Outarde du Sénégal
Eupodotis senegalensis - White-bellied Bustard
Systématique
-
Ordre:
Otidiformes
-
Famille:
Otididés
-
Genre:
Eupodotis
-
Espèce:
senegalensis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 60 cm
- Envergure: -
- Poids: 1400 à 1500 g
Distribution
Identification
Les outardes du Sénégal ont un dessus chamois-fauve avec de minuscules vermiculures brunes. La queue est plus grise avec de fines barres sombres. Le capuchon est noir avec une partie centrale grise. La face est blanche, contrastant fortement avec l'évidente tache noire qui recouvre la gorge. L'avant du cou est gris bleuâtre, la poitrine est chamois-fauve et le ventre est uniformément blanc. Les pattes sont jaune pâle. Le bec affiche une couleur rosâtre avec un culmen sombre. La femelle est assez semblable à son partenaire mais elle est légèrement plus petite. Le noir du capuchon et de la gorge est absent. Le cou est chamois et non pas gris. Les juvéniles ressemblent aux femelles et comme elles ont moins de taches sur la tête et sur le cou.
Les autres sous-espèces varient de la race nominale par la taille, les marques corporelles, l'apport différent de noir sur la tête et de gris sur le cou. L'outarde du Sénégal est parfois confondue avec l'outarde de Nubie, bien qu'elle ait une face plus blanche et moins de noir sur le menton.
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Eupodotis senegalensis senegalensis (sw Mauritania to Sudan and w Ethiopia south to Guinea, Cameroon and Central African Republic)
- Eupodotis senegalensis canicollis (Ethiopia and Somalia to ne Tanzania)
- Eupodotis senegalensis erlangeri (sw Kenya, w Tanzania)
- Eupodotis senegalensis mackenziei (e Gabon to e Angola and w Zambia)
- Eupodotis senegalensis barrowii (Botswana and e South Africa)
Noms étrangers
- White-bellied Bustard,
- Sisón senegalés,
- abetarda-de-barriga-branca,
- Senegaltrappe,
- szenegáli túzok,
- Senegaltrap,
- Otarda panciabianca,
- vitbukig trapp,
- Savannetrappe,
- drop červenkastý,
- drop bělobřichý,
- Rusttoppet Trappe,
- valkovatsatrappi,
- Witpenskorhaan,
- sisó de casquet,
- dropik senegalski,
- Сенегальская малая дрофа,
- セネガルショウノガン,
- 白腹鸨,
- 白腹鴇,
Voix chant et cris
L'outarde du Sénégal pousse un cri sauvage, fanfaronnant et vibrant qui porte à une longue distance. Quand elle est en groupe, les autres membres se joignent au chanteur. En vol, elle émet un cri trisyllabique qu'on peut retranscrire de la façon suivante : "Kuk-pa-wow". On peut également entendre un cri rauque "wakka waak" assez semblable à celui d'une grenouille.
Habitat
Les outardes du Sénégal fréquentent les savanes et les prairies avec d'assez longues herbes. On les trouve également dans les étendues d'herbes plus rases qui sont pourvues de broussailles et de petits arbres rabougris.
Comportement traits de caractère
Les outardes du Sénégal vivent généralement en couples ou en groupes familiaux comptant trois oiseaux.
Alimentationmode et régime
Les outardes du Sénégal se nourrissent de termites, de chenilles, de coléoptères, d'araignées, de scorpions et de petits lézards. Elles complètent leur menu avec des graines d'herbe, des bulbes, des baies et des fleurs. Il leur arrive de se rassembler dans des aires qui ont été récemment brûlées.
Reproduction nidification
La saison de nidification se déroule à des périodes diverses : de juillet à octobre en Afrique Occidentale, de juin à octobre au centre du Sahel, de mars à juin dans la corne de l'Afrique, d'octobre à mai dans de nombreuses régions de l'Afrique Orientale, de septembre à octobre en Angola, en décembre en Zambie et d'octobre à février en Afrique du Sud.
Distribution
L'outarde du Sénégal a une répartition très étendue au sud du Sahara. Son aire de répartition est très morcelée et intègre de nombreuses populations isolées. Elle occupe une assez fine bande qui va de la Mauritanie jusqu'au Soudan. Elle couvre également une assez grande superficie qui va de la corne de l'Afrique jusqu'en Tanzanie. L'espèce est également présente en Afrique Equatoriale (Gabon, Congo ,Zaïre) et dans l'extrême sud du continent (Botswana, Afrique du Sud). Compte-tenu de la configuration de son territoire et du morcèlement de celui-ci, on ne compte pas moins de 5 sous-espèces : E.s. senegalensis, la race nominale (de la Mauritanie et de la Guinée jusqu'au Soudan et peut-être l'Erythrée) - E.s. canicollis (de l'Ethiopie jusqu'au nord de la Tanzanie) - E.s. erlangeri (sud Kenya et ouest de la Tanzanie) - E.s. mackenziei (Est Gabon, Centre Congo, Sud et Sud-Est Zaïre, Centre, Sud et Est Angola, Ouest Zambie) - E.s. barrowii (centre et sud-est du Botswana, est de l'Afrique du Sud et Swaziland). Bien que la différence avec les autres sous-espèces ne le justifie pas vraiment, tant du point de vue physique que comportemental, l'outarde de Barrow est souvent considérée comme une espèce à part entière
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce n'est pas globalement menacée mais, selon les régions, son statut est très différent. En Côte d'Ivoire, cet oiseau semble plus rare que dans le passé. Au Niger et dans les pays du Sahel, les effectifs semblent en fort déclin. En Afrique Orientale, les densités sont assez faibles sauf dans le Parc du Serengeti où l'espèce est très répandue. En Ethiopie, en Somalie et Erythrée, elle est commune et ses populations sont en accroissement au-dessus de 1500 m. En Afrique Centrale et plus particulièrement en Zambie, les outardes du Sénégal sont assez rares ou clairsemées. En Afrique du Sud, elles sont considérées comme localement communes et dans les zones où elles cohabitent avec les outardes plombées, elles sont 4 fois plus nombreuses que celles-ci.
Références utilisées
- Vol. 3 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of East Africa, C.A.W. Guggisberg
- Birds of the Gambia and Senegal, Clive Barlow, Tim Wacher, Tony Disley
- Birds of Southern Africa, Ian Sinclair, Phil Hockey, Warwick Tarboton
- Avibase, Lepage Denis
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes