Tisserin intermédiaire
Ploceus intermedius - Lesser Masked Weaver
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Plocéidés
-
Genre:
Ploceus
-
Espèce:
intermedius
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: -
- Poids: 17 à 27 g
Distribution
Description de la famille
Les Plocéidés sont des passereaux de taille petite à moyenne, au bec plutôt épais et au plumage souvent coloré, originaires d'Afrique, d'Asie tropicale ou des îles de l'Océan indien.
La couleur jaune du plumage est la plus fréquente, associée ou non au noir ou une autre couleur. Viennent... lire la suite
Identification
Le Tisserin intermédiaire est un tisserin "classique". Il fait partie des nombreuses espèces masquées et coloniales avec un dimorphisme sexuel marqué.
Le mâle en plumage nuptial se démarque par un masque noir qui s'étend jusqu'au sommet de sa calotte. Il englobe les yeux, le front, les parotiques, les couvertures auriculaires, le menton et la gorge. Son œil est blanchâtre. Le bec, fort, long et pointu est noir. Autour de son masque noir il possède une couronne orange-marron qui se diffuse vers la nuque jaune. Les côtés du cou sont jaunes. Les parties supérieures sont jaune verdâtre. Sur le manteau et le dos, sont légèrement visibles d'étroites stries centrales. Les ailes et les rectrices sont brun-olive. Les rémiges et rectrices sont frangées de jaune, les bords sont jaunâtres en étant plus larges sur les couvertures alaires. La gorge et le haut de la poitrine sont lavés de marron orangé. La partie inférieure de la poitrine, le ventre, les flancs, les cuisses et les sous-caudales sont jaunes. Les pattes, caractéristiques, sont de couleur ardoise et non rosées.
Si l'identification du mâle adulte nuptial est immédiate avec son masque noir et ses yeux blancs, les autres plumages sont très difficiles à identifier. Le mâle non reproducteur ressemble à la femelle reproductrice, mais la tête et le manteau sont lavés de jaune, les parties inférieures sont d'un jaune plus vif. L'iris est blanchâtre.
La femelle est identifiable par son œil pâle très particulier et son ventre blanc. Le dessus de la tête est vert-olive strié de brun. Un sourcil jaune pâle et les lores noirs entourent l'œil blanchâtre lui donnant un petit aspect sévère. Les parotiques et les côtés du cou sont brun-olive. La mandibule supérieure du bec est gris noirâtre, la mandibule inférieure est de couleur corne. Les parties inférieures possèdent deux couleurs la plupart du temps bien marquées. La gorge et la poitrine sont chamois et le ventre, les flancs et le bas ventre sont blancs. Les sous-caudales sont jaunâtres.
La femelle non reproductrice est moins jaune sur les parties inférieures. Le juvénile ressemble à la femelle non reproductrice tout en étant plus brun sur le dessous. L'iris est surtout brun foncé et le bec est de couleur corne entièrement.
P. i. cabanisii ne possède pas de couronne orange-marron autour du masque facial. Mise à part les ailes et le dos qui se trouvent être identiques à la sous-espèce nominale, le reste du corps est plus jaune vif.
Indications subspécifiques 3 sous-espèces
- Ploceus intermedius intermedius (s Sudan, Ethiopia and Somalia south to e DRCongo, w and c Tanzania and Kenya)
- Ploceus intermedius cabanisii (Congo to sw Tanzania and south to Namibia, n Botswana, n and e South Africa and s Mozambique)
- Ploceus intermedius beattyi (w Angola)
Noms étrangers
- Lesser Masked Weaver,
- Tejedor intermedio,
- tecelão-de-patas-cinzentas,
- Cabanisweber,
- Kleine Textorwever,
- Tessitore mascherato minore,
- mindre maskvävare,
- Småmaskevever,
- pletiarka olivová,
- snovač maskový,
- Lille Væver,
- mustanaamakutoja,
- Kleingeelvink,
- teixidor emmascarat menut,
- wikłacz sawannowy,
- Средний масковый ткач,
- メンハタオリドリ,
- 黑脸织雀,
- 小黑臉織布鳥,
Voix chant et cris
Habitat
Le Tisserin intermédiaire occupe les prairies broussailleuses et boisées ainsi que les zones cultivées.
Comportement traits de caractère
Même si le Tisserin intermédiaire est un résident à l'année dans son aire de répartition, il s'éloigne des zones de reproduction une fois la saison de nidification terminée. Incomparable avec un long migrateur, la plus longue distance mesurée est de 74 km avec un individu bagué en Afrique du Sud. Il répond bien évidemment au caractère colonial de cette famille. Une colonie peut atteindre une soixantaine d'individus, avec en son sein plus de femelles que de mâles car le système de reproduction est celui de la polygynie. Il arrive que la colonie s'associe à d'autres Plocéidés pour s'établir.
Séduire les femelles est difficile au sein d'une grande colonie, chaque mâle construit plusieurs nids pour augmenter ses chances d'accouplement et parfois très proches de ceux de leurs voisins sans pour autant créer de rivalités et permettant ainsi aux grandes colonies d'exister. Les femelles célibataires restent en dehors de la colonie, elles y viennent lorsqu'elles sont prêtes à s'accoupler. L'arrivée d'une nouvelle femelle à l'intérieur de la colonie ne passe pas inaperçue, s'en suit alors une augmentation du niveau sonore de la colonie et les mâles qui ont au moins un nid achevé réagissent immédiatement à l'arrivée de cette nouvelle femelle.
Mâles et femelles sont de parfaits acrobates, capables de faire leur toilette suspendus au nid même avec une seule patte. De nature très énergique, une colonie peut être difficile à supporter au niveau des décibels.
En dehors de la saison de reproduction, l'espèce forme de grandes bandes pouvant vagabonder pour trouver les meilleurs sites de nourrissage.
Il se nourrit la plus part du temps dans la canopée des arbres en cherchant les insectes sous les feuilles. Le Tisserin intermédiaire ne craint pas l' Homme et peut même devenir très familier en cas de nourrissage.
Vol
Le vol du Tisserin intermédiaire est rapide et sur de courtes distances. Sa morphologie lui interdit d'effectuer des vols planés en revanche l'envol s'effectue instantanément.
Alimentationmode et régime
Le Tisserin intermédiaire est en premier lieu insectivore, il se nourrit aussi de graines, de fleurs et de nectar en particulier celui des Aloes. Des coquilles d'escargots ont également été trouvées dans le contenu de son estomac. Il recherche sa nourriture sous les feuilles de la canopée.
Reproduction nidification
Le Tisserin intermédiaire se reproduit toute l'année en fonction de sa zone de répartition. Pour bon nombre de pays, la reproduction connaît un pic entre mars et avril. Le mâle est polygame, il possède deux ou trois femelles. Chez le Tisserin intermédiaire, la colonie peut se fixer au milieu d'une roselière, ce qui n'exclue pas la nidification dans les arbres au-dessus d'un plan d'eau ou d'une zone bien dégagée en-dessous située entre 1 et 3 mètres du sol ou de l'eau. Cas exceptionnel, des nids ont été trouvés suspendus au bord d'un toit ou à une ligne téléphonique.
Le premier nid achevé, le mâle effectue sa parade suspendu au nid en déployant très rapidement ses ailes, en écartant les plumes de la queue et en balançant la tête tout en chantant. La femelle choisira le nid qui lui conviendra en solidité et en forme puis tapissera le fond de brins d'herbes. Elle pond deux ou trois œufs blancs unis ou blanc bleuté pâle qu'elle incube seule pendant 13 jours. Les oisillons sont nourris par les deux parents pendant 15 jours, le mâle étant plus actif au nourrissage que la femelle.
Les nids peuvent être parasités par le Coucou didric.
Distribution
Le Tisserin intermédiaire est une espèce d'Afrique de l'Est, d'Afrique centrale et d'Afrique australe. Trois sous-espèces se divisent l'aire de répartition.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Tisserin intermédiaire est espèce très prédatée. Les nids sont pillés par le Pygargue vocifère ainsi que par les singes vervets. Le serpent des arbres Dispholidus typus est aussi un prédateur régulier des colonies. Le Coucou didric est un hôte occasionnel dans le sud de son aire de répartition ainsi qu'en Afrique de l'Est, celui-ci est un spécialiste des tisserins et pond des œufs mimétiques. Dans une colonie kényane, plus de 30% des nids contenaient des œufs abandonnés, et la plupart des œufs uniques étaient stériles. Pour autant l'espèce n'est pas menacée au niveau mondial et est largement répandue et localement abondante.
Références utilisées
- Birds of East Africa: Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda, Burundi, Terry Stevenson, John Fanshawe
- Birds of Kenya's Rift Valley , Adam Scott Kennedy
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- eBird, Cornell Lab of Ornithology et National Audubon Society
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes