Tarier bifascié
Campicoloides bifasciatus - Buff-streaked Chat
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Muscicapidés
-
Genre:
Campicoloides
-
Espèce:
bifasciatus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: -
- Poids: 33 à 37 g
Distribution
Description de la famille
Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite
Identification
Le mâle se reconnaît immédiatement grâce à la longue ligne blanche qui part de la base du bec, se poursuit au-dessus de l'œil et en arrière des couvertures auriculaires jusqu'à l'épaule. Le dessus de la tête, du capuchon jusqu'à la nuque, sont brun sombre avec des stries plus claires, devenant brun moucheté sur le manteau. Le croupion et les sus-caudales changent en fonction de l'âge, variant de l'orange clair au blanchâtre. Les ailes et la queue sont noirâtres. La face, la gorge, le cou et le haut de la poitrine sont noir de jais. Le bas de la poitrine et le ventre sont chamois-fauve éclatant, adoptant une teinte plus pâle sur les sous-caudales. Le bec et les pattes sont noirs.
La femelle est brun sombre sur les parties supérieures et sur la face. Les ailes et la queue sont plus foncées, le croupion est chamois-orange. Le sourcil présente une couleur chamois terne, des parties inférieures chamois-orange fade de la gorge jusqu'aux sous-caudales, aux secondaires et aux extrémités des couvertures alaires.
Les juvéniles ont un dessus brun sombre, taché et strié de chamois-roux. Le croupion est chamois-orange. Le dessous est chamois-orange terne avec des écailles plus sombres, devenant chamois jaunâtre sur le ventre et la zone anale. Les immatures de première année ont des parties inférieures plus chamoisées que les adultes.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Buff-streaked Chat,
- Tarabilla sudafricana,
- chasco-estriado,
- Fahlschulterschmätzer,
- fakó csuk,
- Streeptapuit,
- Monachella striecamoscio,
- drakensbergskvätta,
- Okerskvett,
- skaliarik čiernokrídly,
- bramborníček jihoafrický,
- Okkergumpet Bynkefugl,
- kapinpensastasku,
- Bergklipwagter,
- bitxac coronat,
- zulusek,
- Бледноплечая каменка,
- マミジロサバクヒタキ,
- 黄纹石䳭,
- 棕紋鵖,
Voix chant et cris
Les oiseaux des 2 sexes chantent en toutes saisons, mais leurs vocalises sont plus discrètes en dehors de la saison de nidification. Ces tariers émettent des séries de phrases brèves qui durent de 2 à 6 secondes et qui sont séparées par des pauses variables. Chaque phrase est constituée d'un ou plusieurs "chack" suivis par plusieurs trilles, sifflements ou notes d'une grande rudesse, ce qui donne un ensemble qui peut être restitué de la façon suivante : "klitick tweeoo trrpeetoo.......klitick tritri tweeooo tritritri". Parfois, à l'intérieur, on peut aussi entendre des imitations d'autres espèces. Les cris intègrent les mêmes "chack" mêlés avec des "wiit" stridents et sifflés, ce qui produit une combinaison de "wiit-chack" assez caractéristiques.
Habitat
Les tariers bifasciés fréquentent les zones rocheuses qui sont situées à l'intérieur de prairies au sol acide. On les trouve également dans les affleurements pierreux, sur les versants de collines parsemés de blocs de pierre, sur les crêtes et les escarpements recouverts de buissons épars, dans les arbres et dans les aloès. Ces oiseaux ne sont jamais très éloignés de zones rocheuses, sur des petits territoires qui sont souvent inférieurs à un hectare. Néanmoins, en dehors de la saison de reproduction, ils se dispersent parfois le long des routes, dans les jachères ou dans les enclos à bétail qui sont désignés sous l'appellation locale de kraal. Les tariers sont très communs entre 1 500 et 1 700 mètres d'altitude, mais dans certaines régions, on les trouve du niveau de la mer jusqu'à 2 000 mètres.
Comportement traits de caractère
Les tariers bifasciés chassent à l'affût à partir d'un perchoir qui propose un point de vue avantageux, c'est à dire un rocher, le sommet d'un buisson ou un petit arbre. Ils utilisent en genéral 4 techiques de chasse : ils poursuivent leur proie dans les airs (70% des cas), ils poursuivent à terre des proies terrestres en courant (15%), ils chassent en bondissant et en faisant des mouvements vifs sur les surfaces planes tels que le rochers et le herbes rases, il leur arrive également de voler à faible hauteur pour glaner et picorer les insectes qui sont posés sur la végétation. Les tariers bifasciés maintiennent leur territoire pendant toute l'année. Ces oiseaux sont en effet secondaires. En dehors de la période de reproduction, ils accomplissent cependant des mouvements erratiques et les populations qui sont situées aux plus hautes altitudes descendent volontiers dans les vallées.
Alimentationmode et régime
Les tariers bifasciés consomment principalement des insectes, en particulier des sauterelles et des termites.
Ils ingurgitent aussi du nectar. Dans les prairies montagneuses, les sauterelles constituent la source principale d'alimentation en avril, mais les termites ailés viennent se substituer et forment la quasi exclusivité après la chute des pluies. Les coléoptères, les araignées et les fourmis (particulièrement les mâles ailés) forment un complément non négligeable.
Dans l'Etat Libre d'Orange, le menu est bien détaillé grâce à une étude assez récente, il est composé de 50% d'hymenoptères (surtout des fourmis ouvrières), 25% de graines, 9% de coléoptères, 5% de papillons, 5% de cigales, 4% de termites-soldats et environ 2% de matières végétales autres que les graines. Les oisillons sont nourris principalement avec des sauterelles, des chenilles et d'autres insectes. Ces oiseaux se nourrissent également de graisse et de produits alimentaires à base de maïs qu'ils trouvent dans les mangeoires artificielles.
Reproduction nidification
La saison de nidification se déroule de septembre à décembre, éventuellement elle se prolonge jusqu'à février.
Au KwaZulu-Natal, la période des nids bat son plein en octobre. Il y a vraisemblablement 2 nichées par an.
Le nid est une coupe fragile construite avec des herbes sèches et garni avec du crin animal, des radicelles et des fines herbes. L'édifice repose sur un solide socle de brindilles et de racines. Il est placé sur une pente en légère déclivité à l'abri d'un bloc de pierre, dans une crevasse de rocher ou de mur. Il est parfois dégagé sur le dessus. Le site est parfois réutilisé pendant quelques années consécutives.
La ponte comprend habituellement 3 œufs, de couleur blanc-crème ou chamois, parfois avec une légère nuance bleuâtre et de fines mouchetures lilas et brun rougeâtre. Des assistants aident peut-être le couple dans les différentes tâches de la nidification. On ne possède aucune information sur la durée d'incubation et sur le détail du soin parental.
Distribution
Les tariers bifasciés sont originaires de l'est de l'Afrique Australe, dans les provinces est du Cap et du Natal ainsi que dans l'ouest du Swaziland et au Lesotho. La limite nord de leur aire de distribution est fixée selon toute probabilité par le cours inférieur du fleuve Limpopo. Le territoire géographique de ces oiseaux englobe une grande partie des monts du Drakensberg.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les tariers bifasciés ne sont pas menacés. Les effectifs sont même considérés comme communs ou localement répandus sur l'ensemble de leur aire de distribution. Dans certaines régions, ils sont toutefois en déclin, ce qui tend à prouver qu'ils sont sensibles à des dérangements plus subtiles. D'après Birdlife, la surface de l'aire de distribution mesure environ 245 000 kilomètres carrés, la population globale est stable, ce qui fait qu'elle est classée comme de préoccupation mineure.
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of East Africa, C.A.W. Guggisberg
- Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes