aux sous-caudales est blanc avec des stries centrales foncées qui sont particulièrement visibles au niveau de la poitrine. Il peut y avoir un peu de chamois sur le menton et sur la gorge. Les parties nues sont semblables à celles du mâle.
Les juvéniles ressemblent aux femelles mais les bordures rousses sont plus larges et plus visibles au niveau des primaires. L'iris, le bec et les pattes sont brun foncé.
Indications subspécifiques 3 sous-espèces
- Cinnyricinclus leucogaster leucogaster (Senegal and Gambia to Ethiopia, Kenya and Tanzania)
- Cinnyricinclus leucogaster arabicus (e Sudan to nw Somalia and the Arabian Pen.)
- Cinnyricinclus leucogaster verreauxi (s DRCongo to w Tanzania south to Botswana, ne South Africa and Mozambique)
Noms étrangers
- Violet-backed Starling,
- Estornino amatista,
- estorninho-de-dorso-violeta,
- Amethystglanzstar,
- ametiszt fényseregély,
- Amethistspreeuw,
- Storno ametista,
- ametiststare,
- Ametyststær,
- liskavec bielobruchý,
- leskoptev bělobřichá,
- Ametyststær,
- purppurakottarainen,
- Witborsspreeu,
- estornell ametista,
- Fjólustari,
- ametyszczak,
- ametista strazds,
- Аметистовый короткохвостый скворец,
- シロハラムクドリ,
- 白腹紫椋鸟,
- ametiststare,
- 白腹紫椋鳥,
Voix chant et cris
Le mâle et la femelle émettent des doux sifflements. Souvent, après la saison de nidification, cet oiseau produit également un long sifflement qui est répété à de multiples reprises. Le chant des mâles, qu'on peut entendre au début de la reproduction, peut être comparé à celui d'une Hirondelle des mosquées (Cecropis senegalensis). Les notes introductives sont vives et elles sont suivies par des sifflements nasaux et plaintifs "tipee-tipee-teeeeuu". D'après d'autres observateurs, les spréos améthystes sont souvent silencieux, produisant occasionnellement de longues phrases composées d'une quinzaine de notes nasillardes. Dans le milieu naturel, les appels des spréos ne sont guère éloignés de ceux des choucadors. En captivité, les mâles ont des chants relativement stéréotypés alors que les femelles apportent plus de subtilité à leurs interprétations, imitant la voix humaine ou celle d'autres espèces.
Habitat
Les spréos améthystes sont des oiseaux des zones boisées ouvertes et des forêts riveraines. Ils se déplacent énormément et ont tendance à se concentrer dans les endroits où les arbres portent des fruits. Au Kenya, dans certaines régions de colline, ces oiseaux peuvent grimper au-dessus de 2000 mètres d'altitude. Ailleurs, par exemple en Ouganda, on les trouve aux abords des clairières dans les régions basses.
Comportement traits de caractère
Bien que certains mâles participent parfois au bon fonctionnement de plusieurs nids, cet évènement n'est pas systématique et les spréos améthystes n'ont pas un mode de reproduction coopératif. En Namibie, ces oiseaux rentrent en compétition avec certaines espèces de barbicans de la famille des lybiidés pour la possession de cavités d'arbre. Une fois qu'ils sont entrés en possession de leur territoire, les spréos améthystes indiquent clairement qu'ils en sont les propriétaires en effectuant toute une série de rituels qui consistent à produire des cris puissants et à lever alternativement les ailes. Ils claquent également les ailes en même temps et délivrent des cris stridents. Il semble que cette parade des ailes joue un rôle important, notamment pour la femelle qui accompagne ces rites par des petits sautillements en direction de son partenaire.
Les spréos améthystes sont des oiseaux grégaires ; les bandes sont généralement dominées par les oiseaux d'un seul sexe. Certains observateurs font remarquer qu'au début de la saison des pluies en Namibie, certains rassemblements sont composés exclusivement de femelles et de juvéniles. On ne possède aucun rapport indiquant clairement l'existence de dortoirs communs.
Les différentes races n'ont pas toutes le même statut. La race arabicus est sédentaire à Aden, mais les oiseaux qui résident au Soudan du mois d'avril au mois d'août appartiennent également à cette race, ce qui implique forcement une migration au-dessus de la mer Rouge en direction du continent africain. Les populations méridionales, en particulier celles qui vivent en Zambie, sont sujettes à de nombreux déplacements. Dans ce pays, les spréos améthystes envahissent l'ouest et le nord d'août à décembre et s'en retournent dans l'est après les précipitations. De même, les oiseaux du sud de l'Angola, de la Namibie, du Botswana, du sud du Zaïre, du Malawi, de Zanzibar et des îles Mafia, du Mozambique, du Zimbabwe et de l'Afrique du Sud y migrent sans doute pendant la période de reproduction. Par contre, les spréos du Kenya et de Tanzanie sont sédentaires. Les mouvements de la race nominale sont moins bien définis en Afrique Occidentale. On peut néanmoins constater que les effectifs sont variables selon les saisons, ce qui suggère quelques déplacements.
Alimentationmode et régime
Les spréos améthystes ont un menu très varié composé de fruits, de baies et d'insectes. Partout, sans exception sur l'ensemble de leur aire, ils ont un régime mixte composé à la fois de végétaux et d'invertébrés.
Reproduction nidification
Les spréos améthystes nichent dans des trous d'arbre entre 2 et 6 mètres au-dessus du sol. La construction peut être proche des habitations et les poteaux de clôture sont parfois utilisés. Des nids situés en-dessous d'un mètre et au-dessus de 10 mètres sont également visibles dans certains endroits. En principe, la femelle se charge de la collecte de la plupart des matériaux pour garnir le fond de la cavité, mais on possède de nombreux exemples au cours desquels le mâle apporte sa contribution active. Une couche de feuilles vertes ou de bouses séchées constitue presque invariablement la garniture du fond.
En Afrique du Sud, la saison de reproduction se déroule principalement d'octobre à janvier. Au Malawi et en Zambie proches, elle a lieu uniquement en octobre et novembre. En Namibie, les oiseaux ne se reproduisent pas les années où les conditions ne sont pas favorables. Les années où la nidification intervient, on trouve les nids en février et mars, soit un peu plus tard qu'en Afrique du Sud. Pour le Kenya, on possède peu de renseignements, mais en Tanzanie, les spréos nichent régulièrement en novembre et décembre. En Angola et au Zaïre, les périodes sont assez longues,elles ont lieu respectivement d'août à novembre et juillet à novembre. En Afrique Occidentale, les rares nids sont trouvés en mars et en mai. En péninsule arabique, la race arabicus niche en mars et avril. Les nids des spréos améthystes sont parfois parasités par les indicateurs.
Distribution
Les spréos améthystes vivent en Afrique au sud du Sahara. Leur aire de distribution couvre toutes les contrées au sud du grand désert, excepté les zones de forêts denses proches de l'équateur et les régions arides du sud-ouest et du sud du continent. En raison de la vaste superficie de leur territoire, on note plusieurs sous-espèces : C.l. verreauxi (nicheur au Zaïre, en Angola, au sud et au centre de la Namibie. En Afrique Orientale, niche du sud du Kenya et du nord de la Tanzanie jusqu'au Botswana, au Swaziland, au Mozambique et au nord-est de l'Afrique du Sud) - C.l. leucogaster, la race nominale (de la Sénégambie au Soudan, présent aussi sans doute en Erythrée, en Ethiopie et en Somalie, visiteur hivernal au Gabon, au Congo et dans le nord du Zaïre) - C.l. arabicus (sud de la péninsule arabique, au Yémen et à Oman, sans doute également présent dans la corne de l'Afrique à Djibouti, en Erythrée, en Ethiopie et dans le nord-ouest de la Somalie).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les spréos améthystes sont communs voir abondants sur l'ensemble de leur aire de distribution. Cependant, dans certaines régions, leurs effectifs varient considérablement selon les saisons (voir migration).
Références utilisées
- Handbook of the birds of the world Vol.14, josep del Hoyo
- Starlings and Mynas, FEARE Chris
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of East Africa, C.A.W. Guggisberg
- Avibase, Lepage Denis
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes