Traquet familier

Oenanthe familiaris - Familiar Chat

Systématique
  • Ordre
    :

    Passériformes

  • Famille
    :

    Muscicapidés

  • Genre
    :

    Oenanthe

  • Espèce
    :

    familiaris

Descripteur

Wilkes, 1817

Biométrie
  • Taille
    : 15 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 13 à 29 g
Distribution

Distribution

Description de la famille

Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite

Identification

Traquet familier
adulte
Traquet familier
juvénile

Chez la race nominale, les parties supérieures varient du brun terne au brun-gris. Les couvertures auriculaires sont d'un brun distinctement plus chaud, les ailes sont plus sombres avec des liserés chamois-brun. Le croupion et la queue sont roux-orange, cette dernière avec des rectrices centrales et une large bande terminale noirâtre. Les parties inférieures sont plus claires, de couleur gris chamoisé. La gorge est plus pâle, le bas ventre et les sous-caudales sont roux nuancé de chamois.
Le bec et les pattes sont noirs. Les sexes sont identiques. Les juvéniles ressemblent aux adultes, mais le dessus est tacheté de chamois et le dessous porte des écailles sombres.
Les sous-espèces varient principalement par les différentes nuances du plumage : la race falkensteini a un dessous gris sans teinte chamoisée, la race omoensis est plus foncée que la précédente, la race angolensis a un avant-corps plus pâle et du roux plus clair sur la queue, la race galtoni présente un dessus plus pâle, la race hellmayri un bas ventre et des sous-caudales plus blanchâtres, la race actuosa affiche un ensemble plus foncé.

Indications subspécifiques 7 sous-espèces

  • Oenanthe familiaris familiaris (s South Africa)
  • Oenanthe familiaris falkensteini (Senegal to nw Ethiopia, s Uganda and Tanzania)
  • Oenanthe familiaris omoensis (se Sudan, sw Ethiopia, nw Kenya and ne Uganda)
  • Oenanthe familiaris angolensis (w Angola and n Namibia)
  • Oenanthe familiaris galtoni (e Namibia, w Botswana and n South Africa)
  • Oenanthe familiaris hellmayri (se Botswana to s Mozambique and ne South Africa)
  • Oenanthe familiaris actuosa (e South Africa and Lesotho)

Noms étrangers

  • Familiar Chat,
  • Colinegro familiar,
  • chasco-familiar,
  • Rostschwanz-Steinschmätzer,
  • Roodstaartspekvreter,
  • Codinero familiare,
  • roststjärtad stenskvätta,
  • Ruststjert,
  • skaliarik červenochvostý,
  • skalníček šedohnědý,
  • Rødhalet Stensmutte,
  • kalliotasku,
  • Gewone Spekvreter,
  • còlit familiar,
  • białorzytka rdzawosterna,
  • Рыжехвостый скромный чекан,
  • アカオイワビタキ,
  • 红尾岩䳭,
  • roststjärtad stenskvätta,
  • 紅尾岩鵖,

Voix chant et cris

Traquet familier
adulte

Le chant est une suite de phrases qui consistent en un mélange de sifflements doux et de bavardages émis en sourdine, ce qui donne "tswiip tswiip tswiip cher-cher tswiip tswwiip" ou " piip churr-churr piip-chack-churr piip piip". Les cris sont des sortes de cliquètements "cher-cher" ou "chuck-chuck" précédés de "swiip swiip" sifflés et stridents. Les phrases ont un rythme assez saccadé et peuvent être restituées de la façon suivante "swii chuckchuck chuck swii chuck".

Habitat

Traquet familier
adulte

Les Traquets familiers occupent les zones boisées composées d'arbustes et les espaces de végétation éparse, notamment les parcelles de miombo (brachystagia).

On les trouve également sur les sols rocailleux tels que les ravins érodés, les escarpements, les inselbergs et les kopjes qui sont des affleurements rocheux isolés au milieu de savanes. Ils vivent aussi au milieu des blocs de pierre, dans le lit asséché de cours d'eau, sur les terres cultivées pierreuses ou à proximité de carrières et d'habitations. Au Zimbabwe, on les observe souvent à faible distance des villages alors qu'en Zambie, ils répugnent à s'approcher des bâtiments. Au Kenya, leur habitat préférentiel se situe entre 400 et 1 600 mètres. En République Démocratique du Congo, ils grimpent au moins jusqu'à 2 000 mètres d'altitude. Au Lesotho, on peut les trouver jusqu'à 2 400 m, hauteur à partir de laquelle, ils sont remplacés par les traquets aile-en-faux (Cercomela sinuata). En Afrique du Sud, les Traquets familiers sont très communs dans les étendues semi-arides de karoo.

Comportement traits de caractère

Traquet familier
adulte

Comme leur nom l'indique bien, les Traquets familiers ne craignent pas les humains, ils se laissent facilement approcher et observer.

Traquet familier
adulte
Ces oiseaux sont discrets mais actifs, avec des petits mouvements caractéristiques et fréquents des ailes. Ils chassent à l'affût à partir d'un perchoir bas tel qu'un buisson, une branche basse, un fil de clôture, un rocher, une termitière ou un muret, se laissant tomber à terre pour capturer leur proie. Ils pratiquent parfois le vol stationnaire pour glaner dans les feuilles. Il leur arrive de poursuivre dans les airs les insectes qui sont perturbés. En Afrique du Sud, les Traquets familiers recherchent leur nourriture dans les zones intertidales, ce qui correspond à la partie du littoral située entre les limites extrêmes des plus hautes et des plus basses marées. Ces oiseaux sont majoritairement sédentaires. On assiste toutefois à quelques mouvements locaux liés à la saison des pluies, aussi bien dans le nord (falkensteini) que dans le sud de l'aire (galtoni, hillmayri).

Alimentationmode et régime

Traquet familier
adulte

Les Traquets familiers consomment principalement des insectes, en particulier des coléoptères, des fourmis et des termites.

Traquet familier
adulte
Le reste du menu est constitué de graines, de baies, de restes de nourriture chapardés à proximité des habitations, de proies tuées le long des routes et aussi de graines de pin, ce qui cause des dommages importants à ce genre de boisements. Les traquets familiers recueillent également sur le sol des mûres qu'ils ingurgitent en entier.
Grâce à une enquête menée récemment dans L'État Libre d'Orange, on connaît le détail du régime : 40% d'hyménoptères (surtout des fourmis ailées), 35% de graines, 11% de coléoptères, 7% de termites soldats, 4% de baies, 2% d'orthoptères et environ 1% d'araignées. L'alimentation fournie aux jeunes est constituée surtout de termites, de sauterelles, de chenilles, d'escargots, de vers de terre et de mûres.

Reproduction nidification

Traquet familier
adulte

Au Mali, la reproduction a lieu en mars. Au Ghana, elle se déroule en décembre, au Nigéria de mars à mai et en Afrique Orientale en août et mars. La construction des nids intervient en février en Côte d'Ivoire.
Les oiseaux sont en condition sexuelle de se reproduire à des périodes diverses selon les régions : septembre-octobre en Angola, août-décembre en R.D. du Congo, septembre-décembre en Zambie, septembre-novembre au Malawi, juillet-janvier au Zimbabwe et au Mozambique et juillet-février en Afrique du Sud. Parfois, ces oiseaux mènent à terme 2 nichées.

Traquet familier
adulte

Le nid est une construction solide fabriquée avec des fibres végétales, du crin et des plumes. Le socle est bâti avec de la terre, de l'écorce et une grande quantité de petites pierres qui sont transportées par les 2 parents. Le nid est placé dans une cavité située sur le sol entre des racines, dans des parois de ravins, des façades de falaise ou des murs, mais aussi dans d'anciens nids de Républicains sociaux (Philetairus socius), de Spréos bicolores ou des vieux terriers de Guêpiers à front blanc (Merops bullockoides). Des structures artificielles telles que des nichoirs, des boîtes en ferraille ou de vieilles machines agricoles abandonnées sont également utilisées. La construction du nid demande généralement plusieurs jours.
La ponte comprend habituellement 3 œufs, de couleur bleu-vert brillant avec de rares taches brun rougeâtre. L'incubation dure 13 à 15 jours, les jeunes séjournent au nid de 13 jours et demi jusqu'à 19 jours. On ne possède pas d'information sur la période de dépendance des oisillons, mais en cas de seconde couvée, cette dernière commence environ 2 semaines après l'envol de la couvée initiale.

Distribution

Traquet familier
juvénile

Les Traquets familiers sont originaires du continent africain au sud du Sahara. Leur aire de distribution est très morcelée au sud du Sahel de la Sénégambie jusqu'en Éthiopie et en Afrique Orientale. Elle est plus compacte en Afrique Centrale et en Afrique Australe, de la Tanzanie et de l'Angola jusqu'au cap de Bonne-Espérance.
7 sous-espèces sont officiellement reconnues : C. f. falkensteini (du Sénégal jusqu'au nord-ouest de l'Éthiopie puis en direction du sud jusqu'à l'Ouganda, la Tanzanie et la vallée du Zambèze) - C. f. omoensis (Sud-Soudan, sud-ouest de l'Éthiopie, Nord-Est-Ouganda, et nord-ouest du Kenya) - C. f. angolensis (sud-ouest de la R.D. du Congo, Ouest-Angola et Nord-Namibie) - C. f. galtoni (Est-Namibie, Ouest-Botswana, nord de l'Afrique du Sud) - C. f. hellmayri (Sud-Est-Botswana, Sud-Mozambique, est de l'Afrique du Sud) - C. f. actuosa (est de l'Afrique du Sud, Natal et monts Drakensberg) - C. f. familiaris , la race nominale (sud de l'Afrique du Sud).

Menaces - protection

Traquet familier
adulte
Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Cette espèce n'est pas globalement menacée. La répartition est toutefois très inégale selon les régions. Elle est assez répandue dans les environs de Kédougou au Sénégal et au sud du Mali. On la trouve localement au Togo et au Nigéria. Son statut est assez divers en Afrique Centrale et Orientale, n'atteignant jamais de très grands effectifs. En Afrique Australe (Angola, Namibie, Zimbabwe et Afrique du Sud) , le Traquet familier est généralement très commun. D'après Birdlife, la superficie de son territoire est supérieure à 7 millions de kilomètres carrés et la population, quoique non quantifiée, paraît stable.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Traquet familierFiche créée le 05/09/2012 par
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