Trogon à joues jaunes
Apaloderma aequatoriale - Bare-cheeked Trogon
Systématique
-
Ordre:
Trogoniformes
-
Famille:
Trogonidés
-
Genre:
Apaloderma
-
Espèce:
aequatoriale
Descripteur
Biométrie
- Taille: 31 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Identification
Le trogon à joues jaunes ou Bare-cheeked Trogon en anglais, trogon à joues barrées, a été découvert par un ornithologue britannique, Richard Bowdler Sharpe (1847-1909) en 1901 au Cameroun. C'est certainement un des oiseaux les plus mystérieux du moment, très peu de photos et d'observations sont disponibles. Il ressemble beaucoup au Trogon narina, en plus petit (28 à 31 cm) avec qui il partage son territoire. Le mâle a le bec jaune clair teinté d'une pointe verdâtre à son extrémité, l'iris est marron foncé, l'œil est surmonté d'une marque jaune immanquable et dans le prolongement du bec une excroissance de peau jaune en forme de deux gouttes barre la joue ; c'est cette particularité qui permettra de différencier le trogon à joues jaunes du Trogon narina, et notamment de la ssp narina constantia qui n'a qu'une fine marque jaune pâle sous l'œil. La tête est vert émeraude avec des reflets bleus sur la gorge et la calotte, la poitrine verte contraste avec le ventre rouge vif, le manteau, les scapulaires et le dos sont également verts. Les petites et moyennes couvertures présentent des "vagues" horizontales gris et vert, les grandes couvertures, les rémiges secondaires et tertiaires sont vermiculées horizontalement de noir et blanc, les primaires sont noires avec des émarginations blanches. Les rectrices externes sont blanches alors que les rectrices centrales sont bleu-vert. La femelle a le bec jaune, la mandibule supérieure étant légèrement grisâtre, la marque sourcilière jaune est très fine, mais Madame garde les mêmes marques jaunes en forme de gouttes sous l'œil ; la calotte, la nuque, le manteau et le dos sont verts. La gorge, la poitrine et le haut du ventre sont brun-noisette, le ventre garde la coloration rouge vue chez le mâle, les vermiculures des couvertures et des rémiges secondaires sont plus floues, les rémiges restent noires avec des émarginations blanches. Les tarses sont brun-rose mais très peu visibles. Les juvéniles sont plus pâles, la poitrine est brun clair, le ventre est vaguement rayé de vert et n'a pas encore la belle couleur rouge des parents, les couvertures sont grossièrement vermiculées de brun et blanc. Les "joues jaunes" sont d'abord blanches et le bec est plutôt brun pâle que jaune.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Bare-cheeked Trogon,
- Trogón carigualdo,
- republicano-de-lágrima,
- Gelbwangentrogon,
- Geelwangtrogon,
- Trogone guancenude,
- gulkindad trogon,
- Gulkinntrogon,
- trogónovec žltolíci,
- trogon žlutolící,
- Nøgenkindet Trogon,
- keltaposkitrogoni,
- trogon de galtes grogues,
- afrotrogon żółtolicy,
- Желтощёкий африканский трогон,
- ニシアフリカキヌバネドリ,
- 黄颊咬鹃,
- 黃頰咬鵑,
Voix chant et cris
Une plainte de 5 à 6 "chuu-chuu-chuu" presque triste, le chant s'arrête et reprend toutes les 15 à 20 secondes en diminuant d'intensité. Ce chant servira à identifier le trogon à joues jaunes du Trogon narina qui lance un "whoou-whoou" lent au début et qui monte en intensité. Le trogon à joues jaunes lance également des sons plus rauques comme cris d'alerte.
Habitat
Il préfère la forêt primaire où il montera jusqu'à 1 100 m, son habitat typique est la forêt équatoriale du bassin du fleuve Congo. On peut également le trouver dans les forêts exploitées où la canopée est peu "agressée" par l'homme. Le trogon à joues jaunes reste un oiseau inféodé à la forêt alors que le Trogon narina est plus "tout-terrain", ce qui en fait un des trogons les plus difficiles à observer.
Comportement traits de caractère
Essentiellement sédentaire.
Alimentationmode et régime
Le trogon à joues jaunes semble essentiellement insectivore, il aime les chenilles, tous types de coléoptères, les orthoptères, les mantes, les phasmes et aussi les escargots du type Helixarion (escargots à coquille molle) ! On sait qu'il chasse souvent au sol.
Reproduction nidification
Période de reproduction en janvier au Cameroun, au Gabon en janvier-février et novembre, en République Démocratique du Congo en avril et août, ce qui laisse supposer qu'il n'y a pas de saison de prédilection pour la reproduction. Le trogon à joues jaunes est monogame et très territorial, un couple couvrirait en moyenne une aire de 3 ha et il défendra farouchement son territoire, parfois avec l'aide des immatures. André Brosset (1926-2004), ornithologue français observa au Gabon, en février 1976, un groupe de 6 mâles, accompagné d'un mâle Trogon narina, rejoindre la moyenne canopée d'une forêt primaire et se percher sur différentes branches en agitant leurs queues et gonflant les plumes de leur poitrine. Les oiseaux n'avaient pas une attitude agressive les uns envers les autres mais semblaient plutôt en compétition. Cette parade s'est renouvelée sur plusieurs jours sans que les femelles ne soient visibles. Le nid est en général construit dans une excavation naturelle d'un gros tronc en début de décomposition à une hauteur de 2 à 8 m. La couvée est généralement de 2 œufs, seule la femelle couve, ce que Johnsgard et Forshaw, ornithologues américain et australien, soulignent comme inhabituel puisque chez les trogonidés, le couple couve en alternance. La couvaison dure 16 jours et les petits quittent le nid au bout de 16 à 17 jours, le couple nourrit ses rejetons avec une prédominance du mâle dans le nourrissage, surtout dans les premiers jours.
Distribution
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
LC, le trogon à joues jaunes ne semble pas en danger, comme d'autres trogonidés, il a adopté l'adage du vivre caché pour vivre mieux, inféodé à la forêt équatoriale, discret et craintif, il se préserve pour l'instant des nuisances humaines.
Références utilisées
- A Natural history of the Trogonidae, Joseph M.Forshaw Albert Earl Gilbert
- Vol. 6 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Scientific Birds Names, James A.Jobling
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- Avibase, Lepage Denis
- HBW Alive,
- Planet of Birds,
- The internet Bird Collection,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes