Baza malgache
Aviceda madagascariensis - Madagascar Cuckoo-Hawk
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Aviceda
-
Espèce:
madagascariensis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 45 cm
- Envergure: 90 à 100 cm.
- Poids: -
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
Ce rapace de taille moyenne a un corps grassouillet, plus grand que celui du Baza coucou, ce qui ne l'empêche pas de figurer dans la catégorie des plus petits au sein de la sous-famille des bazas. Il se distingue par sa tête plate, sa crête discrète à peine visible dans le milieu naturel et ses yeux protubérants. Il se remarque également pour ses longues ailes, sa queue moyenne, ses pattes brèves et ses pieds de faible constitution. Les sexes sont identiques, la femelle étant à peine plus grande. Les juvéniles sont différenciables des adultes. Pour acquérir leur plumage définitif, ces derniers utilisent une mue directe et ne passent pas par des stades intermédiaires.
Les adultes ont un dessus majoritairement brun, mais on peut distinguer de vagues stries pâles sur la tête qui est plus grise et des mouchetures blanches sur les couvertures sus-caudales. La queue porte 3 bandes gris-brun pâle et présente une extrémité blanche. Les parties inférieures sont basiquement blanches y compris le poitrail et les sous-caudales mais on peut apercevoir des stries brunes sur la gorge et des taches brun-roux sur les flancs. Ces dernières se développent variablement en formant une bande transversale sur la poitrine. Les adultes ont des iris bruns ou jaune terne, un anneau orbital brun grisâtre à peine plus clair que la tête. La cire et les pieds sont blanchâtres.
Chez les juvéniles, le dessus est brun plus sombre, avec des stries blanches plus nombreuses sur la tête et une zone blanche plus étendue à la base de la queue. Les taches des parties inférieures sont plus foncées et remontent plus haut sur les côtés de la poitrine.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Madagascar Cuckoo-Hawk,
- Baza malgache,
- gavião-cuco-de-peito-pintado,
- Lemurenweih,
- madagaszkári kakukkhéja,
- Madagaskarkoekoekswouw,
- Baza del Madagascar,
- madagaskarbaza,
- Øglebaza,
- kochláč bieloprsý,
- luňákovec madagaskarský,
- Øglebaza,
- madagaskarintöyhtöhaukka,
- baza de Madagascar,
- czubak madagaskarski,
- Мадагаскарская база,
- マダガスカルカッコウハヤブサ,
- 马岛鹃隼,
- 馬達加斯加鵑隼,
Voix chant et cris
Habitat
A l'origine, les bazas malgaches fréquentaient presque exclusivement les forêts primaires, qu'elles soient pourvues de feuilles caduques ou de feuilles permanentes, y compris dans les zones marécageuses. Depuis une période assez récente, suivant les contraintes imposées par la dégradation des zones boisées, ils se sont adaptés progressivement aux boisements ayant subi des transformations, aux forêts secondaires, aux savanes arborées et aux broussailles épaisses. Eventuellement on peut même les trouver dans les plantations de cocotiers. Ils visitent rarement les arbres situés à la périphérie des zones urbaines. Les bazas malgaches vivent du niveau de la mer jusqu'à 1600 mètres d'altitude.
Comportement traits de caractère
Les bazas malgaches vivent en solitaire ou en couples. Assez fréquemment, ils adoptent des mœurs crépusculaires, c'est à dire qu'on peut les apercevoir à l'aube ou à la tombée de la nuit le long des lisières ou en bordure des clairières.
Ils se perchent surtout à l'intérieur de la canopée, la plupart du temps à la lisière mais quelques fois dans un paysage ouvert. Ils laissent tomber leurs ailes bien en-dessous de la queue. Les bazas malgaches sont souvent classés comme des non-planeurs, mais cette réputation semble erronée et elle est dûe sans doute à une confusion persistante avec la Buse de Madagascar (Buteo brachypterus). Pour contredire cette croyance, on possède en effet quelques rapports indiquant des parades aériennes et des vols circulaires de mâles très haut dans le ciel. De même, au mois de septembre, soit quelques jours avant le début de la saison de nidification, on a apercu un baza malgache effectuant des plongeons vertigineux au-dessus de la forêt.
Les bazas malgaches sont considérés comme sédentaires, cependant les juvéniles sont plus dispersifs que les adultes.
Alimentationmode et régime
Les bazas malgaches consomment principalement des caméléons, des geckos verts du genre Phelsuma et d'autres geckos ainsi que des insectes de grande taille (en particulier, les sauterelles). Ces rapaces chassent à l'affût, assez souvent dans la pénombre. Ils utilisent un perchoir bien dissimulé et ils se laissent glisser parfois sur une distance de 70 à 90 mètres avant de saisir leur proie dans le feuillage ou sur un tronc d'arbre.
Reproduction nidification
On possède peu de renseignements sur les mœurs reproductives de cet oiseau. La saison de nidification se déroule du mois d'octobre au mois de décembre. Un nid a été repéré dans la couronne d'un arbre, quelques 14 mètres au-dessus du sol. L'arbre qui abritait le nid était situé dans une zone fortement dégradée, non loin d'un marécage. Le nid contenait deux oisillons. Ces derniers étaient nourris par le couple qui leur fournissait principalement des insectes.
Distribution
Comme leur nom l'indique bien, ces oiseaux sont endémiques de Madagascar. Ils occupent une large bordure le long de toutes les côtes, mais ils sont désormais absents du plateau central et de certaines régions du sud de l'île. Le baza malgache est considéré comme monotypique, c'est à dire que, malgré son vaste territoire, il n'est pas divisé en sous-espèces.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Bien qu' à l'origine son territoire soit estimé à près de 350 000 kilomètres carrés, les zones boisées sont désormais réduites à un tiers de cette surface. Cette espèce est assez rare et elle a même quasiment disparu du plateau central et des zones arides du sud. D'après Chrisitie, les effectifs globaux doivent être estimés à moins de 10 000 individus. Son adaptation aux forêts secondaires et aux boisements en cours de régénération peut contribuer à amoindrir son déclin. Selon les observateurs, le statut est différent : Collar et Stuart considèrent cette espèce comme "presque menacée" (NT), Birdlife la classe comme "de préoccupation mineure" (LC).
Références utilisées
- Birds of Prey of Africa and its Islands, Alan and Meg Kemp
- Raptors of the World, a field guide, Ferguson-Lees James et Christie David
- Vol. 2 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot--Jordi Sargatal
- Avibase, Lepage Denis
- Global Raptor Information Network,
- BirdLife International, BirdLife International
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes