Syrrhapte du Tibet

Syrrhaptes tibetanus - Tibetan Sandgrouse

Systématique
  • Ordre
    :

    Pterocliformes

  • Famille
    :

    Pteroclidés

  • Genre
    :

    Syrrhaptes

  • Espèce
    :

    tibetanus

Descripteur

Gould, 1850

Biométrie
  • Taille
    : 40 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 299 à 395 g
Distribution

Distribution

Identification

Syrrhapte du Tibet
adulte
Syrrhapte du Tibet
adulte

Le syrrhapte du Tibet est immédiatement identifiable à ses longues rectrices centrales pointues, son bec et ses griffes bleu-corne, son iris et son anneau orbital bruns, ses tarses et ses pieds blancs fortement emplumés. Les sexes sont différents. Chez le mâle adulte, le front, les lores, la face et le menton sont blancs, chaque plume ayant un tube noir. Les côtés de la tête, la gorge et la bande nuchale affichent une couleur chamois jaunâtre. Le capuchon noir est rayé de blanc. Les parties inférieures sont d'un blanc pur, avec, sur la poitrine, de fines et nettes barres ondulées noires qui s'étendent jusqu'à la nuque et aux côtés du cou. La partie qui va du ventre jusqu'à la zone anale est également blanche, contrastant avec le dessous de la queue châtain liseré de blanc et barré de noir. Le manteau et le dos présentent une couleur vineuse vermiculée de noir, devenant chamois vineux vermiculé de noir sur les scapulaires, les couvertures alaires et les tertiaires. La partie intérieure des tertiaires porte de larges taches subterminales noires. La partie basse du dos, le croupion et les couvertures sus-caudales sont blanchâtres avec de fines vermiculures noires. Les primaires, secondaires et les grandes couvertures sont noires, l'intérieur des primaires étant largement taché de chamois blanchâtre à son extrémité. Les rectrices centrales sont blanchâtres, s'allongeant comme de très long filaments noirs, alors que les autres rectrices sont châtain, vermiculées de noir avec des pointes blanches. Le dessous de l'aile est majoritairement brun grisâtre, excepté les axillaires et les rémiges qui sont noires avec un trait blanc argenté à proximité des primaires.
La femelle adulte ressemble beaucoup au mâle, mais elle s'en distingue par son dessus irrégulièrement et étroitement barré de noir, particulièrement aux tertiaires et aux axillaires. La poitrine est également légèrement barrée de noir mais les rectrices centrales sont moins allongées. Les juvéniles ressemblent aux femelles, mais leur tête est à peine teintée de jaune. L'ensemble de la livrée a une coloration plus pâle et les barres des parties supérieures sont plus irrégulières et plus grossières. Les secondaires ont une bordure chamois. Le menton n'est pas jaune éclatant.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

  • Tibetan Sandgrouse,
  • Ganga tibetana,
  • cortiçol-tibetano,
  • Tibetflughuhn,
  • tibeti talpastyúk,
  • Tibetaans Steppehoen,
  • Sirratte del Tibet,
  • tibetflyghöna,
  • Tibetsteppehøne,
  • labkáň vrchovský,
  • stepokur tibetský,
  • Tibetansk Steppehøne,
  • tiibetinarokyyhky,
  • ganga del Tibet,
  • pustynnik tybetański,
  • Tibetas smilšvistiņa,
  • Тибетская саджа,
  • チベットサケイ,
  • 西藏毛腿沙鸡,
  • 西藏毛腿沙雞,

Voix chant et cris

Syrrhapte du Tibet
♂ adulte

Son chant est plus musical que la plupart des autres gangas. Pour quelques observateurs, ses cris rappellent ceux de certaines grues ou de certains cygnes. En vol ou au sol quand il est perturbé, le syrrhapte du Tibet émet un puissant et saccadé 'uvva uvva av-va' ou 'wak-wak'. Dans d'autres conditions, le mâle émet un cri disyllabique 'guk-guk' ou 'caga-caga'. En présence du danger, les femelles produisent un cri rauque 'ka-ka-ka-ka-ka-ka-ra'.

Habitat

Le syrrhapte du Tibet fréquente les landes d'altitude, les plateaux nus pierreux, les éboulis rocheux ainsi que les vallées riveraines caillouteuses. Au Tibet, on le trouve également dans les larges vallées arides, les dépressions lacustres et les régions sableuses pourvues d'herbes permanentes et annuelles. Il s'installe souvent à proximité des champs de neige. Pendant la saison de reproduction, il occupe des altitudes quelque peu différentes selon les régions : de 3600 à 4900 mètres en Asie Centrale, de 4400 à 5700 mètres au Tibet et de 4300 à 6000 mètre dans le nord-ouest du sous-continent indien. En hiver, il descend jusqu'à 3200 mètres. Le syrrhapte du Tibet occupe un vaste territoire compact en Asie. Il est présent en Asie Centrale à partir de l'est du Tadjikhistan, au Tibet ainsi que dans le nord-ouest et l'ouest de la Chine dans les monts Kunlun en direction du nord jusqu'aux lacs Nan Shan et Kokonor. L'aire s'étend vers l'ouest jusqu'à la Mongolie Intérieure et vers le sud jusqu'au nord et au nord-ouest de l'Inde, dans les provinces de Ladakh, de l'Himachal Pradesh et du Sikkim. L'espèce est parfois mentionnée au Pakistan et en Afghanistan mais aucune preuve véritable n'a été recueillie.

Comportement traits de caractère

On possède peu de renseignements. Les syrrhaptes du Tibet sont grégaires en dehors de la saison de nidification, formant des troupes qui varient de 5 à 100 individus. Dans l'est du Ladakh, les bandes regroupent habituellement 8 à 30 oiseaux, avec des vols qui interviennent deux fois par jour, ce qui suggère que les déplacements sont réguliers entre les sites de nourrissage et les points d'eau. La taille des groupes augmente généralement en automne avec l'intégration des immatures. Ils se désintègrent en avril-mai, mais les rassemblements restent nombreux aux abords des sources. Les syrrhaptes du Tibet se reposent au sol, dans des zones abritées par quelques arbustes. Ils sont relativement familiers et se laissent volontiers approcher jusqu'à 10 mètres. Il ne s'envolent sur une courte distance que s'ils sont perturbés. En dépit de leurs courtes pattes, ils marchent facilement sur le sol et à grande vitesse. En effet, dès qu'elles perçoivent un danger, les bandes courent dans un premier temps, puis s'envolent pas très loin. Les syrrhaptes du Tibet sont surtout sédentaires, mais ils descendent à de plus basses altitudes pour éviter que leur sites de nourrissage ne soient bloqués par la neige. Ils s'installent alors dans des régions où les mouflons argalis et les tétraogalles ont déjà creusé la neige pour rechercher leur nourriture.

Alimentationmode et régime

Les syrrhaptes du Tibet consomment des bourgeons, des fleurs, les parties vertes des plantes et surtout des légumineuses au printemps. En hiver, ils ingurgitent presque exclusivement des graines. En Asie Centrale, ils se nourrissent principalement d'astragales (oxytropis) au printemps et de stellaires en hiver. Ils se désaltèrent assez irrégulièrement, ponctionnant l'eau dont ils ont besoin dans les plantes et dans la neige. Toutefois, la plupart du temps, deux vols par jour se dirigent vers les sources, l'un très tôt le matin, l'autre aux alentours du crépuscule.

Reproduction nidification

Les syrrhaptes du Tibet nichent en solitaire. Le nid est une petite dépression généralement sans garniture, bien que parfois le fond soit très parcimonieusement tapissé d'herbes sèches et de plumes. Il est placé sur des cailloux ou de la terre molle, parfois sur de la boue solidifiée en bordure d'un lac ou sur les galets d'une vallée riveraine. Plus souvent, il est situé sur le versant d'une crête ou d'une colline exposée au vent, occasionnellement abrité sous une plante. La femelle pond 2 ou plus couramment 3 oeufs couleur argile avec des taches brun sombre ou violettes. L'incubation, assurée par les deux parents, dure entre 20 et 24 jours. Les adultes atterrissent à une assez grande distance du nid et s'en approche en marchant. Au Tibet, la saison de reproduction s'étend de la mi-avril jusqu'à la fin juillet, avec un pic au mois de mai et de juin. Au Tadjikhistan, la nidification ne commence pas avant le début du mois de juin et les premiers oisillons éclosent seulement à la fin du mois. Ailleurs, les nichées sont encore plus tardives : des très jeunes oiseaux, incapables de voler, ont été aperçus à de multiples reprises dans le courant du mois d'août. On ignore exactement si les nichées tardives sont des secondes nichées ou des pontes de substitution, mais la seconde hypothèse semble la plus probable. La femelle développe un certain nombre de parades de défense, mimant notamment un oiseau blessé à l'aile, pour attirer les prédateurs et les éloigner du nid.

Distribution

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Syrrhapte du TibetFiche créée le 07/02/2007 par
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