Traquet d'Arnott
Myrmecocichla arnotti - Arnot's Chat
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Muscicapidés
-
Genre:
Myrmecocichla
-
Espèce:
arnotti
Descripteur
Biométrie
- Taille: 18 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Description de la famille
Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite
Identification
Le mâle de la race nominale est noir avec un capuchon blanc neigeux jusqu'à la nuque. Une grosse tache blanche couvre également le joint carpial de l'aile et se se poursuit jusqu'aux grandes couvertures et aux couvertures primaires. L'extrémité des couvertures primaires est noire. Le bec et les pattes sont également noirs.
La femelle ressemble à son partenaire mais la calotte est noire. Le menton et le haut de la poitrine forment un plastron blanchâtre qui est variable en grandeur. Ce plastron est terminé de minuscules pointes noires.
Les juvéniles sont comme les adultes. Cependant, les jeunes mâles ont des pointes blanches uniquement sur la tête et les jeunes femelles uniquement sur la gorge.
La race harterti ne possède pas de blanc sur les couvertures primaires. Chez le mâle, le blanc de la tête est restreint au front et au sourcil. La femelle a une zone de blanc plus réduite sur la gorge.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Myrmecocichla arnotti arnotti (Rwanda and Burundi to Zambia, c Mozambique and ne South Africa)
- Myrmecocichla arnotti harterti (Angola)
Noms étrangers
- Arnot's Chat,
- Zorzal hormiguero de Arnot,
- chasco-de-asa-branca,
- Arnotschmätzer,
- Arnot-hangyászrigó,
- Arnots Miertapuit,
- Sassicolo nero testabianca,
- miombotermitskvätta,
- Hvitkroneskvett,
- skaliarik strakatý,
- bělořit běločapkový,
- Hvidhovedet Myrepikker,
- valkolakkitasku,
- Bontpiek,
- smolarek białołbisty,
- Муравьиный чекан Арнота,
- シロガシラアリヒタキ,
- 阿氏蚁䳭,
- 白頭蟻鵖,
Voix chant et cris
Le chant, émis ensemble par les deux sexes, est une série assez complexe de notes musicales et tranquilles qui sont entrecoupées par des "fiii" sifflés, des notes stridentes et râpeuses, des cris rudes et de puissantes imitations d'au moins 7 espèces. Le chant du traquet d'Arnott est très différent de celui de ses congénères dans la mesure où il ne contient pas de sifflements stridents et de notes gutturales.
Le traquet d'Arnott est capable de chanter pendant de longues minutes en s'accordant seulement quelques secondes de pause. Quand il chante en vol, il fait claquer ses ailes. Le répertoire de cris est très developpé : un "fiii" pour le cri de contact et d'alarme, un "wee" ou "wee-chit" comme autre cri de reconnaissance, un "chucks" rapide et guttural en cas de danger. Le cri d'alarme des adultes à destination des jeunes peut comprendre des imitations d'autres espèces.
Habitat
Les traquets d'Arnott fréquentent les zones boisées composées d'arbres à larges feuilles avec un support plat et un sous-bois très clairsemé.
Les traquets d'Arnott vivent occasionnellement dans les zones cultivées et très rarement à proximité des habitations. Leur habitat se situe principalement en-dessous de 1 500 mètres d'altitude, 150-1 600 m en Tanzanie, 600-1 750 m en Angola et jusqu'à 1 840 m en République Démocratique du Congo.
Comportement traits de caractère
Les traquets d'Arnott sont des oiseaux pleins de vie qu'on trouve en petites bandes dans les zones ombragées situées sous les grands arbres. Ils stationnent généralement à assez basse altitude près des troncs noueux où ils cherchent des insectes. Leur attitude générale n'est guère éloignée de celle des merles et des grives et, comme eux, ils passent moins de temps à terre que sur les branches. D'ailleurs, les traquets d'Arnott apprécient la compagnie des merles kurrichane (Turdus libonyana) et des merles litsitsirupa avec lesquels ils se restaurent côte à côte. Bien qu'ils fréquentent en principe les mêmes milieux, ils ont moins d'affinités avec les traquets à ventre roux (Thamnolaea cinnamomeiventris). Ils ignorent pratiquement les rochassiers des éboulis (Pinarornis plumosus) et les monticoles angolais (Monticola angolensis), ces derniers préférant les sous-bois plus denses et les affleurementss granitiques.
Alimentationmode et régime
Les traquets d'Arnott sont insectivores : ils consomment principalement des fourmis et des coléoptères. Leur menu est complété avec des araignées, des larves, des chenilles vertes, des orthoptères et des papillons. Les oisillons parvenus à un bon stade de développement reçoivent souvent des criquets.
Reproduction nidification
Les traquets d'Arnott se reproduisent généralement à la fin de la saison sèche et au début de la saison des pluies. En Afrique Orientale, la saison de nidification se déroule en janvier, juillet et septembre-octobre. En Zambie, elle a lieu en janvier et août-novembre. Au Botswana et au Zimbabwe, la période des nids s'étend du mois d'août au mois de décembre alors qu'elle se restreint en octobre et en novembre en Afrique du Sud. D'autres dates sont disponibles : septembre-novembre au Malawi, août-septembre en Angola et août-décembre en République Démocratique du Congo.
Les traquets d'Arnott nichent souvent de façon coopérative, des assistants aidant le couple nidificateur dans ses différentes tâches. Au Zimbawe, le territoire sur lequel est installé le nid est estimé environ à 15 hectares. Celui-ci a la forme d'une coupe volumineuse et il est construit avec des pétioles de feuilles, des radicelles, et des tiges d'herbe. L'intérieur est garni avec des herbes, des pétioles encore plus fines, des racines et quelques plumes.
En principe, le nid est placé dans une cavité naturelle d'arbre, entre 1 et 4 mètres au-dessus du sol, mais il arrive parfois que les traquets d'Arnott utilisent des nids abandonnés de pics ou de barbets. Il arrive également qu'ils nichent sous le toit en chaume d'une hutte. La chambre de ponte est située habituellement à une faible profondeur par rapport au trou d'entrée mais il peut arriver qu'elle soit enfouie à une distance de 30 centimètres. Si la cavité est encore plus profonde, elle est partiellement comblée avec des excréments d'animaux, des brindilles et des feuilles. Les nids nouvellement bâtis sont réutilisés pendant plusieurs années consécutives.
La ponte comprend généralement 3 œufs, de couleur bleu pâle ou verdâtre avec des marques mauves et des taches brun clair. L'incubation dure 13 ou 14 jours. Les oisillons sont nidicoles et ne prennent leur envol qu'au bout de 21 à 22 jours. Ils restent dépendants de leurs parents pendant une période supplémentaires de 4 mois. Les couvées sont parfois extrêmement productives : au Zimbabwe, on site l'exemple de huit jeunes à l'envol sur une ponte maximum de 9 œufs.
Distribution
Les traquets d'Arnott son originaires du centre-sud du continent africain. Leur aire de distribution couvre l'est du Rwanda et du Burundi, l'ouest de la Tanzanie, le sud du Congo Démocratique, la Zambie, le Malawi, une grande partie du Zimbabwe, l'est de l'Angola, le nord-est de la Namibie notamment la bande de Caprivi, le nord du Botswana, l'ouest su Mozambique et l'extrême nord-est de l'Afrique du Sud (province du Limpopo). Sur ce vaste territoire de plus de 3 millions de kilomètres carrés, on reconnaît officiellement 2 sous-espèces : P. a. harterti (Angola) - P. a. arnotti (reste de l'aire de distribution, du Rwanda jusqu'en Afrique du Sud en passant par la Tanzanie, le Zambie et le Mozambique).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Cette espèce n'est pas globalement menacée. Il y a peu de temps , elle etait considérée comme presque menacée (NT) en Afrique du Sud, mais son statut a été changé récemment. Le traquet d'Arnott est localement commun, inexplicablement, il peut être absent de certaines régions, mais dans les lieux où il réside, il est relativement abondant. Cet oiseau a souffert de la destruction des habitats de miombo au Zimbabwe et probablement de la réduction importante des mopanes en Afrique du Sud et au Botswana, cette dernière en raison du passage des éléphants. Par contre, au sud du Mozambique, les habitats de mopane sont suffisamment bien conservés. Au Zimbabwe, cette espèce a subi des dommages en raison de l'utilisation du DDT pour combattre la mouche tsé-tsé.
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of East Africa, C.A.W. Guggisberg
- Birds of Southern Africa, Ian Sinclair, Phil Hockey, Warwick Tarboton
- Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes