Vautour à bec élancé Vautour à long bec
Gyps tenuirostris - Slender-billed Vulture
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Gyps
-
Espèce:
tenuirostris
Descripteur
Biométrie
- Taille: 103 cm
- Envergure: -
- Poids: 6000 à 8000 g
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
Ce vautour de taille moyenne ressemble assez grossièrement au vautour indien (Gyps indicus) mais ses ailes sont légèrement plus courtes et son bec est plus maigre. Son bec est plus fin, sa tête et son cou sont plus sombres et son capuchon forme un angle moins marqué avec une absence évidente de duvet blanc. Le dos et le bec sont plus foncés que les autres parties supérieures. Sur ce dernier, la couleur pâle n'est visible que sur le culmen. Lorsqu'on observe attentivement à faible distance, on peut apercevoir sur le cou et sur la tête des rides et des plis profonds qui passent généralement inaperçus chez le vautour indien. Les ouvertures des oreilles sont plus larges et nettement plus proéminentes.
Les iris sont brun sombre, la cire est entièrement noirâtre.
Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont un duvet pâle sur la nuque et l'arrière du cou. Ils se distinguent des juvéniles de l'espèce indicus en ayant une peau du cou plus sombre et une quantité de duvet moins importante sur le cou.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Slender-billed Vulture,
- Buitre picofino,
- grifo-de-bico-estreito,
- Dünnschnabelgeier,
- keskenycsőrű keselyű,
- Dunsnavelgier,
- Avvoltoio beccosottile,
- smalnäbbad gam,
- Teraigribb,
- sup tenkozobý,
- sup tenkozobý,
- Langnæbbet Grib,
- gangesinkorppikotka,
- voltor becfí,
- sęp długodzioby,
- garknābja grifs,
- Тонкоклювый сип,
- ハシボソハゲワシ,
- 细嘴兀鹫,
- อีแร้งสีน้ำตาลหัวดำ,
- 細嘴兀鷲,
Voix chant et cris
Les vautours à bec élancé, également appelés vautour à long bec ou vautour à bec grêle, ont un répertoire assez identique à celui du vautour indien (Gyps indicus). Ils émettent une grande variété de caquètements, de sifflements et de sons grognants quand ils se nourrissent à proximité des carcasses.
Habitat
Les vautours à long bec vivent dans les espaces ouverts, dans les zones partiellement boisées et dans les collines qui peuvent grimper jusqu'à 1 500 mètres d'altitude.
On peut souvent les observer à proximité des villages et des abattoirs. Au Myanmar, on peut fréquemment les apercevoir dans des "restaurants à vautours" qui sont des sites où l'on dépose artificiellement des charognes pour pourvoir à la nourriture des rapaces dont le régime est insuffisant. Ces lieux, généralement situés entre 200 et 1 200 mètres, reçoivent un approvisionnement régulier de carcasses et d'animaux morts, ce qui participe à leur survie.
Contrairement aux vautours indiens qui nichent dans les corniches de falaises, les vautours à bec élancé nichent en priorité dans les arbres.
Comportement traits de caractère
Les vautours à bec élancé ont un comportement assez similaire à celui des autres vautours qui vivent sur le sous-continent indien. On les observe généralement en petits groupes, en compagnie des vautours chaugouns ou d'autres nécrophages, voutés au sommet des arbres et des palmiers qui parsèment la contrée. Ils se perchent aussi sur les toits et sur les vieux murs proches des abattoirs, dans les décharges d'ordures à la sortie des villages et en bordure des habitations. Les perchages favoris deviennent entachés par leurs excréments qui provoquent le dépérissement des arbres s'ils sont occupés pendant trop de temps.
De ce fait, les vautours à long bec sont considérés comme ayant une action nuisible sur les plantations de manguiers, de vergers et de noix de coco.
Bien que ces grands oiseaux craignent les humains et les fuient de manière répulsive, ils sont aussi capables de se déplacer majestueusement dans le ciel et de planer sans aucun battement d'ailes. Ils passent une grande partie de leur temps à scruter leur territoire à la recherche de nourriture, couvrant de très longues distances pour trouver des carcasses. Ils peuvent passer de longues heures à tourner en rond, avec apparemment pour seul objectif de prendre du plaisir. Leur vue très développée leur permet de découvrir très rapidement une charogne, même si celle-ci est dissimulée à terre sous le sous-bois. Cette incroyable rapidité à trouver des proies est accentuée par la présence des corbeaux et des chiens qui leur fournissent des indices supplémentaires. Le nettoyage du cadavre s'effectue également en un temps record : 60 à 70 vautours rassemblés sont capables de vider une carcasse de 125 kg en moins de 40 minutes. L'activité s'accompagne de bousculades et de chamailleries ainsi que d'une activité vocale bruyante (cris stridents, sifflements et mugissements). Lorsqu'ils sont gavés d'une importante quantité de nourriture, les vautours à long bec sont obligés de passer la nuit à terre avant de pouvoir de nouveau s'envoler. Afin de pouvoir faire décoller leur masse, ces grands oiseaux sont obligés de prendre beaucoup d'élan et de battre fortement des ailes. Souvent, ils sont obligés d'attendre plusieurs jours avant effectuer un nouveau repas conséquent.
Alimentationmode et régime
Les vautours à bec élancé se nourrissent exclusivement de charogne, dans les endroits où le bétail et les troupeaux sont abondants. Ils fréquentent également les savanes, les plaines et les collines où les grands ongulés sauvages sont nombreux jusqu'à 1 500 mètres d'altitude. Ils sont assidus près des villages où ils peuvent profiter des détritus des poubelles. Quand ils se restaurent, ils apprécient la compagnie des vautours du Bengale et les vautours chaugouns.
Reproduction nidification
Il y a vraiment peu d'informations sur ce secteur de son activité. Généralement, les vautours à bec élancé nichent du mois d'octobre au mois de mars.
Ils bâtissent de grands nids compacts avec des bouts de bois qui ont une longueur variant de 60 à 90 cm de longueur et de 35 à 50 cm de profondeur. Ceux-ci sont placés entre 7 et 16 mètres au-dessus du sol, dans des arbres de grande taille. Les nids, solitaires, sont parfois situés non loin des villages. La ponte comprend 1 seul œuf qui est couvé pendant 50 jours.
Au Cambodge, 30 nids surveillés de 2006 à 2011 ont produit 27 jeunes à l'envol, ce qui fait un taux de réussite égal à 87%.
Distribution
Les vautours à bec élancé vivent dans les collines au pied de l'Himalaya, du nord-ouest de l'Inde (état de l'Haryana) jusqu'au sud du Cambodge en passant par le Népal, l'Assam et l'est du Myanmar. Autrefois, ils étaient plus répandus en Indochine et dans le nord de la péninsule malaise.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook de oiseaux du Monde, les vautours à bec élancé sont en DANGER CRITIQUE. Il faut dire que la consommation de carcasses et de charognes traitées avec des produits chimiques constitue un risque très important pour sa survie. Ces rapaces diurnes sont surtout bien implantés dans le nord de l'Inde (Himachal Pradesh, Haryana, plaine du Gange, Bengale Occidental et sans doute Orissa). Son aire se poursuit dans le sud du Népal, au Bangladesh, en Assam, en Birmanie, au sud du Laos et du Cambodge. Ils ont disparu en Thaïlande et en Malaisie. D'après Birdlife, ils étaient parfois abondants et leur population dans la première moitié du XXème siècle était estimée entre 1 500 et 3 750 individus.
Les populations nicheuses sont sans doute peu importantes et réduites au sud du Cambodge où ils survivent grâce aux dépôts artificiels de viande par les humains. Ces "restaurants à vautours" regroupent des petites bandes de 25 à 50 oiseaux . Dans le sud-est de l'Asie, l'absence de terres agricoles convenables et l'emploi des produits chimiques entrainent un déficit en ongulés et donc un manque de carcasses, qui constituent la nourriture principale. Au Népal et en Inde, le manque de proies est également évident.
A partir de 2009, des programmes de ré-implantation de l'espèce ont été commencés à Pinjore, dans l'Haryana.
Références utilisées
- Vol. 1 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal
- Avibase, Lepage Denis
- ARKive, Christopher Parsons
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe, M. Cuisin, P. Geroudet
- HBW Alive,
- Wikipedia (English version),
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes