Hirondelle sud-africaine
Petrochelidon spilodera - South African Cliff Swallow
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Hirundinidés
-
Genre:
Petrochelidon
-
Espèce:
spilodera
Descripteur
Biométrie
- Taille: 14 cm
- Envergure: -
- Poids: 16 à 26 g
Distribution
Identification
Les hirondelles sud-africaines sont des oiseaux de taille moyenne qui ont un plumage très variable en couleur. Le sommet de la tête est brun sombre (bleu-noir en plumage frais). La nuque, le manteau et le dos sont bleu-noir métallique mais les plumes ont des liserés blanc vineux si bien que les parties supérieures paraissent mouchetées. Les scapulaires sont bleu-noir plus terne. Les sus-caudales et le croupion sont roux, roux pâle ou chamois en plumage usé. Les plus longues sus-caudales ont des pointes bleu-noir et des bordures rousses.
Le front et les lores varient du chamois-orange au roux pâle mais les marques faciales sont souvent variables et le front bleu-noir. Les couvertures auriculaires sont bleu-noir terne.
Le menton est roux clair, la gorge et le haut de la poitrine sont roux pâle ou blancs avec un apport variable de taches noires ou rousses. Le reste des parties inférieures est roux pâle ou blanchâtre avec plus ou moins de stries rousses hormis les sous-caudales qui sont cannelle avec des taches subterminales sombres.
Les ailes et la queue sont noir brunâtre avec un léger lustre vert métallique qui est particulièrement visible sur les couvertures. La queue est carrée, les rectrices ne présentant aucune tache blanche. En plumage frais, les tertiaires ont des liserés chamois. Le bec, les pattes et les pieds sont noirs, les yeux son brun sombre. Les sexes sont quasiment identiques.
Les juvéniles sont plus ternes, avec un croupion, une poitrine et des sous-caudales plus clairs. Les tertiaires ont des bordures blanches. La mue intervient de mars à la fin août, le plus souvent dans les lieux d'hivernage.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- South African Cliff Swallow,
- Golondrina sudafricana,
- andorinha-rupestre-sul-africana,
- Klippenschwalbe,
- Kaapse Klifzwaluw,
- Rondine del Sudafrica,
- kapsvala,
- Fregnesvale,
- lastovička útesová,
- vlaštovka pospolitá,
- Kapklippesvale,
- kapinpääsky,
- Familieswael,
- oreneta sud-africana,
- jaskółka towarzyska,
- Южноафриканская горная ласточка,
- ナンアサンショクツバメ,
- 非洲斑燕,
- 非洲斑燕,
Voix chant et cris
Pour un espèce nichant en colonie, cette hirondelle est plutôt vocale et on reconnaît 7 sortes de cris. Le cri territorial est une série de gazouillements bavards qui portent à faible distance. Le cri de menace est semblable au cri territorial mais il est surtout utilisé pendant la défense du nid et il est accompagné d'une parade de dissuasion. On peut également entendre un bref cri de reconnaissance qui est délivré lorsque les oiseaux se passent le relai au nid. Les hirondelles sud-africaines produisent également des cris d'alarme haut-perchés, des cris de détresse rudes et des cris de contact composés de 2 ou 3 notes caractéristiques. Les petits ont un cri de contact particulier.
Habitat
L'hirondelle sud-africaine est une espèce des contrées ouvertes, elle préfère les plaines herbeuses, les savanes et les zones semi-arides Elle est toutefois limitée par la disponibilité des sites de nidification.
Comportement traits de caractère
Les hirondelles sud-africaines sont très grégaires. Elles défendent les colonies en groupe et elles collectent les pelotes de boue socialement. Elles se reproduisent toujours en colonies qui peuvent varier de 20 à plusieurs centaines de nids. En dehors de la saison de reproduction, ces oiseaux continuent à former de grands rassemblements.
Dès qu'elles sont de retour sur les lieux de reproduction, si elles n'occupent pas un vieux nid, les hirondelles sud-africaines prennent possession d'un site sur un mur. Tous les oiseaux qui accomplissent cette action sont apparemment des mâles. Celui qui s'approprie le site prend alors l'initiative de construire une petite corniche qui va servir de base au nid. Mais bientôt, le mâle établit des liens conjugaux avec une partenaire et le nouveau couple continue ensemble le travail qui avait été entamé. De nombreux intrus essaient de s'approcher, mais ils sont irrémédiablement chassés et seule la femelle attitrée est autorisée à se poser. Les postulants qui ne sont pas appariés essaient d'attirer une partenaire en s'accrochant au nid inachevé et en chantant. Une fois qu'une postulante se présente, le mâle chantant entreprend une parade de séduction, agitant ses ailes et tournant la queue vers la nouvelle arrivante.
Si cette dernière ne rentre pas dans le nid, elle est irrémédiablement rejetée. Si le couple est formé, la femelle est autorisée à se poser autant de fois qu'elle le désire et l'accouplement a lieu dans le nid.
Des hirondelles autres que le couple titulaire pénètrent parfois dans le nid. Ce phénomène a trois explications possibles : il peut s'agir de parasytisme intraspécifique, de tentative d'accouplement hors couple ou il peut s'agir simplement d'oiseaux qui viennent dérober des matériaux (boue, végétaux) pour leur propre nid. Les propriétaires doivent absolument se défendre contre ces intrus en mettant en place une parade de dissuasion. Les postures de menace comprennent plusieurs phases : dès que l'intrus apparaît, les plumes du capuchon son dressées. Le défenseur ouvre ensuite le bec et émet un cri de menace. Si malgré tout l'inconvenant atterrit, le propriétaire agite les ailes, donne des coups de bec et le chasse sans ménagement. Le combat a lieu parfois à l'intérieur du nid et il ne dure jamais plus que quelques secondes. Les voisins dans la colonie ont une attitude agressive et participent collectivement à l'éviction de l'intrus. Les hirondelles sud-africaines ne sont pas agressives vis à vis des autres espèces.
Les hirondelles sud-africaines sont des migratrices de longue distance. Elles arrivent sur les lieux de reproduction en août et les quitte en avril, date à laquelle elles retournent sur leurs lieux d'hivernage dans le bassin du fleuve Congo au Zaïre. Leur route de migration passe par le Botswana, l'Angola et l'ouest de la Zambie.
Vol
Le vol est composé de petits battements d'ailes qui alternent avec de courtes périodes de plané quand les oiseaux se nourrissent. Il est plus direct lorsqu'ils collectent des pelotes de boue.
Alimentationmode et régime
Les sites de nourrissage ne sont jamais très éloignés des colonies. La plupart du temps, les hirondelles sud-africaines recherchent leur nourriture en solitaire, bien qu'occasionnellement, elles forment des petits groupes. Les groupes sociaux qui s'alimentent sont plus courants peu de temps après que les jeunes aient pris leur envol. Plus de la moitié des recherches sont effectuées à moins d'un mètre au-dessus du sol. Parfois, les hirondelles prospectent également en compagnie d'autres animaux comme les moutons, le bétail, les pintades, les hérons garde-boeufs et les autruches, capturant les insectes qui sont dérangés par ces grandes espèces.
Elles recherchent leurs proies à terre quand les essaims de termites se forment après les pluies ou par mauvais temps. Ces oiseaux sont attirés par les feux. Ce sont des experts dans l'art de faire fuire les papillons en pratiquant le vol stationnaire au-dessus des buissons. Ces hirondelles s'alimentent plus à terre que les autres espèces d'hirondelles car ainsi elles évitent la concurrence de celles-ci qui chassent surtout dans les airs.
Grâce à Earle, on connaît bien le menu de cette espèce. Il comprend principalement une grande variété d'insectes tels que les coléoptères, les mouches, les fourmis, les guêpes parasites et les punaises. Dans la catégorie des coléoptères, on trouve surtout des scarabées, des bousiers et des charançons. Les mouches de toutes sortes constituent aussi une part importante de la diète. Les carabides terrestres et leurs larves, les termites ouvriers et les araignées sont également capturés. Des petites pierres sont également trouvées dans les estomacs, sans doute pour faciliter le transit. Les jeunes oisillons expectorent des pelotes de réjection qui contiennent du sable, des herbes et des restes indigestes d'insectes.
Reproduction nidification
La saison de reproduction se déroule principalement de septembre à mars, les pontes sont plus importantes après les pluies. Quelques couples mènent à terme 2 ou 3 couvées, certains en effectuent même 4. Le nid est placé généralement sous l'avant-toit de bâtiments, dans des cheminées, des ponts, des tuyaux, des carrières, des réservoirs d'eau ou des berges de rivière. Quand ils nichent dans les édifices publics ou dans les églises, ces oiseaux sont considérés comme nuisibles à cause de leurs déjections. Le nid est une sphère fermée, construite avec des pelotes de boue et garnie avec du duvet végétal, des fibres telles que de la laine de mouton et quelques plumes. L'entrée est située au sommet du nid et est orientée vers l'extérieur. Les nids sont souvent adjacents. Là où ils sont très proches les uns des autres, les entrées regardent dans des directions opposées. La forme dépend des endroits. Dans certaines colonies, ils sont bâtis partiellement dans une crevasse et la boue n'est utilisée que pour réduire le trou d'entrée ou fabriquer un tunnel. Les premiers nids ont bâtis en hauteur près d'une saillie ou de l'arête horizontale d'un toit, les suivants viennent se mettre en dessous ou sur le côté.
Les nids sont généralement hors de portée des humains, pas toujours au-dessus d'une étendue d'eau mais jamais dans une habitation occupée par des humains. La boue est collectée jusqu'à 300 mètres de la colonie dans un lieu humide ou sur les bords d'un cours d'eau. Le type de boue est variable, elle peut contenir du sable ou de l'argile. La vitesse de construction dépend essentiellement du climat, par temps sec, les travaux sont souvent suspendus. Les couples y passent en moyenne 4 heures par jour. Les oiseaux pratiquent le vol stationnaire au-dessus de certaines plantes pour collecter du duvet végétal, ils ramassent également des plumes et de la laine de mouton qu'ils trouvent sur des clôtures. Les plumes servent à garnir le nid pendant toute l'incubation et même pendant le séjour des jeunes au nid. Celui-ci est réutilisé pendant plusieurs années après avoir été réparé et pourvu d'une nouvelle garniture.
Les nids mettent entre 5 et 7 jours pour être achevés, ils contiennent plus de 1 000 pelotes de boues qui sont ajoutées très rapidement. Pour un nouveau nid, la base est d'abord construite, puis les murs latéraux qui sont façonnés de manière à former une cornue. Le tunnel d'entrée est bâti en dernier.
La ponte comprend habituellement habituellement 2 ou 3 œufs, parfois 4. La plupart des pontes de 4 œufs est probablement le résultat d'une seconde femelle qui parasite le nid. Les nichées sont de moins en moins importantes au fur et à mesure que la saison progresse. Les œufs sont blancs, avec des taches et des marques brun-rouge ou violet -encre qui sont plus nombreuses sur la partie la plus large de la coquille. Ils mesurent 20 millimètres sur 14 et pèsent environ 2 grammes. L'incubation qui dure 14 jours est assurée par les 2 parents. Les oisillons séjournent au nid pendant 24 ou 25 jours, ils sont nourris par les 2 parents qui les ravitaillent surtout le matin avec les grandes chaleurs de la journée.
Les prédateurs sont peu nombreux, car les nids sont situés à une grande hauteur au-dessus de l'eau. Les lézards moniteurs sont réputés pour attaquer les petits au nid, mais les fourmis rouges sont considérées comme la menace la plus importante. Les oisillons tombent du nid parfois en raison du harcèlement pat les tiques. En dépit de tous ces inconvénients, le taux de réussite des couvées est plutôt bon, les jeunes à l'envol représentant environ 72% des œufs.
Distribution
L'hirondelle est originaire de l'Afrique Australe. Comme son nom l'indique bien, son aire de distribution est restreinte à l'Afrique du Sud, de la province est du Cap jusqu'au Natal en passant par l'état libre d'Orange et les savanes montagneuses du Transvaal. L'espèce niche également au Zimbabwe, juste au nord de Bulawayo, bien qu'on ait pas de rapports récents. L'aire de distribution s'est accrue en direction du Karoo, de la Namibie et du Zimbabwe après les années 1961 et 1962 qui ont été marquées par de fortes précipitations.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les hirondelles sud-africaines sont généralement communes, sauf dans la partie occidentale de leur aire de distribution. Autrefois, elles étaient restreintes par le fait qu'elles devaient absolument trouver des sites naturels à proximité de falaises. Désormais, elles utilisent des structures artificielles qui ont proliféré ces dernières années en raison de l'expansion de l'activité humaine. Grâce à ce changemeent de stratégie, l'aire de distribution s'est considérablement accrue dans la province est du Cap. Dans le Karoo et dans l'état libre d'Orange, le manque de sites favorables continue à être un obstacle majeur à leur implantation.
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Swallows and Martins, Angela Turner
- Vol. 9 - Handbook of the Birds of the world, Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes