Merle des Izu
Turdus celaenops - Izu Thrush
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Turdidés
-
Genre:
Turdus
-
Espèce:
celaenops
Descripteur
Biométrie
- Taille: 23 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Description de la famille
Les turdidés sont des passereaux de taille moyenne à grande. Ils possèdent généralement un bec assez long et fort, et des pattes robustes. La couleur de leur plumage est très variable. Beaucoup sont entièrement dans des tons discrets de brun, de gris ou de noir mais d'autres montrent des coul... lire la suite
Identification
Le mâle adulte a un capuchon et une tête noires jusqu'au milieu de la poitrine. Les parties supérieures sont brun roussâtre, contrastant faiblement avec les couvertures alaires et la queue qui sont noirâtres. Le haut du ventre et les flancs sont châtain-orange, le mileu du ventre et la zone anale sont blanchâtres avec des stries sombres sur cette dernière. Le bec est jaunâtre, l'étroit anneau orbital est jaune. Les pattes sont brunâtres.
Chez les femelles, le plumage est semblable à celui du mâle mais la tête est brun sombre et non pas noire. Les joues et la gorge sont blanchâtres avec de nettes stries foncées. Contrairement au mâle, il n'y a pas de nette démarcation entre le haut sombre de la poitrine et le bas châtain du dessous. Les juvéniles ont des parties supérieures brunes avec des stries chamois. Une vague sous-moustache chamois est soulignée par un trait malaire brun. Les parties inférieures sont chamois avec des mouchetures brunes et orange. Le bec est corne foncé.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Izu Thrush,
- Zorzal de las Izu,
- tordo-de-izu,
- Izudrossel,
- Kuroda-rigó,
- Izulijster,
- Tordo delle Izu,
- izutrast,
- Izutrost,
- drozd hnedokrídly,
- drozd izuský,
- Izudrossel,
- japaninhuppurastas,
- merla de les illes Izu,
- drozd czarnogłowy,
- Izu strazds,
- Островной дрозд,
- アカコッコ,
- 伊岛鸫,
- 七島鶇,
Voix chant et cris
Les merles des Izu chantent à partir d'un perchoir bas entre la mi-mars et le début du mois de juillet. Ils émettent une série de 3 à 5 notes bourdonnantes "tsurrrrrrrr....turrrrrrrrr....tzurrrr....tsizi" plus profondes que celles du rossignol akahigé, chaque trille changeant de hauteur et étant plus rude dans sa partie centrale. Le cri d'alarme est bouillonnant, plus profond et plus guttural que celui du Merle pâle et celui du Merle à flancs roux (Turdus chrysolaus).
Habitat
Les merles des Izu fréquentent toutes sortes de forêts de feuillus et de zones boisées mixtes, des peuplements denses de sapins aux parcelles de lauriers jusqu'aux boisements en cours de régénération. On peut les trouver également dans les vergers et dans les jardins de grande taille. Sur l'île de Yokoshima, ces oiseaux sont signalés dans les zones de genévriers et de rhododendrons qui sont situés juste au-dessus du niveau des arbres. Sur Nakanoshima, ils occupent les forêts d'arbres à feuilles caduques composées de lauracées (Persea thunbergii), de chinquapins de la famille de fagacées produisant des glands comestibles ou de firmanias sauvages (Mallotus japonicus). Dans cette dernière île, toutes ces zones boisées ont un sous-bois pourvu de massifs de bambous.
Comportement traits de caractère
Les merles des Izu vivent généralement en couples ou en petites bandes. Ils nichent souvent de manière semi-coloniale, les nids étant assez proches les uns des autres.
Ces oiseaux recherchent leur nourriture dans les arbres, à des hauteurs variables qui vont de la canopée jusqu'aux buissons des sous-bois.
Dans les îles Izu, ces oiseaux sont majoritairement sédentaires. Toutefois, il peut y avoir des mouvements sporadiques en direction du nord, et notamment en direction d'Honshu qui est l'île principale du Japon. Certains oiseaux migrant également en direction du sud, vers l'Archipel de Bonin. S'il n'y a pas de problème d'identification, cela suggère que cet oiseau possède un grand pouvoir de dispersion pendant la période qui va de décembre à février.
Alimentationmode et régime
Les merles des Izu consomment des fruits et des graines, sauf pendant la période estivale où les invertébrés sont majoritaires. Au cours du laps de temps qui va d'avril à juin, ces oiseaux prélèvent surtout des chenilles dans la canopée des arbres. Les oisillons sont nourris principalement avec des vers de terre (64%) des insectes (14%) et des milles-pattes (10%). Bien que ces oiseaux prospectent principalement dans les feuillages et dans la litière du sous-bois, il leur arrive de s'aventurer dans les espaces ouverts, mais en ne s'éloignant guère des zones protégées de la forêt.
Reproduction nidification
Sur Miyake-jima, la saison de nidification se déroule de mars à juin, mais occasionnellement elle peut se prolonger jusqu'au mois d'août.
L'activité bat son plein au mois de mai. Sur les autres îles, compte-tenu des rapports qui ont été publiés, la reproduction a lieu pendant les mêmes périodes. La plupart des couples ne mènent à terme qu'une seule couvée.
Le nid est une structure en forme de coupe profonde construite avec des aiguilles de pin sèchées, des herbes, des feuilles, le tout étant lié avec un peu de boue. Les parois extérieures sont recouvertes de mousse. L'édifice est placé sur la fourche d'un petit arbre entre 1 mètre 50 et 6 mètres au-dessus du sol.
La ponte varie de 2 à 5 œufs, mais elle varie considérablement selon la température, les couvées les plus abondantes ayant lieu pendant les années les plus chaudes. Les œufs sont blancs, brun pâle, bleu-gris ou vert clair avec de fines taches brun rougeâtre ou violacées. On ne possède aucun renseignement sur la durée d'incubation et sur la dépendance des jeunes vis à vis des adultes. Sur Miyake-jima, le taux de réussite des couvées est assez variable, de 73% pendant les années les plus défavorables et jusqu'à 85% pendant les années les plus fastes.
Distribution
Comme leur nom l'indique bien, ces merles sont originaires des îles Izu, au sud de Tokyo. Ils sont répartis de Toshima à Aogashima, mais ils font exception à Oshima. Ils sont probablement résidents à Yakushima dans les îles Tokara. Depuis une période assez récente (1988), ils nichent en petit nombre à Nakanoshima, dans les mêmes îles Tokara. Bien que cette espèce soit exclusivement insulaire, elle est considérée comme monotypique, c'est à dire qu'elle n'est pas divisée en sous-espèces.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Sur Miyake-Jima, la population a considérablement décliné suite à l'introduction du putois de Sibérie (Mustela sibirica) dans l'île à la fin des années 70 pour servir de prédateur contre les rats. Ce mustélidé est devenu un prédateur d'autres espèces et surtout d'oiseaux qui vivent à terre. Les éruptions volcaniques dans les années 1980 ont également gravement détérioré l'habitat. Le grand espoir pour cet espèce demeure dans le fait qu'elle vagabonde désormais aux îles Ryukyu, ce qui suggère qu'elle est peut-être en train de coloniser des nouveaux territoires au sud.
D'après Birdlife, l'espèce est classée comme vulnérable. Ses effectifs sont estimés entre 2 500 et 10 000 individus matures. Son aire de distribution est extrèmement réduite et est inférieure à 1 000 kilomètres carrés.
Références utilisées
- Thrushes, Peter Clement and Ren Hathway
- Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes