Moucherolle des saules
Empidonax traillii - Willow Flycatcher
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Tyrannidés
-
Genre:
Empidonax
-
Espèce:
traillii
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: -
- Poids: 11 à 16 g
Distribution
Description de la famille
La famille des Tyrannidés est une famille exclusivement américaine, la plus vaste et riche en espèces du continent.
Elle groupe des espèces de taille très petite (le plus petit passereau est un Tyrannidé) à moyenne. Ecologiquement, les Tyrannidés sont très divers et occupent des places ten... lire la suite
Identification
Chez la race nominale, les lores forment une étroite et vague zone pâle. L'anneau orbital est blanchâtre, le reste de la tête est olive terne, légèrement plus foncé que les parties supérieures. Les ailes sont noirâtres, ce qui met en valeur les bordures blanchâtres des secondaires et des tertiaires formant 2 barres alaires pâles sur l'aile fermée. La queue est sombre.
La gorge et le dessous sont blanc grisâtre pâle, contrastant avec l'olive brunâtre de la poitrine. Les flancs sont plus foncés. Il y a un lavis jaune pâle sur le ventre et sur les sous-caudales.
Le plumage varie avec l'usure : au printemps, les parties supérieures sont vert plus brillant, les barres alaires sont nuancées de chamois. Les barres alaires, l'anneau orbital et la bande pectorale sont plus proéminents. A la fin de l'été (usure), le dessus devient plus brun grisâtre terne, le dessous devient plus blanc, les barres alaires deviennent plus étroites.
Les iris sont sombres. Le bec, modérément long, a une mandibule supérieure noire et une mandibule inférieure jaune-orange pâle. Les pattes sont noirâtres.
Le moucherolle des saules peut être confondu avec le moucherolle des aulnes, il s'en distingue toutefois par la voix, le dessus moins verdâtre et les barres alaires moins contrastées. Les sexes sont identiques. Les juvéniles sont plus brunâtres dessus, plus jaune dessous. Les barres alaires sont plus larges et plus jaune chamoisé. Les différentes races ont une couleur du dessus légèrement différente. Brewsteri est brun très sombre, extimus est plus pâle, adastus est intermédiaire.
Indications subspécifiques 4 sous-espèces
- Empidonax traillii traillii (sc Canada and se Canada to c USA and ne USA)
- Empidonax traillii brewsteri (sw British Columbia. w Canada. to c California (w USA))
- Empidonax traillii adastus (s British Columbia. w Canada. to e California, Utah and Colorado (wc USA))
- Empidonax traillii extimus (s California to New Mexico)
Noms étrangers
- Willow Flycatcher,
- Mosquero saucero,
- papa-mosquitos-dos-salgueiros,
- Weidenschnäppertyrann,
- Wilgenfeetiran,
- Pigliamosche dei salici,
- pilempid,
- Vierempid,
- pamuchár vŕbový,
- tyranovec vrbový,
- Pileempidonax,
- pajusieppari,
- mosquer dels salzes,
- empidonka wierzbowa,
- vītolu tirāniņš,
- Эмпидонакс Трейла,
- メジロハエトリ,
- 纹霸鹟,
- 柳蚊霸鶲,
Voix chant et cris
A toutes les saisons, les 2 sexes émettent des "whuit" ou des "whik" doux. Le mâle chante à partir du plus haut perchoir disponible, il délivre un "fizz-bew" nasal et bourdonnant. Le chant de la race extimus est différent de celui des autres races, la seconde note "bew" est décrite comme traînante. Au Mexique, le chant de l'aube est décrit comme un "spt'chew". Le chant en vol est une série rapide de "whit" suivi par une douzaine de "creet" ou de "fitzbew". On peut aussi entendre des "whup", des "wee-oo" ou des "zwee-oo", les 2 étants parfois combinés sous la forme "writ-tu whup". Les poussins lancent des "cree" comme cris de sollicitation. Des claquements de bec rythment le déroulement des rencontres agressives.
Habitat
Les moucherolles des saules nichent dans une grande variété de broussailles humides, souvent à proximité de points d'eau.
Leur habitat plus ou moins arrosé comprend des plaines et des zones montagneuses pourvues de saules. Dans l'est de leur aire de distribution, ils fréquentent de nombreuses autres sortes d'arbres. Dans le sud-ouest, ils occupent la végétation qui longe les rivières. Dans l'ouest, on les trouve dans des prairies à castor ainsi que dans des lieux élevés plus arides tels que les prairies palousiennes, les buissons d'aubépines, les endroits plantés en cerisiers de viriginie, en rosiers ou en physocarpes.
Pendant la migration, ces moucherolles utilisent les mêmes types d'habitat, particulièrement les saules dans l'ouest des Etats-Unis. Au cours de l'hivernage, ils occupent les bordures des forêts constituées de petits arbustes, les zones boisées ouvertes, les clairières, les pâtures et les broussailles arides proches de cours d'eau. En Amazonie, ces oiseaux peuvent être observés sur les rives des petites îles situées au milieu de rivières.
Les moucherolles des saules vivent du niveau de la mer jusqu'à 2 500 mètres d'altitude. Pendant la migration, on les trouve surtout en-dessous de 1 000 mètres, sauf quand ils traversent les Andes, ce qui est rare.
Comportement traits de caractère
Les moucherolles des saules capturent leurs proies dans les airs et dans les feuillages. Ils poursuivent les insectes volants ou ils glanent sur la surface des feuilles.
Ces passereaux sont des migrateurs de longue distance, ils passent l'hiver dans le sud du Mexique, en Amérique Centrale, dans le nord-ouest de l'Amérique du Sud et même occasionnellement jusqu'au nord-est de l'Equateur. Ils quittent les lieux de nidification à partir de la mi-août et de septembre. Les populations de l'est prennent la route de l'ouest pour éviter le sud-est des Etats-Unis, puis elles traversent le golfe du Mexique d'où elles rejoignent l'Amérique Centrale. Les populations du centre et de l'ouest passent par le Mexique entre août et octobre et il sont plus nombreux sur le versant pacifique qu'à l'intérieur ou sur le versant atlantique. Les adultes migrent plus tôt que les juvéniles. La migration de retour s'effectue à partir d'avril. Les nicheurs sont de retour sur les lieux de ponte en mai ou en juin.
Alimentationmode et régime
Les moucherolles des saules consomment surtout des arthropodes et occasionnellement des fruits. Le détail du menu comprend des abeilles et des guêpes (des hyménoptères y compris des ichneumonidés), des coléoptères (y compris des coccinelles), des diptères (y compris des mouches et des taons), des lépidoptères (y compris des papillons de jour et de nuit), des hémiptères (blattes), des odonates (libellules et demoiselles). Les oisillons reçoivent surtout des diptères et des hémiptères ainsi que des araignées et des sauterelles. Les isopodes et les mollusques sont également répertoriés. Les fruits , provenant des ronces et des cornouillers, sont ingurgités en septembre. Au Costa Rica, on trouve aussi des graines de fruits dans les déjections.
Reproduction nidification
La saison de reproduction a lieu de la fin mai au mois de juin. Le site de nidification est choisi par la femelle. Le nid est une coupe composée de tiges entrelacées, de lanières d'écorce, d'herbes sèches, de fibres végétales et d'aiguilles de pins. Il est garni avec des plumes, du crin et des radicelles. L'extérieur est décoré avec des lichens, des herbes déchiquetées et des fibres cotonneuses de chardon. Parfois, il y a des banderoles ou des serpentins qui pendent à partir de la base, mais ceci survient moins fréquemment que dans les nids des moucherolles des aulnes.
Le diamètre extérieur du nid mesure environ 8 centimètres et la hauteur approche les 7 centimètres. L'édifice est placé entre 0,6 et 20 mètres au-dessus du sol dans la fourche d'un arbuste ou d'un petit arbre, la plupart du temps un saule, mais parfois aussi un tamaris ou un érable negundo. Sur la côte pacifique, les chênes, les sureaux du Canada, les cornouillers, les aubépines, les céphalantes, les aulnes, les poiriers, les troènes, les chèvrefeuilles et les fougères arborescentes sont également utilisés.
La ponte comprend 2 ou 3 œufs qui sont couvés pendant 13 ou 14 jours. Après l'éclosion les oisillons restent au nid pendant une période similaire. Le succès des couvées est variable. Au Wisconsin, 68% des nids ont plus d'un jeune à l'envol, mais en Colombie Britannique, le coefficient de réussite n'est que de 28%. Le nid est régulièrement parasité par le Vacher à tête brune. Les moucherolles des saules atteignent la maturité sexuelle au bout d'un an après leur naissance. Les mâles ont une espérance de vie assez brève, souvent proche d'un an.
Distribution
Les moucherolles des saules nichent sur le continent nord-américain, de la Colombie Britannique jusqu'à la Nouvelle-Ecosse et de la Californie jusqu'en Virginie. Pendant l'hiver, on suppose qu'ils migrent principalement en Amérique Centrale et dans l'extrême nord-ouest de l'Amérique du Sud. On reconnaît officiellement 4 sous-espèces : E. t. adastus (niche dans le sud-ouest du Canada à partir du sud de la Colombie Britannique, son aire de nidification se poursuit jusqu'au sud des Etats Unis jusqu'à l'est de la Californie (est de la Sierra Nevada), au Grand Bassin et aux Rocheuses. Cette race hiverne probablement principalement en Amérique Centrale, de l'ouest du Mexique jusqu'à Panama). - E. t. traillii (niche dans les parties méridionales du Canada (Alberta, Saskatchewan, Ontario, Quebec) ainsi que dans le nord-centre et le nord-est des Etats-Unis ; hiverne dans le sud-ouest du Mexique jusqu'au Panama et sans doute dans l'extreme nord-ouest de la Colombie, peut-être aussi dans le nord-est de l'Equateur). - E. t. brewsteri (niche dans l"extreme sud-ouest du Canada (sud-ouest de la Colombie Britannique) jusqu'au sud-ouest de la Californie (ouest de la Sierra Nevada); hiverne probablement en Amérique Centrale jusqu'au Panama). - E.t.extimus (niche dans le sud-ouest des Etats-Unis, en principe hiverne dans l'ouest du Mexique).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. La population mondiale est estimée à plus de 3 millions d'individus. Des augmentations dans les effectifs ont été constatées dans le Maine, le Maryland, le New Jersey, l'état de New York, le Dakota du Nord et la Pennsylvanie. La race nominale a progressé dans l'est des Etats-Unis et dans l'Ontario à la suite de la restructuration des forêts et du drainage des zones humides. Par contre, dans le sud-ouest, la race extimus a dramatiquement décliné à la suite de la destruction de ses habitats riverains et de l'urbanisation. Elle a pratiquement disparu dans certains endroits en Arizona, en Californie et au Nouveau-Mexique. On ne l'aperçoit plus dans certains lieux d'hivernage comme dans la Baja dans le nord du Sonora.
Références utilisées
- A Guide to the Birds of Mexico and Northern Central America, Steve N. G. Howell, Sophie Webb
- Birds of Colombia, Steven L. Hilty and William L. Brown
- Birds of Mexico Central America, Ber Van Perlo
- Birds of the Great Basin: A Natural History, Fred A. Ryser
- Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- All About Birds, Cornell Lab of Ornithology
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Birds of Oklahoma, Bill Horn
- HBW Alive,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes