Dans la plupart de nos régions, l’hiver 2017/2018 nous a vus plus souvent au coin du feu qu’en pleine nature.
Bien qu’il n’ait pas fait bien froid, le temps couvert et la pluie n’étaient guère favorables à la promenade, surtout pas photographique.
Peut-il y avoir une relation ? Des oiseaux comme les Grues, symboles de migration ont été tardifs et, qui plus est assez rares : 40 000 hivernants dans les Landes au cours de l’hiver précédent, 15 000 au mieux cette année.
Au comble du dépit, nous avons été consolés par un afflux migratoire assez exceptionnel concernant principalement le Grosbec, la Mésange noire, et le Tarin des aulnes.
Ce fût une bienheureuse contrepartie sans rapport avec les conditions locales mais simplement due aux conséquences d’une faible fructification dans les forêts boréales alors qu’à l’automne précédent l’abondance inhabituelle des baies et des fruits avait provoqué des naissances plus importantes, tandis que, pour les mêmes raisons, la mortalité avait été plus faible que de coutume.
De surcroit, un printemps frais, pour ne pas dire froid, assez peu ensoleillé, nous a privés de Milans noirs dans de nombreux cas, tout en mettant nos Hirondelles très en retard.
2018 aura donc été une drôle d’année, finalement propice à de longues réflexions sur la nature.
Nous connaissons tous bien l’alternance des saisons avec des changements qui nous charment et nous incitent au rêve.
Un poète a fort bien dit que les fleurs du printemps sont les rêves de l’hiver dont on parle le matin à la table des anges.
A propos de fleurs, elles ramènent vers nous non seulement leur beauté mais aussi de petits êtres charmants qui, se nourrissant de leur nectar, viennent les décorer : les papillons.
Ici, c’est un Tabac d’Espagne qui vient juste de quitter son Eupatoire, là ce sont deux Colliers de Corail qui s’accouplent sur une graminée ; mais ailleurs, il peut s’agir d’une belette ou bien d’un écureuil facétieux, d’un chevreuil intrépide ou bien d’un sanglier.
Ces amis magnifiques nous ouvrent aussi les portes du rêve débouchant sur la joie et le bonheur quand nous peinons à voir la moindre hirondelle, le moindre nid.
La Nature est une et indivisible.
Elle est riche et variée, généreuse ; il suffit de l’observer avec tout le respect qu’elle mérite pour découvrir tous ses trésors : fleurs, oiseaux, mammifères et papillons sans parler de tous les autres insectes.
Le bonheur nous tend si volontiers les bras qu’il est difficile de conclure sur des notes pessimistes.
Cependant, il faut avouer que la sécheresse et les chaleurs intenses de l’été ont fait flétrir les fleurs bien prématurément retardant les oiseaux ou poussant les papillons vers la canopée.
C’est un parfum de réchauffement climatique qui envahit nos narines.
Gardons le en mémoire et agissons chacun de notre mieux pour que Nature Vive.
Mais oublions-le aux moments opportuns pour garder en éveil nos cœurs et nos espoirs et témoigner encore et toujours des splendeurs naturelles.